7 février 2007
3
07
/02
/février
/2007
12:48
Le débat sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) est passionnant car il est au coeur de nos inquiétudes. J'ai choisi de vous soumettre 4 vidéos pour illustrer un peu plus concrètement les nouveautés et les limites des TIC. Entre l'illusion techniciste (nos problèmes seront résolues par les TIC) et la position néo-conservatrice (rien ne vaut un bon prof devant son tableau noir et sa craie), il y a un espace de réflexion et de pratiques pédagogiques qui m'intéresse.
Je ne vois pas l'intérêt d'un tel document multimédia: c'est plat, c'est creux, il s'agit d'une collection de clichés. La forme l'emporte sur le fond. L'interactivité est aussi importante que celle de la télévision des années 1960. Rien à en tirer... On le voit bien, ce n'est pas parce qu'on utilise de nouveaux procédés techniques (ici la vidéo) que l'on change quoi que soit aux routines habituelles.
Allez sur ce lien pour regarder une vidéo d'une séance de Sciences Economiques et Sociales sur le lien entre investissement et croissance économique) à partir d'un Tableau Blanc Interactif (TBI). On voit apparaître des facilités dans l'analyse des documents: connexion en direct, on peut avoir accès à des rubriques d'aides (ce sont mes élèves qui vont rigoler, nous avons un dictionnaire d'éco pour 35), on peut faire apparaître plus facilement (visuellement) les corrélations etc...Dans cet exemple, l'interactivité est plus forte.
Allez sur ce lien pour visionner une vidéo d'une séance de géographie urbaine. L'élève va produire sa carte à partir d'une photo de sa ville : il délimite les différentes zones (centre ville, zone industrielle, résidentielle...).
Ensuite, la correction permet de comparer, justifier les choix. L'élève est plus autonome, il peut discuter avec son camarade. L'enseignant, lui, doit guider, encadrer; à la fin de la vidéo, il retrouve ses attitudes traditionnelles.
Remarquez ses gestes en fin de vidéo: c'est Tom cruise dans Minority report (lol): il déplace et détache les quartiers, les zones et hop... plus de zone industrielle...
Je m'imagine à sa place...

Allez sur ce lien pour visionner une vidéo d'une séance de mathématiques en collège. Personnellement, c'est cette vidéo que j'ai préférée. Au départ, les élèves doivent résoudre un problème: dans quelle région la population a-t-elle le plus augmenté (situation-problème) ?
Pour cela, ils disposent de séries statistiques en valeurs absolues. Ils font, ce que trop de mes élèves font encore: ils se bornent à calculer la différence en variations absolues au lieu de calculer le pourcentage de hausse ou de baisse.
Je trouve que c'est ici que le potentiel des TIC est le mieux utilisé: les élèves vont faire des erreurs, vont aller vers une impasse lorsqu'ils regardent leur graphique. Ils sont mis en position de s'interroger sur la façon dont ils ont construit leurs instruments.
Moi je dis, vivement demain... non ?
ps: je sais qu'il va y avoir encore des grincheux pour me dire que:
C'est tout ?
Je ne vois pas l'intérêt d'un tel document multimédia: c'est plat, c'est creux, il s'agit d'une collection de clichés. La forme l'emporte sur le fond. L'interactivité est aussi importante que celle de la télévision des années 1960. Rien à en tirer... On le voit bien, ce n'est pas parce qu'on utilise de nouveaux procédés techniques (ici la vidéo) que l'on change quoi que soit aux routines habituelles.
Allez sur ce lien pour regarder une vidéo d'une séance de Sciences Economiques et Sociales sur le lien entre investissement et croissance économique) à partir d'un Tableau Blanc Interactif (TBI). On voit apparaître des facilités dans l'analyse des documents: connexion en direct, on peut avoir accès à des rubriques d'aides (ce sont mes élèves qui vont rigoler, nous avons un dictionnaire d'éco pour 35), on peut faire apparaître plus facilement (visuellement) les corrélations etc...Dans cet exemple, l'interactivité est plus forte.
Allez sur ce lien pour visionner une vidéo d'une séance de géographie urbaine. L'élève va produire sa carte à partir d'une photo de sa ville : il délimite les différentes zones (centre ville, zone industrielle, résidentielle...).
Ensuite, la correction permet de comparer, justifier les choix. L'élève est plus autonome, il peut discuter avec son camarade. L'enseignant, lui, doit guider, encadrer; à la fin de la vidéo, il retrouve ses attitudes traditionnelles.
Remarquez ses gestes en fin de vidéo: c'est Tom cruise dans Minority report (lol): il déplace et détache les quartiers, les zones et hop... plus de zone industrielle...
Je m'imagine à sa place...

Allez sur ce lien pour visionner une vidéo d'une séance de mathématiques en collège. Personnellement, c'est cette vidéo que j'ai préférée. Au départ, les élèves doivent résoudre un problème: dans quelle région la population a-t-elle le plus augmenté (situation-problème) ?
Pour cela, ils disposent de séries statistiques en valeurs absolues. Ils font, ce que trop de mes élèves font encore: ils se bornent à calculer la différence en variations absolues au lieu de calculer le pourcentage de hausse ou de baisse.
Je trouve que c'est ici que le potentiel des TIC est le mieux utilisé: les élèves vont faire des erreurs, vont aller vers une impasse lorsqu'ils regardent leur graphique. Ils sont mis en position de s'interroger sur la façon dont ils ont construit leurs instruments.
Moi je dis, vivement demain... non ?
ps: je sais qu'il va y avoir encore des grincheux pour me dire que:
1:rien de nouveau à l'ouest:
les élèves qui ne savaient pas faire, ne sauront pas mieux (air connu).2. c'est idyllique:
vous avez vu les élèves ? Peu nombreux, attentifs, sages comme des bisounours ? J'en connais qui... (re air connu)3. non mais vous imaginez le pognon que cela doit coûter ?
On n'a pas les moyens, déjà que pour avoir un taille-crayon, c'est difficile alors... (re re air connu)4. et la formation ?
Vous y avez pensé ? Moi j'y connais rien... (re re re air connu)C'est tout ?
