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1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 09:39
alarm.gifSur environ 260 articles publiés, il y a bien eu quelques discussions mais jamais de polémique. D'après le Petit Robert, une polémique  peut se définir comme un "débat par écrit, vif ou agressif".
Hé bien, ça y est: j'en tiens une (je parle de la polémique). Ah, c'est un peu la rançon du succès. Comme c'est ma première polémique, je vais la bichonner, la traiter de façon privilégiée.

Quel est , me direz-vous, l'objet de cette polémique ?

Il s'agit du billet que j'ai consacré aux insultes. Un lecteur m'a adressé un commentaire relativement long.
D'habitude, je décide d'y répondre en faisant à mon tour un autre commentaire. Mais j'ai trouvé ici que les  critiques étaient suffisamment fortes pour faire l'objet d'un autre billet.
Par commodité, je republie le commentaire en question dans son intégralité.

Le principal méfait de l'enseignement et de l'apprentissage des sciences "sociales" est justement d'étudier les faits comme des "objets" et de sombrer dans le sacro-saint "relativisme culturel".
Tout se vaut, les tags est les injures ne sont plus que l'expression d'une "culture". Jack Lang en est un spécialiste.
Les injures de Haddock sont exotiques et drôles, mais celles entendues dans les lycées ne deviennent qu'objet d'étude pour sociologue à la petite semaine...
De temps en temps (rarement), certains se penchent pour voir les dégats occasionnés par ceux qui ne possèdent qu'un vocabulaire de 400 mots, dont une bonne partie d'expressions dites "imagées". Ils sont loin d'être béats d'admiration, mais soulignent plutôt les difficultés d'intégration de ces illétrés.
Va donc trouver un boulot "bien payé" quand tu causes 400 mots ! Certains jeunes crachent sur la culture ("savante"), l'orthographe, la syntaxe, la grammaire ("à quoi ça sert ?"), mais jamais sur le pognon.
Dur pour eux plus tard...
Tout ça pour dire que je ne m'enthousiasme pas pour le nouveau jargon en tant qu'"objet d'études". Je dirai même que ça me fait plutôt chier, puisque on en parle...
Un peu plus de "savoir savant", un peu moins de sous-culture des banlieues. Un peu plus de morale, beaucoup plus de français, beaucoup moins de socio. Houla ! que c'est réac !
Signée :  un prof de SES qui ne partage pas ton analyse "distanciée".
           bpush le 30/06/07

Que puis-je à mon tour répondre ?

- j'avoue ne pas comprendre la première phrase: considérer les faits sociaux comme des choses ne conduit pas à tomber dans le relativisme culturel. C'est une règle élémentaire de la méthode sociologique: peut-on construire des connaissances sans mettre à distance le sens commun à propos du réel ? Nous avons tous des représentations sur les insultes, des jugements de valeur. Ne pas les mettre à distance, c'est s'empêcher de comprendre cet acte social dans toutes ces dimensions. En quoi cela conduit-il au relativisme culturel ??
Dois-je comprendre que, parce qu'on applique la même méthode d'analyse à des objets divers (les insultes, les tags, le chômage, l'exclusion, le suicide...), on tombe dans le relativisme culturel ? Je n'ose y croire tant l'argument me parait fragile (si ce que je viens d'écrire n'est pas une formule polémique à fleuret moucheté, alors...^^).

Sur l'argument du relativisme culturel, je suis par contre d'accord avec toi: tout ne se vaut pas, j'essaie, comme toi de lutter contre cette idée démagogique qui laisse croire que "ce que je pense moi", vaut autant que ce qu'à écrit Marx, Durkheim, Smith, Ricardo, Weber, Tocqueville". Je pense que seuls les moyens d'y parvenir nous oppose (si ce que je viens d'écrire n'est pas une reconnaissance implicite de la valeur de l'adversaire, alors...^^).
J'essaye pour ma part de motiver les élèves pour qu'ils aient le goût d'accéder à ces grands intellectuels, puis je m'évertue à montrer la richesse et la diversité de leurs pensées (on ne peut laisser croire que Smith est un libéral primaire, que Marx a fait du marxisme pur et dur...). Cela passe, certes, par la lecture de leurs textes, mais pas seulement.

Hand.gif

- deuxième élément d'étonnement: sous le prétexte d'étudier les insultes, on les valorise sans voir les effets négatifs d'un langage souvent peu adapté à la vie professionelle. C'est un procès d'intention qui m'est attribué (si cela ne s'appelle pas grossir les enjeux de la polémique, alors...^^).

Ma conscience professionnelle, que dis-je, mon honneur est bafoué, trainé par terre (^^) et je proteste: en effet, je signale la polémique entre A.Bentolila et B Lahire dans Wikipédia. Le premier rejoint la thèse selon laquelle ce langage enferme les jeunes dans leurs conditions. Je cite l'article de Wikipédia
Selon Bentolila, la promotion de l'argot contemporain, notamment au travers des textes de rap, constitue un discours démogagique visant à masquer une inégalité linguistique se nourrissant de l'exclusion et l'alimentant à son tour.
Cela rejoint, je trouve assez bien ce que pense bpush, non ?
B.Lahire soutient une autre thèse: ce n'est pas parce qu'on maîtrise la langue française, voire la culture "savante", que cela permet de résister au communautarisme et de s'intéger socialement. L'illetrisme n'est pas la  source principale d'exclusion (cf le sujet de bac de cette année ^^). 

J'avais donc perçu les deux aspects du problème, cher collègue.
Il ne s'agit pas d'enjoliver ou de dénigrer  un certain type de langage, mais de l'analyser, d'en saisir les tenants et les aboutissants, qu'ils soient sociologiques, économiques ou juridiques.
Mon billet était un état des lieux de mes recherches sur le web,  qui pouvaient par la suite être à l'origine d'un TPE ou d'une étude en ECJS.
Il me semble au contraire que ton commentaire néglige la prise de distance par rapport à l'objet (dont je parlais dans le premier argument). Tu t'es dis: encore un prof de SES gauchiste (je sais, c'est à la mode: d'être à gauche chez les profs de SES,  mais cracher sur Mai 68 est aussi une mode) qui, pour intéresser ses élèves tombent dans la démagogie, dans le jeunisme. Tu as donc des présupposés sur pas mal de choses, non ? (
Aie, c'est vache, une attaque par derrière ^^)

tweedle.gif

- troisième remarque pour finir, c'est celle de l'arroseur arrosé !  Pour quelqu'un qui demande plus de rigueur, plus de morale, beaucoup  plus de français, lire :
"je ne m'enthousiasme pas pour le nouveau jargon en tant qu'"objet d'études". Je dirai même que ça me fait plutôt chier, puisque on en parle...
"
C'est savoureux, non ? On retrouve bien là une des fonctions sociales des gros mots (à vous de deviner laquelle).

nnw-road.jpg Extrait de North by Northwest (1959) d'Alfred Hitchcock



En conclusion: cher collègue, je crois qu'il faut mettre plus de distanciation.
Moi j'ai trouvé 2 moyens pour le faire: je considère, à la suite de nos grands anciens, les objets sociaux et économiques comme des choses (ce n'est pas toujours évident, je l'avoue) et j'utilise l'humour.

Par contagion:
- il y a un an, j'écrivais cet article: "qu'est-ce qu'un prof de SES ?"

- Signalé par Marjorie Galy, voici un article sur le sujet et les commentaires qui suivent sont aussi extrêmement intéressants et montrent toute la richesse et la complexité du problème (merci Marjorie !). L'article est sur l'excellent site rue89.


il y aurait encore plein d'arguments à avancer...mais laissons le temps de la réaction (puisque mon collègue se qualifie lui-même de réac !)

Ajouter un commentaire (polémique si possible ^^)
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commentaires

Z
Bonjour,Je vais essayer de "polémiquer". Bon commençons par rappeler qu'un certain Vitgoski (ou Bruner) a traité de la Zone Proximale, autrement dit, il vaut mieux partir de là où en sont les élèves, de voir quelles sont leurs représentations initiales, et leur proposer un problème à résoudre qui les déstabilise mais pas trop! Ainsi, on peut les faire évoluer en transformant les-dites représentations. A lire en rapport avec le problème de l'objet d'études.Ensuite, il faut se rappeler quand même que l'Instruction, tant regrettée comme une valeur perdue dans notre Ecole actuelle, avait pour but aussi de donner à comprendre le monde aux pauvres... N'était-ce pas le but? Comprendre ce qui est caché derrière le visible! Mettre des mots sur les choses (cela m'apparaît diablement philosophique tout ça, kantien même) et du coup pour finir à Bentolila qui signait dernièrement un papier dans le Monde sur les causes des mauvais résultats à l'université en identifiant l'école primaire (maternelle et élémentaire) comme source de tous les mots (au plutôt maux), lui aussi a une vision assez étroite des problèmes, tellement étroite qu'il en oublie des données comme l'accroissement du nombre de jeunes qui accèdent à ce niveau d'instruction (par rapport à 1960 par exemple), ou de la multilplication des médias, de leur développement, ou de la transformation de la société que nous connaissons depuis quelques dizaines années.Bon, j'espère que ces quelques éléments feront avancer le schmilblic comme dirait Coluche.
Répondre
C
Ils font effectivement avancer la réflexion zeze avec de solides bases théoriques.Je souscris à tes propos.Je ne suis pas totalement d'accord avec A.Bentolila qui me semble, par certains aspects, rejoindre la thèse des déclinistes. Ceci dit, pour en revenir à la polémique en question, il montre aussi les dangers et limites d'une maîtrise approximative de la langue dans bien des aspects de la vie quotidienne (recherche d'emploi, expression d'une pensée ou de sentiments). D'où le reproche de naiveté que l'on adresse souvent à ceux qui enjolivent un peu trop cette réalité. Le système scolaire a beaucoup évolué depuis les années 1960, avec la massification des études, d'autres publics sont rentrés dans les collèges, lycées et universités. C'est un acquis indéniable, mais aujourd'hui, il y a bien une crise de sens et d'identité: depuis 1995, les taux d'accès d'une génération au bac ne progressent plus guère, 110 000 à 170 000 jeunes sortent du système scolaire sans qualification etc... Ce qui explique en partie certaines tentations  que quelques uns qualifient de "réactionnaires" (cf les débats sur le retour de l'autorité, le port de la blouse, la baisse de niveau dont j'ai déjà parlé).L'un des défis est de continuer à être exigeant sur les contenus (la société est complexe, l'information est multiple: on ne peut pas abaisser les exigences car on perdrait notre légitimité) tout en s'adressant à des publics très divers (la N génération comme Louis Nauguès l'avait qualifiée cf un billet précédent).Comme disait une autre personnalité: la route est droite, la pente est raide ^^
W
eh ben ça c'est de la discution ( ou polémique ^^)! très interressant comme sujet de discution, je me suis un peu perdu dans tous vos argument mais je pense avoir césie le principal.Juste deux remarques:- " considérer les faits sociaux comme des choses conduit au relativisme culturel" ça veut dire que Durkheim c'est trompé, que vous remettez en question ce qu'il dit, celui que l'on qualifie de fondateur de la sociologie( j'en fait peut etre un peu trop^^).c'est vrai qu'on a vue qu'il y avait des limites dans ses propos mais je pense que c'est quand même une base sur laquelle s'appuyer et essentielle si l'on veut faire l'analyse d'une situation.-Pour ce qui est du langage, je suis pas très forte en orthographe, j'écrit en texto sur msn mais je ne pense pas que c'est ce qui va me bloquer dans mes études.C'est sur que c'est bien d'avoir beaucoup de vocabulaires, pleins de mots ( d'ailleurs faudrait que je compte combien j'en ai...) mais a l'inverse des insultes ou du jargon comme vous dites c'est pas mieux.A quoi ça sert d'avoir énormément de vocabulaire si l'on a personne avec qui le partager car vous etes le seul a l'utiliser et a comprendre ???Ces remarques s'adressent peut etre plus à bpush qu' à Mr.f mais bon j'ai dit ce que j'avais à dire .En tout cas c'etait un article interressant ! bonne journée.
Répondre
B
Wooaw ! Tout un post est consacré à mon commentaire ??! "relativement long", mon commentaire ? :-))<br /> <br /> Y a pas vraiment de polémique. On est du même milieu, je connais tes arguments, tu connais les miens. Je viens de découvrir ton billet "qu'est ce qu'un prof de SES ?" et j'y adhère totalement.<br /> <br /> Je ne voudrais pas ennuyer l'internaute en relançant un débat prof-prof... Quelques remarques qui se veulent rapides :<br /> <br /> <br /> 1) "considérer les faits sociaux comme des choses ne conduit pas à tomber dans le relativisme culturel. C'est une règle élémentaire de la méthode sociologique: peut-on construire des connaissances sans mettre à distance le sens commun à propos du réel ?"<br /> <br /> - on est d'accord et on connait tous la musique. Mais à force d'enseigner à nos élèves qu'il faut se méfier de "l'ethnocentrisme", et d'interpréter les faits sociaux par rapport à la culture dans laquelle ils se déroulent, que les cultures sont diverses, et en particulier les valeurs et les normes... on glisse insensiblement (et inconsciemment ?) vers une interprétation générale qui est que "toutes les cultures et sous-cultures se valent" (je ne pensais pas aux écrits de tel ou tel auteur, cf. ton post). Exemple caricatural : Jack Lang s'extasiant devant des tags : "c'est formidââââble !"<br /> <br /> - plus grave, mais ce n'est en aucun cas une critique qui t'est adressée, la diffusion de l'enseignement de la sociologie aboutit à un "sociologisme" généralisé qui imprègne tout le "discours" sur la société. Exemples caricaturaux : le sociologue préposé aux médias qui explique la flambée des bagnoles comme une révolte "symbolique", le "jeune des cités" qui déclare que "c'est-la-faute-à-la-société" (vu à la télé !)<br /> Enorme avantage ... euh... symbolique (!) de ce type de discours sociologisant : celui qui le tient a forcément une posture "distanciée", donc intelligente par rapport aux opinions communes du buveur de Ricard au café du Commerce.<br /> <br /> Je résume : à mon avis, la socio telle qu'on l'enseigne aboutit à une généralisation du relativisme culturel (qui tue donc toutes formes de morales, valeurs, règles... "traditionnelles") et à une imprégnation du sociologisme cu-cul con-con la praline. Les intellos n'ont pas fini de s'éclater avec des débats à n'en plus finir sur notre société "anomique" !<br /> <br /> <br /> 2) je ne te fais aucun procès d'intention, je souligne "nos" travers, plus précisément les conséquences à long terme non voulues - voir ci-dessus - de l'enseignement des SES ("effets pervers" ? ;-) ). Encore une fois, j'apprécie ta réflexion sur l'enseignement des SES.<br /> <br /> <br /> 3) "troisième remarque pour finir, c'est celle de l'arroseur arrosé ! Pour quelqu'un qui demande plus de rigueur, plus de morale, beaucoup plus de français, lire : <br /> "je ne m'enthousiasme pas pour le nouveau jargon en tant qu'"objet d'études". Je dirai même que ça me fait plutôt chier, puisque on en parle... "<br /> <br /> le "ça me fait plutôt chier" se voulait une figure de style humoristique, étant donné le sujet ("puisque on en parle"). Bon, c'est tombé à l'eau, j'accepte donc l'arrosage.<br /> <br /> <br /> pfff ! On est bien des profs... on cause on cause, on argumente, on objecte...<br /> <br /> <br /> J'aurais du écrire plus brièvement :<br /> "ho bouffon, kès ke tu me pèle le jonc avec té connerie sur lé insulte, tu parle comme ma métresse d'école, j'te nike ta mère moi"<br /> <br /> (ça se veut de l'humour, pas une critique). En 2 lignes tout est dit, c'est moins fatigant, et ça peut donner lieu à 3 tomes d'analyse sociologique.<br /> <br /> <br /> Bonne continuation dans ton blog, et bonnes vacances !<br /> <br /> <br /> PS : je viens de faire un copier-coller à partir de mon bloc-notes, je ne suis pas sûr du résultat...<br /> <br /> PPS : dans la scène de "la Mort aux Trousses", qui de nous deux est Cary Grant, et qui est le plouc du Middle-West ? ;-))
Répondre
C
Ah, un peu d'humour, et cela va tout de suite mieux, non ? Bon alors, continuons maintenant la discussion (et non la polémique alors)Lorsqu'il s'agit de montrer du doigt les travers de l'enseignement de la sociologie:     1 / je connais peu de collègues qui font comme tu dis du "Jack Lang" (ceci dit, certains tags sont effectivement "formidâbles" ^^, pas tous évidemment ! ). Cette posture existe davantage chez les hommes politiques, artistes ou journalistes. Nous avons des travers, mais celui-ci ne me parait pas le plus frappant. Le relativisme culturel me parait plus fréquent. Je rappelle tout de même qu'il permet de mieux comprendre la notion d'ethnocentrisme (cf C. Lévi-Strauss: on refuse d'admettre le fait même de la diversité culturelle; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit."). Ce concept me paraît très important pour justement prendre faire comprendre aux élèves qu'il faut aussi prendre de la distance par rapport à nos jugements de valeur (ils ont tendance à juger en permanence, ce qui est humain, mais on doit aussi leur faire comprendre qu'il faut analyser, ce qui passe par le questionnement de nos propres critères de jugements).La limite, c'est évidemment, ce que tu dénonces: le relativisme absolu. Je ne sais pas comment tu t'y prends pour leur faire comprendre ceci. J'essaye de leur donner un cas limite (par exemple: des documents sur l'excision) en leur demandant s'il faut accepter ou non ce type d'activité au nom de la diversité culturelle. C'est l'occasion souvent de recadrer un peu car il y a parfois des remarques "étranges" de la part des élèves...     2 / je comprends évidemment les dangers du sociologisme: c'est la faute à la société, la stratégie de l'excuse etc...Là encore, je peux te rejoindre, c'est un risque réel. Je ferais deux remarques:          - ce qui me dérange dans les propos, c'est qu'on charge beaucoup la barque avec la sociologie, je trouve que l'enseignement de l'économie comporte aussi de nombreux risques (voir mon billet "qu'est-ce qu'un prof de SES ?). Je dis cela parce que trop de personnes laissent à penser que la sociologie, c'est du discours sur la société, alors que l'économie, c'est plus rigoureux. Je n'y crois pas un instant: en économie, il y a aussi des concepts peu stables, critiquables; des mécanismes mal digérés peuvent également conduire à faire légitimer des raisonnements "cu-cul con-con" comme tu dis.         - il faut donc revenir aux fondamentaux. Prenons l'un des premiers chapitres en sociologie: la socialisation. Je suis en train de lire "Apprendre la sociologie au lycée" d'Elisabeth Chatel. En interrogeant les élèves, elle montre qu'ils privilégient une acceptation déterministe de la socialisation. Elizabeth Chatel montre que ce n'est pas illogique: les programmes (c'est un peu moins exact aujourd'hui) sont d'inspiration Durkheimienne, de plus nous souhaitons leur faire comprendre l'importance des déterminismes sociaux (qu'ils ignorent souvent). J'avoue m'être inscrit dans cette optique. Depuis quelques années, je m'efforce de mettre en avant l'aspect interactif de la socialisation (nous ne sommes pas des automates sociaux) en mobilisant d'autres ressources. Le débat sur les insultes me parait encore plus d'actualité (et je ne parle pas de P. Devedjian) à la lumière de nos discussions (relis l'article de rue89 et les commentaires des internautes)Sur le langage des jeunes, j'avais un peu peur que les élèves (je parle ici des lycéens) se mélangent un peu les pinceaux entre la langue écrite officielle (celle que l'on veut voir dans les copies), l'écrit SMS et les différents langages qu'ils utilisent à l'oral (entre eux, avec leurs parents ou avec nous). Force est de constater qu'il n'y a pas jusqu'à présent de dérives: je n'ai pas vu de copie SMS, sur mon blog, je n'autorise pas les élèves à faire un langage Skyblog. A chaque espace social correspond son langage, s'ils n'ont pas compris, c'est à nous de leur expliquer et fixer les limites.P.S. : j'adore Cary Grant et je ne connais pas le Middle West ^^

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