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2 décembre 2006 6 02 /12 /décembre /2006 13:00
J'ai trouvé deux documents différents sur le thème de l'exclusion dont je voudrais vous faire partager le contenu.
L'émission C dans l'air aborde des points essentiels, avec des invités de qualité.
L'autre document est un témoignage très poignant d'un exemple d'une jeune fille qui a été "sauvée" de l'exclusion.
Je sais que les deux documents peuvent paraître longs, mais je trouve vraiment qu'il apportent énormément d'informations et d'explications sur l'exclusion. Prenez le temps de les lire et de les regarder, vous ne serez pas déçu.

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I / l'émission C dans l'air sur France 5 de 17h50 à 18h50 (rediffusée le soir vers 22h30 sur France 5).

C dans l'air - Les pauvres votent-ils ?
envoyé par analogue



II / Un cas de sauvetage social : histoire d'une jeune précaire racontée par une conseiller de mission locale  d'après DEES mars 2001 (les  prénoms sont fictifs)

 

Sabrina est une jeune fille de 18 ans dont les caractéristiques sociales - fille d'un ouvrier marocain en longue maladie, sortie de l'école en fin de troisième, habitant dans un HLM d'un des quartiers d'immigrés dans une vieille région ouvrière - semblaient l'assigner à faire partie de ceux que certains appellent aussi les « inemployables ».

Sabrina est la troisième d'une famille de six.

Son père, relativement âgé, ancien maçon, est en invalidité maladie ; une de ses deux soeurs aînées est en chômage longue durée, l'autre est décédée dans un accident d'automobile.

Sabrina a quitté l'école sans diplôme après avoir connu les différentes filières de relégation.

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La première fois que Farid rencontre Sabrina dans son bureau de la mission locale, elle avait quitté l'école depuis six mois, elle est restée chez elle à s'occuper de ses frères et soeurs.

Elle a, durant ces 6 mois, rencontré un éducateur de quartier pour qu'il l'aide à trouver un contrat d'apprentissage, elle s'est aussi rendue à l'ANPE mais ne s'y est pas inscrite pour des raisons liées à son évitement des institutions, en particulier avec la peur du face-à-face avec le personnel de ces institutions :

« elle n'a fait que regarder les annonces, sans s'inscrire, elle le justifiait en disant : « ça ne sert à rien, l'inscription à l'ANPE, j'ai pas d'indemnité ». Lors de ce premier rendez-vous à la mission locale, elle choisit Farid comme conseiller pour l'aider à trouver un contrat d'apprentissage dans la cuisine-restauration : « elle me disait à propos des stages : « Tout ce temps pour seulement 100 ? Alors que moi, j'ai des copains qui touchent 300 ? »

 A ce moment, l'argent était sa seule priorité. Farid cherche à faire un diagnostic de sa situation et se rend compte qu'elle avait une représentation assez négative d'elle-même :

« Je sais rien faire à part la cuisine que j'ai fait au collège, je sais pas non plus ce que je vais pouvoir faire » et puis de l'école : « l'école ne m'a servi à rien. Les diplômes, c'est bien, il faudrait que j'en ai un, mais de l'autre côté ça sert pas à accéder à un emploi. »

 

Pour ces recherches de contrat, les conseillers incitent les jeunes à effectuer leurs démarches eux-mêmes.

Sabrina est allée voir un restaurateur, mais la rencontre ne s'est pas bien passée.

Elle s'est présentée en disant : « Vous cherchez des apprentis ? » (sur son ton agressif des banlieues) ; en jean-baskets, avec un look et une attitude qui n'était pas du tout adapté à l'exigence que pouvait avoir l'employeur.

C'est justement l'apparence physique qui avait au premier abord le plus surpris Farid : notamment le fait qu'il ne pouvait pas décider au premier coup d'oeil s'il avait en face de lui une fille ou un garçon.

Elle s'exprimait avec toute une gestuelle : « on sentait bien qu'elle avait envie, qu'il y avait une volonté derrière.

Je sentais qu'elle n'était pas dans une situation où elle est complètement en rupture ou dans une situation dépressive.

 

A l'issue d'un entretien, Farid lui propose de suivre une sorte de stage qui dure six mois et qui alterne périodes en entreprise et cours de remise à niveau.

Ce type d'action comprend à la fois un travail de socialisation et un moyen d'avoir des repères et des informations sur le marché du travail. Cette proposition de stage laisse Sabrina sceptique : les six mois lui paraissent trop courts pour une véritable formation ; elle se demande aussi sur quoi va déboucher cette formation. Farid lui présente les différentes phases : préqualification, qualification puis contrat d'apprentissage.

Sabrina étant trop démunie pour s'inscrire dans un projet de long terme, Farid fera le choix à sa place.

Il lui explique les délais, lui demande une liste des métiers qui l'intéressent avec les contraintes d'horaires, le contenu pour chaque emploi : « Je lui ai demandé si elle se sentait capable de me mettre ça par écrit ».

Ensuite, Sabrina était invitée à venir le revoir pour faire un travail en amont avant de rentrer dans la phase d'orientation. Comme il le craignait, elle n'est pas revenue le voir, elle ne s'est pas présentée le jour de la formation.

Il a cherché à la relancer en contactant la famille qui n'était pas au courant. Par l'éducateur du quartier, Farid apprend qu'elle est chez elle, mais ne donne pas de nouvelles.

 

En fait, elle reviendra voir Farid six mois plus tard.

Questionnée sur son absence au stage et son silence, elle cherche à se justifier : « Je suis partie en Espagne pour chercher du travail. »

Lorsque Farid poursuit l'interrogation, il comprend bien, à travers ses hésitations, qu'elle invente des histoires. Il lui fait gentiment la morale et lui montrant que si elle peut à la limite tenir une telle attitude face à lui, il lui sera impossible de le faire face à un employeur.

A ce moment, Farid set bien qu'elle est fragile, qu'elle se sait en tort. Il cherche à la relancer en tirant profit du fait qu'elle est malgré tout revenue le voir à la mission locale.

Ce qui le frappe aussi, c'est que son problème dentaire s'est aggravé, il cherche à faire le bilan de sa situation vis-à-vis de la Sécurité Sociale. Sabrina n'a pas résolu ses problèmes de papier :


« Je suis allée une fois à la Sécu, ils m'ont demandé un papier, je l'ai donné, mais après, ils ont rien fait. Je suis retournée, ils m'ont redemandé le même papier, j'ai laissé tomber. »

Farid n'ose pas attaquer frontalement la question de son état dentaire, il lui conseille d'abord de s'inscrire à l'ANPE pour bénéficier des droits afférents : la carte de bus, les prestations ANPE. 

Sabrina suivra ses conseils, mais avec un temps de retard comme s'il lui fallait de la maturation pour se mettre dans la peau de ce personnage qui part à la recherche d'un emploi.


« Je dirais qu'elle est un peu dans le schéma que certains jeunes adoptent : je vais trouver un emploi, cet emploi va améliorer toute ma situation, d'avoir des droits, un logement, un permis de conduire.
Elle considérait la santé comme un périphérique, l'emploi, c'était la priorité »

A ce moment, Farid mesure que la question de son inscription à la Sécurité Sociale devient prioritaire, notamment pour régler le problème dentaire. Farid téléphone devant elle à une personne de la caisse primaire d'assurance maladie et prend un rendez-vous pour elle.

 

Lorsqu'elle revient à la mission locale, elle exprime le désir de suivre un stage.

Le jour de l'information collective sur les stages, Farid est présent et constate que Sabrina est présente, sa tenue n'a pas changé, son état dentaire non plus, mais les rendez-vous ont bien été pris.

Lors du stage de six mois, elle doit trouver une entreprise d'accueil. Les formateurs contactent pour elle un restaurant avec lequel ils ont l'habitude de travailler. Un des obstacles principaux qu'elle peut contracter est non seulement sa présentation mais aussi sa manière de parler.

Lors de la période des cours, elle avait « des problèmes de comportement » qui lui ont valu un avertissement :


« Elle fume dans les locaux, elle parle fort, elle invective les gens directement, elle est trop familière et devient vite agressive. »

Les formateurs ont alors négocié avec le restaurateur pour qu'il la mette  « en cuisine » et non dans la salle.

Ce premier stage s'est, selon elle, bien passé. Elle regrettait de ne pas avoir fait « du service ».

L'avis de l'employeur est différent :


« le retour qu'il fait, c'est qu'il sent quelqu'un qui manque de dynamisme, il dit qu'elle ne prend pas d'initiatives, ne pose pas de question, elle s'en va à 17 heures même si elle n'a pas fini sa tâche. »

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A la suite du bilan du stage, Farid profite du sentiment de frustration de Sabrina de ne pas avoir pu travailler en « salle » pour l'amener à faire un travail sur elle même.

C'est une entreprise délicate : il ne faut pas la froisser et en même temps la convaincre que c'est la condition pour accéder aux activités qui impliquent un contact avec le public, c'est-à-dire quitter « les coulisses » pour entrer sur la « scène de l'espace public ».

 

Elle effectue son deuxième stage en entreprise, elle fait l'entretien des chambres, de l'aide en cuisine et de la plonge.

Si « ça se passe apparemment bien pour elle », le constat du second employeur est le même : il insiste sur le manque de motivation, d'intérêt au travail.

Lors du bilan final, les formateurs trouvent que son comportement s'est un petit peu amélioré mais ne valident pas le projet.

Farid lui propose de continuer en préqualification pour quatre mois. Durant cette période, elle travaille chez un restaurateur pour y faire du service mais aussi et surtout de l'entretien. 

Ce qui va caractériser cette période, ce sont ces retards et certaines absences. Elle est agressive avec les formateurs, elle déclare qu'elle veut arrêter, que ces stages ne débouchent sur rien.

Ainsi, elle disparaît pendant quatre mois avant de revenir à la mission locale. Farid constate que la nature de sa relation change, elle éprouve le besoin de se confier de manière personnelle :


« elle me parle de ses parents, d'elle en me disant qu'elle a envie de trouver sa place mais qu'elle se sent un peu bloquée.
Elle me parle de sa soeur qui est décédée, les larmes aux yeux viennent tout de suite. »

Sabrina va revenir plusieurs fois à la mission locale, Farid va lui faire comprendre qu'il ne peut pas la recevoir longtemps, qu'il a aussi un travail, mais il s'efforcera de toujours l'accueillir afin de maintenir le contact.

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Lors des stages avec des employeurs, le contact passe bien avec l'un d'entre eux, gérant d'une chaîne d'hôtel à bon marché.

Suite aux conseils de Farid, elle lui propose de faire un stage de neuf mois en insistant sur le fait qu'elle veut rompre avec l'école.

A la suite de cette demande, l'employeur demande à Farid une réunion pour discuter des possibilités d'insertion de Sabrina :


"vous savez, moi j'ai une certaine expérience. Les jeunes qui sont accueillis en tant que stagiaires, les salariés peuvent les déconsidérer, leur demander d'effectuer des tâches les moins valorisantes. Donc des fois, ça dégénère en conflits, le jeune se sent un peu humilié, il peut y avoir de l'agressivité.
J'ai dit à Sabrina : « si tu as un problème avec une salariée, tu ne règles pas ton problème, tu viens me voir. On le règle ensemble. Si tu règles toi-même ton problème, c'est à moi que tu auras à faire. Donc je fixe un peu les choses au départ, après il faudra qu'elle règle par elle-même ses problèmes. »

De plus, il a non seulement des règles mais aussi une méthode, qui est propre à son entreprise : c'est made and training (faire puis entraîner).

Il fait une démonstration, pour l'exemple, elle fait derrière, ça va pas, il lui refait, il fait preuve de patience, il refait la démonstration. Il lui explique des petites choses : « il y a des petits entretiens à faire, changer une lampe dans une chambre lorsqu'elle est grillée », il lui donne des perspectives : « Tu vas passer à d'autres tâches, le service, t'occuper également de la gestion de l'accueil ». Mais il ne lui donne pas ces responsabilités, il veut vérifier qu'elle puisse atteindre le premier niveau (agent employé des chambres).

 

Sabrina devient très ponctuelle à son travail, elle a de bonnes relations avec les autres, elle accepte les remarques de l'employeur.

Au cours de ces mois, Farid remarque avec satisfaction les transformations de l'apparence physique, à la fois induites par son intégration réussie et permises par son sentiment de bien être :


« Je lui ai donné une blouse au départ en lui précisant que, quand elle sera en contact avec les clients, elle ne pourra plus bosser avec cette blouse. Il faut que tu aies un look un peu plus féminin, ton vocabulaire doit changer. Tu auras une rémunération pour refaire une garde-robe. »




Elle accepte toutes ces remarques. Physiquement, elle laisse pousser ses cheveux, elle met un peu de maquillage, des boucles d'oreilles. Au bout de quatre mois, l'employeur lui offre la possibilité de devenir un jour « adjointe » en CDI.

Il est vrai qu'au fil du temps, il a demandé une formation en informatique pour pouvoir se servir du logiciel spécifique de l'entreprise qui permet de gérer les réservations, de saisir certaines factures.

Sabrina commence à voir des applications concrètes des maths par exemple. Le fait qu'elle puisse avoir un CDI, même dans son discours, la change :


« je vais pouvoir aider ma famille. Je vais avoir d'autres projets, passer mon permis, avoir une voiture. »

Dernier signe important de sa transformation physique et morale : elle travaille dorénavant en jupe.

 

Elle a tenu à remercier Farid pour l'aide qu'il lui a constamment prodiguée. Elle ne le remercie pas en tête-à-tête, mais -procédure inhabituelle chez elle- en lui écrivant une lettre.

Elle a pris le temps de soigner son écriture à la différence des classeurs de stage où rien n'était soigné.

Aux dernières nouvelles, elle a bien décroché un CDI et a suivi sur la Côte d'Azur son patron qui a pris, avec sa femme, un hôtel en gérance.

Histoire exemplaire, cas marginal sans doute mais qui livre les conditions sociales de la réussite d'une réinsertion de jeunes qui sont longtemps sur le fil du rasoir et dont la vie peut, pour des raisons infimes, basculer du « bon » côté comme du mauvais.

 

D'après Stéphane BEAUD, article paru dans le numéro 80 de la revue Travail et Emploi, septembre 1999


 

A signaler: Zone interdite dimanche soir sur M6 à 20h 30 voir ici

 

Comme plus d'un million de Français, Nathalie, France-Lise, Naoufel et Jeanine touchent le revenu minimum d'insertion, communément appelé RMI. Ni fainéants, ni profiteurs, ces chômeurs en fin de droit ont, du jour au lendemain, basculé dans la précarité. En dix ans, leur nombre a doublé. Comment en sont-ils arrivés là ? Témoignages. Nathalie, 25 ans, se demande tous les jours comment elle va nourrir ses trois enfants. Malgré ses diplômes, Naoufel, 28 ans, accumule les entretiens d'embauche sans décrocher de job. Venue de Guadeloupe, France-Lise n'a ni logement ni travail. Quant à Jeanine, 40 ans, elle vit à Lille avec son compagnon dans un appartement insalubre. Depuis quatre ans, elle se bat pour récupérer ses enfants placés dans un foyer par le juge.

 

 

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commentaires

A
bon week-endAnnie
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C
C'est clair, l'exclusion est le fruit de mécanismes sociaux, qui ne dépendent pas des individus. Si j'ai choisi cet article, c'est essentiellement pour deux raisons:1 / il est d'un accès relativement facile (mais le danger, c'est celui de l'anecdote, pour l'éviter, il faut mettre à jour ces mécanismes sociaux).2 / au départ, je voulais commencer par la polémique sur les chiffres de l'INSEE qui annoncait une baisse de la pauvreté. Mais j'ai changé d'avis: c'est un débat technique, entre spécialistes. J'ai donc opté pour la vidéo de l'émission dont personne ne me parle mais qui aborde les sujets que tu évoques.
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J
Bonjour Moebius,Article très interessant. Juste une petite remarque: Les travailleurs sociaux ne peuvent combler tous les maux engendrés par cette société. De plus en plus nombreux sont les gens qui s'enfoncent dans la misère. Le travail lui même n'en protège plus, SMIC, mi-temps, contrats précaires etc...Dénoncer les conditions de travail et de rémunération scandaleuses proposées par les entrepreneurs ne suffit pas non plus. Les gens doivent être aidés à lutter collectivement contre cette exploitation renforcée qui bientôt, à ce rythme, rejoindra celle déja connue au XIXème siècle. Psychologiser à outrance la question des "inemployables" est injuste et tend à faire du travailleur social le complice des vrais responsables de cette situation.
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A
Merci Moebius...J'essaierai de refaire surface. Mais là c'est un jour trop dur. Je suis trop mal. Et pourtant je ne me plains pas en général bon sang! Mais je n'en peux plus... Plus du tout.
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A
Le cas de sabrina est très touchant, très juste et l'objectif est atteint. Comme tu le dis, il n'en est pas de même pour tous.Personellement, pour une fois je me lance, je suis RMIste, je vis dans une totale exclusion, toutes les portes se sont claquées sur moi : "CV bien trop lourd et trop impressionnant!" Ben  à 47 ans oui c'est vrai j'ai quand même un CV atypique et que des postes a forte responsabilité. Et alors? Je ne peux pas avoir un job?Bon alors, me dit mon référant ANPE, on va le refaire ce CV et mentir. Tout es tremplacé par "secrétaire" et parfois "assistante".Il lance des appels à tours de bras pour des jobs limite smic et mois j'espère, j'espère!!! Tandis que son télephone sur haut parleur me fait entendre les recruteurs "Oui nous venons de recevoir le CV de Madame ...; et nous sommes très intéresés! Nous allons la contacter afin de lui fixer un rdv!"Oui, moi ça fait 4 ans que j'attends que ces gens là passent leur coup de fil...J'avoue que je n'y crois plus du tout, non. Plus du toutAmitiésAnne
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