29 juin 2007
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En réalité, ce n'est pas vraiment le sujet du film qui m'intéresse aujhourd'hui, mais plutôt l'évolution des revenus en france de 1998 à 2005.
L'idée de cet article m'est venue ce matin, en achetant Libération.
Alléché par la une: au bonheur des riches, je me plonge dans la lecture du canard.
Je suis relativement surpris par les graphiques mis en valeur.
Aussitôt, je recherche la source des tableaux. Elle indique: "Camille Landais". Je vais donc sur Google et je tape le nom. Et là, je tombe sur ce document, une mine d'or !
Alors, bien sûr, la lecture de ces documents exige un certain bagage technique qu'un élève de Terminale E.S. doit possèder.
Commençons par le début:un constat global

A vous de faire le commentaire. La solution en dessous ^^
2 remarques à la lecture de ce document:
1 / la progression du revenu médian est d'environ 4.3 % de 1998 à 2005 (ce qui équivaut à 0.6 % de croissance par an en moyenne. Cela permet d'avoir un ordre de grandeur
2 / Cette progression n'est pas uniforme puisque de 1998 à 2002, le revenu médian augmentait en moyenne de 1.03 % par an en moyenne alors que de 2002 à 2005, la croissance n'est plus que de 0.03 % par an en moyenne. Le ralentissement de la croissance économique, la montée du chômage durant le début des annes 2000 est une des explications possibles. (pour rappel, la croissance économique française est de l'ordre de 2 % par an)
Passons maintenant à l'évolution des différents types de revenus.

Prenons la première courbe de la légende (Po- 90). Elle concerne le salaire de 90 % des salariés les moins payés. De 1998 à 2006, ce salaire a progressé de 3,1 % (soit 0.4 % par an en moyenne sur la période).
La courbe intitulée P90-100 concerne les 10 % de salarés les mieux payés. La hausse est ici plus de 2 fois plus forte (+7.6 % de 1998 à 2005, soit +1 % par an en moyenne)
La courbe intitulée P95-100 concerne les 5 % de salariés les mieux payés...etc....
La dernière courbe (en vert) s'attache au 0.01 % des salariés les mieux payés (soit environ 2 000 salariés ). Leur salaire a augmenté de 51.4 %, avec un taux de croissance annuel moyen de 6.1 %.
On peut en conclure que les années récentes ont permis une très forte hausse des très gros salaires et une faible progression des salaires moyens. Il y a donc eu un creusement des inégalités salariales.
L'auteur en conclut que la France s'achemine lentement vers une structure proche de celle des pays anglo-saxons.

C'est intéressant car les dernières études de l'INSEE (avec le rapport D9/D1) montraient que les inégalités n'augmentaient pas de façon considérable (mais les données ne sont pas tout à fait les mêmes, c'est ce qui pose problème pour toute étude sur les revenus, il faut bien savoir de quel revenu on parle).
C'est un éclairage intéressant à l'heure où de nombreux chantiers fiscaux sont mis en oeuvre (bouclier fiscal, suppression des droits de sucession...), non ?
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