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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 05:36
undefinedPour terminer le mois de Février, je vous propose un A.O.M. : Un Article à Objectifs Multiples.

- il concerne  une analyse économique nouvelle, que  j'ai découverte sur le  Web: il est  fortement recommandé de relire ce billet. Il suffit  juste de cliquer ici, vous y trouverez  une explication rapide de cette théorie de Chris Anderson ainsi qu'un exemple étonnant développé dans la  vidéo sur l'entreprise Lego.

- Cette grille de lecture est fructueuse pour analyser le fonctionnement des médias.
La preuve ? Prenez le temps de regarder ce diaporama ( trouvé sur slideshare) jusqu'au bout, vous ne le regretterez pas. Il nous dévoile un certain nombre de données sur des entreprises dont vous utilisez abondamment les services (marchands, comme vous le savez maintenant), il met ainsi en avant les stratégies différentes de positionnement face aux marchés, et enfin, à travers les réseaux sociaux (3ème partie du diaporama), il montre les nouveaux ressorts de l'individualisme.

Je vous laisse découvrir.... (n'oubliez pas de cliquer sur les flèches pour faire avancer le diaporama, j'écris cela parce qu'il y en a qui m'ont dit qu'ils ne voyaient pas tout ce que je raconte dans mon billet...tout simplement en raison du fait qu'ils n'ont pas cliqué ^^).





- il me permet de vous présenter une école d'information et de communication, le CELSA (voir son site). Je sais que beaucoup d'élèves sont intéressés par cette voie professionnelle, visitez ce site, il comporte beaucoup de renseignements intéressants.

Le jingle proposé va nous permettre, comme l'article le suggère, de prendre un peu de la distance avec le brouhaha quotidien...


free music


Si ce n'est pas une illustration sonore de la traîne, alors je ne m'y connais pas...


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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 09:31
undefinedEn observant les comportements des uns et des autres, on peut s'apercevoir des changements provoqués par l'utilisation fréquente d'internet.
Vous en voulez des preuves ?

On apprenait aux élèves lors des séances sur l'utilisation de la presse que la composition d'une Une de journal respecte grosso modo la lecture en Z: le regard se porte d'abord en haut à gauche, balaye le titre du journal, puis effectue une diagonale pour balayer le bas de page.
Qu'en est-il sur le web ?


image d'un eye-tracking d'un blog

Figurez-vous d'abord que grâce à des outils comme le eye-tacking (voir ici), on s'aperçoit que notre façon de lire n'est pas vraiment la même:

-nous lisons en F...
Lorsque vous lisez une page Web, votre oeil suit un mouvement descendant jusqu'à ce qu'il accroche un élément qui va l'intéresser.
A ce moment là, il va lire de gauche à droite. Puis il reprendra son mouvement ascendant.
Voici la preuve en images....

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En rouge, ce sont les zones où l'attention s'est focalisée le plus intensément, puis cela décroit lorsqu'on passe en zone orange, jaune et bleu...
On a donc clairement un sens de lecture qui semble obéïr à ce schéma (tiré du diaporama de Luc Leguay, voir référence en fin de billet)

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- voici une vidéo sur le eye-tracking des moteurs de recherche, c'est édifiant, non ?



- d'autre part, notre temps de réaction s'accèlère: il nous faut très peu de temps pour savoir si on va rester ou pas sur tel ou tel site.
La preuve ? Je peux suivre les visiteurs, le temps qu'ils passent sur le blog, la grande majorité ne reste pas plus de 5 sec ^^ même si le temps moyen de lecture est supérieure à 3 minutes: cela signifie qu'il y en a aussi qui restent très longtemps.
Enfin, même lorsqu'on choisit de parcourir un site ou un blog en lisant un certain nombre d'articles, on s'aperçoit que beaucoup de visiteurs ne vont pas jusqu'au bout de l'article. On a donc ici une tendance qui existait déjà: le zapping.

De là à ce que certains en déduisent que la culture du web n'est qu'une culture superficielle, basée sur la spontanéité....

Pour aller plus loin:

- l'article de référence sur la lecture en F de Jakob Nielsen

- une autre étude plus récente sur le même thème (usability news du 9 janvier 2007)

- Etes-vous visuel, auditif ou kinesthésique ? Un test pour mieux se connaître et...pour mieux enseigner, apprendre ! Je l'ai testé...Résultat: très forte dominante visuelle (il n'y a qu'à lire SOS...SES...Je Blogue pour s'en convaincre, non ?)

- un très bon articlede de Camille Jourdain...qui laisse songeur: qu'est-ce qu'un blog parfait ? les résultats d'un sondage qui donne des indications intéressantes sur le sujet.

- un très bon diaporama de  luc leguay (voir son site) sur les nouveaux styles d'écriture (même si tout n'est pas nouveau). Il y a beaucoup d'informations pertinentes...il faut cliquer sur les flèches en bas du diaporama pour le faire défiler).




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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 09:22

undefinedVous êtes comme moi, je suppose: lorsqu'il y a des pages de publicité qui coupent mes émissions de télévision préférées, je zappe ou je fais autre chose.
Est-ce la même chose sur le web ?





Les élèves sont souvent surpris d'apprendre que TF1, NRJ ou skyrock sont des entreprises: "mais m'sieur, on paye pas pour les regarder ou les écouter"...et là il y en a toujours d'autres qui répondent: "mais si, c'est la redevance...". Ouh là ! ^^
Alors, il faut recadrer un peu : la redevance ne sert qu'à financer les chaînes publiques (le groupe France Télévision)...
Mais alors d'où viennent les recettes des chaînes privées ? De la publicité en grande partie (en ce sens, l'ex-PDG avait cyniquement raison lorsqu'il déclarait que l'objectif de sa chaîne était de faire en sorte que le cerveau des téléspectateurs soit disponible pour les espaces publicitaires^^).

Bon, mais alors, sur le web, comment cela fonctionne-t-il ?

Via le bilan TNS Media Intelligence, j'apprends que:

- les investissements publicitaires, tout médias confondus représentent 23 milliards d'euros. Ils sont en hausse de 6.2 % en 2007 (contre + 10.7 % en 2006).

- Les trois entreprises qui ont le plus investi sont dans les médias sont dans l'ordre: Renault, SFR et Orange (les deux dernières ont fortement progressé car elles n'étaient que 8ème et 6ème en 2006)

- le classement selon la part des médias est le suivant:

          1) la presse: 7.2 mds d'euros (soit plus de 30 % du total). La presse gratuite représente une manne publicitaire importante. Pour autant, l'augmentation de ces investissements est faible (+ 2.3 %)

           2) la télévision: 6.7 mds d'euros (environ 30 % du total), mais avec une croissance plus forte (+ 6.5 % en 2007)

           3 ) la radio: 3.3 mds d'euros (soit 14 % du total) mais avec une baisse en 2007 (-1.1 %).

           4) internet: 2.7 mds d'euros (soit 12 % du total), ce qui est 2.5 fois plus faible que les investissements dans la presse. Par contre, il y a une hausse de 34.5 % en 2007. De plus, ce classement ne prend pas en compte les liens

           5) l'affichage: 2.6 mds d'euros

           6) le cinéma: 2.3 mds d'euros


- les principaux annonceurs sur le web sont:
               1) les opérateurs de télécoms (463 millions d'euros, soit 16.7 % du total des investissements publicitaires sur le web)

            2) les entreprises liées au tourisme (311millions d'euros, soit 11.2 % du total)

            3) les banques (305 millions en forte hausse par rapport à 2006: + 53 %)

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Via Internet Actu, on découvre un peu mieux quelques précisions sur le fonctionnement de la publicité sur le web (selon une étude américaine d'AOL):

- 99 % des utilisateurs ne cliquent pas sur les publicités.
Conséquence, la grande majorité des clics sur les bannières publicitaires provient d'un infime pourcentage d'internautes (mais qui peuvent représenter évidemment un nombre conséquent).
Or, le taux de clic reste encore l'indicateur qui mesure l'impact d'une campagne publicitaire.

- Qui sont les cliqueurs ?
Vous allez être surpris: c'est la ménagère de moins de 50 ans ! Une femme, avec des revenus modestes, moins diplômée que la moyenne, un public qui aime le publipostage, les télévendeurs, le télé-achat...

C'est surprenant car jusqu'à présent,  on pensait que les internautes qui cliquaient sur les publicités le faisaient parce qu'ils ne pensaient pas que c'était une publicité ou parce qu'ils croyaient qu'ils allaient gagner quelque chose. En réalité, ils le font en toute connaissance de cause...

- Quels enseignements tirer de ces informations ?
D'un point de vue économique, on comprend pourquoi les investissements publicitaires connaissent une telle croissance: les annonceurs ont compris qu'un marché  à fort potentiel est en train d'émerger.
Imaginez ce que cela peut signifier si les chaînes publiques de télévision françaises ferment leur espace publicitaire (soit environ 850 millions d'euros qui doivent trouver d'autres supports, presse, télévision et bien sûr le web).

Ceci dit, il  n'est pas non plus certain qu'investir massivement sur le web soit autant  rentable que cela: trop de publicité tue la publicité. De nombreux logiciels ou services gratuits permettent de se passer des nombreux messages publicitaires (personnellement, sous firefox, je n'ai aucune publicité avec cette extension)

D'un point de vue social, on peut se poser des questions sur le fait que le marketing touche essentiellement ceux qui ont le plus de difficultés économiques et sociales.

Cette question se pose également à propos des publicités pour les enfants quand on sait que la montée de l'obésité chez les enfants de milieux défavorisés qui est, en % beaucoup plus importante que chez les autres (voir cette enquête du CREDOC)
D'autre part, la crise de sub-primes  aux Etats-Unis a montré les dangers de vendre de l'immobilier à des consommateurs qui n'étaient guère solvables...

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Via Le Monde, j'apprends que (édition du 1er février)

- Google connaît une hausse de ses ventes explosives pour le 4ème trimestre 2007 (+ 50 % par rapport au 4ème trimestre de 2006). "M'sieur, Google, c'est gratuit, y vend rien, on paye pas ^^..." Alors où Google trouve-t-il ses recettes ?

undefined - C'est la publicité qui lui procure l'essentiel de ses revenus, et en particulier les liens sponsorisés. Quel en est le principe ?
        1) Google vend aux entreprises qui veulent investir des mots-clés. Evidemment, la valeur du mot-clé va dépendre de son degré d'utilisation par les internautes (plus le mot clé est utilisé, plus il est cher)
         2) Vous allez sur Google (90 % de part de marché des moteurs de recherche) pour faire innocemment une recherche sur l'élevage des escargots nains en milieu acide ^^
         3) Vous tapez vos mots-clés. Google donne les résultats, regardez en haut à droite, vous verrez que certains sites sont mis en valeur, ils ont un lien avec votre recherche, c'est donc parfaitement ciblé et personnalisé !
         4) les entreprises ne payeront Google que si vous cliquez sur ces liens, c'est donc d'une grande efficacité pour les annonceurs..
.
Pour aller plus loin: cet article sur le projet de rachat de Yahoo par Microsoft

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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 05:31
undefinedLa semaine dernière, j'ai passé une commande pour acheter un ordinateur portable à 300 euros, le eee d'Asus.
Je n'ai jamais eu de portable : trop cher, trop lourd et  trop fragile.
Celui-ci me parait vraiment bon marché (il fonctionne sous linux, pas de disque dur, ni de lecteur CD/DVD), il est léger (moins d'un kg) et du fait de son assemblage, relativement solide.




C'est donc un excellent compromis à mes yeux pour un micro d'appoint.
D'ailleurs, mes impressions favorables ont été confirmées par le buzz du web sur cette sortie (voir le test ici).
La mondialisation, de ce point de vue, cela a du bon (Asus est un constructeur taiwanais)...^^

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J'écris cela parce qu'il me semble que ce n'est pas sans rapport avec un article d'Internet Actu "Sur le chemin de l'école 2.0".
Je trouve qu'il fait le point sur les débats / évolutions en cours dans le système éducatif (à l'heure où l'on publie aujourd'hui le rapport Pochard sur l'évolution de la condition d'enseignant).

Enfin, via David Touvet, je suis tombé sur ce reportage, un rien provoquant "
le web remplacera-t-il l'école ?"




Quelques éléments qui me paraissent intéressants:

l'apprentissage passe (aussi) par le jeu. Je sais que dans le secondaire, beaucoup de collègues  ne sont pas à priori favorables à ce type de pratique. L'un des arguments apportés  consiste à dire qu'après le jeu, il ne reste pas grand chose à l'élève, on cultive l'instantanéité. Pourtant, l'inverse est également vérifiable: certains élèves de Terminale se souviennent des jeux réalisés en seconde et de la stratégie qui avait été mise en place pour jouer.

- je reste persuadé qu'une des réformes souhaitables pour notre métier est de constituer des groupes de recherche sur un thème précis, concret . Une équipe d'une dizaine de collègues serait chargés  pendant une année de réaliser des séquences réalisables en classe. Leur résultat serait mis à la disposition de tous les collègues,  les équipes  tourneraient pour varier les recherches.

                                           "Travailleurs du Web 2.0, connectez-vous "

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 06:26
undefinedAlors que  les places financières dévissent( j'aime bien ce billet d'éconoclaste), SOS...SES...prend de la hauteur avec une conférence de Michel Serres (philosophe).
Via JP-blog, j'apprends que le 11 décembre 2007, Michel Serres, à l'occasion des 40 ans de l'INRA, donne une conférence sur la révolution culturelle et cognitive engendrée par les nouvelles technologies.


Voici comment  Michel Alberganti présente Michel Serres dans l'encyclopédie de l'Agora

"Sans, pour autant, adhérer à la culture d'outre-Atlantique, Michel Serres porte un jugement résolument optimiste sur le développement des nouvelles technologies. Historien des sciences et visionnaire, il se distingue de nombre de ses collègues plus conservateurs en inscrivant les bouleversements actuels de la société dans la continuité de l'évolution de l'homme.»

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Je trouve que cela correspond bien à la conférence qu'il donne ici: cela procure un certain vertige (écoutez son interprétation du mot "adresse" !)
Sa vision nous permet en effet d'avoir une approche sur le long terme de ce que nous sommes en train de vivre aujourd'hui. Il mêle les apports de différentes sciences, c'est réellement passionnant.

Alors asseyez-vous confortablement et écoutez ...
Michel Serres nous montre comment les nouvelles technologies vont bouleverser non seulement notre rapport à l'information mais également notre rapport au monde.



 
quelques citations éclairantes de Michel Serres recueillies par G. Jobin

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19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 09:34
undefinedEn ce moment, l'actualité se bouscule un peu sur ce sujet.

Nous allons bientôt organiser une première réunion sur le B2i au lycée, j'ai trouvé un certain nombre de sites sur les liens entre l'éducation et les nouvelles technologies,  j'ai des discussions très intéressantes avec des collègues  à ce sujet.




Je laisse un peu de côté l'actualité économique et sociale (et pourtant, il y aurait des choses extrêmement intéressantes à écrire sur les prévisions économiques pour 2008, le rappport Attali, le plan de relance de G.Bush, les débats enflammés sur les manuels de Sciences Economiques et Sociales....).
Ce n'est que partie remise donc...

Aujourd'hui, ce billet est l'occasion de faire une suite à l'article précédent "pay attention".

D'abord,  je voudrais faire un petit retour en arrière sur l'année 2007.

Deux temps forts m'ont marqué: l'utilisation intensive des flux RSS et l'arrivée de Facebook.
- Vous le savez déjà depuis longtemps, j'adore Netvibes: tous les jours, je file sur mon agrégateur préféré lire les titres des blogs / sites préférés.
Conséquences positives: l'information en temps réel, avec une efficacité prodigieuse. J'ai d'ailleurs présenté cette technique aux élèves et à beaucoup de collègues.
Mais il y a aussi des comportements / aspects qui me posent problème: c'est le classique "trop d'information tue l'information". Vous savez, lorsqu'on est passé de 6 chaînes de télévision à plus de 200, on a zappé pour tout voir (j'adorais regardé les chaînes étrangères: ah ! la météo sur la chaine egyptienne, oh ! les feuilletons marocains, eh ! les débats à l'allemande)... bref, cela a duré un temps, et maintenant ? Retour aux habitudes: on ne regarde qu'une dizaine de chaînes. Pour les blogs, c'est un peu pareil. Ce qui relativise tout de même (mais au total, le choix est tout de même plus important qu'auparavant).

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- L'arrivée de Facebook. Là j'avoue être plus mitigé. Lulu me demandait récemment ce que cela m'avait apporté. Commençons par les aspects positifs: j'ai eu des nouvelles d'anciens élèves, d'autres collègues sont également présents, je suis au courant des rumeurs qui circulent, je réponds à des quizz ^^.
Bon j'avoue ne pas m'être investi réellement dans ce réseau social. L'extension de mon réseau de relations (c'est à celui qui a le plus d'"amis"^^) ne me concerne pas. D'un autre côté, la publicité, l'intrusion dans la vie privée me dérange un peu.

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Enfin, je voudrais terminer par quelques réflexions qui confirment un certain nombre de billets déjà publiés.
Récemment, les élèves m'ont dit qu'"un blog, c'est une suite d'images ou de photos avec un commentaire"
Les particularités d'un blog ? "On peut prendre les images / photos pour s'en resservir, on peut lâcher des commentaires.
Wikipédia ? On s'en sert mais les profs ne veulent pas, ils disent que c'est pas sûr.

Nous avons eu ensuite une discussion sur le "copier-coller". C'est un vrai problème (et pas seulement au lycée !).
- je comprends la tentation, elle est évidente: on peut réaliser un devoir-exposé à moindre frais, en peu de temps.
- Quel est le collègue qui peut encore donner des sujets de type bac (parus les années précédentes) à la maison ? Certains élèves sont même prêts à payer des exposés prêts à l'emploi pour avoir une bonne note.
- Témoignage récent : un collègue demande une recherche sur les changements engendrés par la Révolution Française, beaucoup d'élèves ont fait un copier-coller de wikipédia sur la chronologie avant  / après 1789...

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Quelles réponses apportons-nous ?
J'avoue ne pas être très au point, je bricole: Wikipédia est très intéressant, elle me sert de point de départ (et non de point d'arrivée).
Avons-nous expliqué aux élèves qu'on peut lire les différentes modifications apportées à l'article, les discussions, les débats à ce sujet ?
Avons-nous indiqué qu'il faut croiser les sources lorsqu'il s'agit de définir un sujet un peu polémique ? Les élèves savent-ils ce qu'est un wiki ? Comment fonctionne l'élaboration d'un article sur Wikipédia ?
L'enjeu est de taille: wikipédia arrive en tête des références sur Google lorsque les élèves font des recherches. 90 % des utilisateurs de Google se limitent à la première page: avons-nous demandé aux élèves comment sont classés les résultats sur Google ?




On le voit, la tâche est immense...

Je suis tombé sur un article du Monde à propos d'un livre de Jacques Henno Les 90 questions que tous les parents se posent (Télémaque, 208 pages, 2008)
voir ici son site (qui en est à ses débuts)

"Toutes catégories socioprofessionnelles confondues, il existe une fracture générationnelle dans la maîtrise des nouveaux outils de communication, répète M. Henno. Dans ce domaine particulier, des parents laissent le champ libre à leurs enfants. Ils n'osent pas imposer de limite, car ils se sentent moins compétents que leur progéniture." Mais "les nouvelles technologies se soucient comme d'une guigne des besoins spécifiques de leurs enfants", poursuit dans son livre le journaliste.
Extraits:  comment contrôler l'appétit numérique de nos enfants, Le monde du 17 janvier 2008

Les taux d'équipements des 8 - 19 ans (en %) Source :LSA

http://media.usinenouvelle.com/GlobalVisuels//lsa/conso/Graph1_conso_2016.jpg



Par contagion:

- la vidéo de ce billet ne vous rappelle rien ? Mais si, bon sang mais c'est bien sûr ici que vous trouverez la même vidéo à propos des étudiants ^^
- une enquête sur les 12-18 ans et les nouvelles technologies
- une autre vidéo qui m'a beaucoup marquée car c'est à une véritable révolution que l'on doit se préparer...
- un grand classique, une référence: la N génération
- le premier billet sur ce sujet

- sur wikipédia, un billet récent de Laurent Guerby m'a beaucoup plu. Il contraste avec les critiques que l'on peut recenser ici par exemple.
- comment les internautes lisent les résultats de recherche, un article intéressant du journal du net.

Cela doit être ma période "Revival", mais je (ré)écoute Bob Dylan, relisez moi cela...

Venez pères et mères
De tous les coins du pays
Et arrêtez de critiquer
Ce que vous êtes incapables de comprendre
Vos fils et vos filles
échappent à votre autorité
Votre vieille route prend
Rapidement de l'âge
S'il vous plait sortez de la nouvelle
Si vous êtes incapables de donner un coup de main
Car les temps sont en train de changer

Bob Dylan The Times They Are A Changing




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18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 06:15
J'ai trouvé la version française de la vidéo pay attention voir ce site
Là encore, cette présentation donne une idée de l'état des lieux que nous (les enseignants) ne connaissons pas forcément bien (je parle pour les plus anciens ^^)



Evidemment, là encore, il s'agit d'une approche "techno-pédagogique" .
Je ne pense pas qu'il suffise de mettre les élèves devant un micro pour qu'ils apprennent tout seul et que tous les problèmes soientt résolus.

Mais il me semble que, face au pessimisme ambiant (qui règne en salle des profs) et à cette impression de "tourner en rond", des pistes enrichissantes peuvent être explorées.

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Lundi, en Travaux Personnels Encadrés (TPE), je commençais à avoir un aperçu des réalisations finales des élèves (c'est en quelque sorte leur oeuvre personnelle). J'avoue avoir été bluffé par la qualité de quelques diaporamas (et pourtant, vous le savez, j'en ai vu pas mal^^).

Hier, en ECJS (éducation Civique), un élève (que je n'ai pas en Sciences Economiques et Sociales - il fait une autre option) m'avouait s'ennuyer souvent en classe, alors qu'il a réalisé un blogue intéressant sur un sujet d'ECJS. D'autres m'ont dit qu'ils avaient pris telle option (qui n'est pas l'option SES) parce qu'il n'y avait aucun travail à faire à la maison...

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Tout ce potentiel qui n'est pas utilisé me navre un peu, beaucoup....

Je suis persuadé qu'il faut varier davantage les activités : cours traditionnel, exercices d'application, enquêtes, réalisation d'un diaporama/blog/podcast, jeux de simulation, débat.
Nous allons commençer bientôt la première réunion sur la mise en place du B2i au lycée. J'aurais l'occasion d'y revenir...undefined
Jingle de circonstance...non... ?





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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 08:28
Apparemment vous êtes dans le flow, dans la vibes...sinon vous ne seriez pas là, non ?
Les chiffres de Novembre montrent que vous êtes toujours là:
- 511 342 pages vues
- 8 500 visiteurs uniques, avec seulement 11 articles, c'est quand même pas mal.


Sans surprise, l'article le plus lu du mois (et de loin) est "S'il te plaît, dessine - moi une société..." Un record: il y a plus de 1 000 personnes qui ont lu cet article depuis sa parution... ! Le potentiel du web 2.0 ne cesse de me surprendre.
semainedecouverterss.jpg
En ECJS (éducation civique), j'ai, pour la première fois, parlé des flux RSS et des agrégateurs.
L'objectif était, en liaison avec le thème choisi (la délinquance des jeunes, les violences urbaines), de faire une "mini-revue de presse" à propos des émeutes de Villiers Le Bel.
Il s'agissait de rechercher des interprétations différentes de ces évènements à travers des articles de journaux. J'avais travaillé la question auparavant, et en sélectionnant trois journaux (Le Monde, Libération, Le Figaro), on pouvait -en peu de temps- avoir des grilles de lecture assez différentes.
Pour cela, j'ai présenté le principe des flux RSS et j'ai demandé à chaque élève de construire sa page personnalisée sur Netvibes. Puis d'aller sur les sites en question et d'y rechercher et recueillir des analyses différentes. Trois remarques

1 / Aucun élève ne connaissait les flux RSS, encore moins les agrégateurs. Seuls quelques uns ont reconnu le logo orange des flux RSS , mais ils ne savaient pas à quoi ils servaient.
Cela confirme les besoins de formation des élèves. Loin d'être des petits génies de l'informatique comme les médias les présentent trop souvent (face aux adultes qui en sont restés au téléphone et aux lettres manuscrites), je l'ai déjà écrit: ils ont acquis par eux-mêmes un certain nombre de compétences (le tchat, les SMS, MSN...), mais ils ont aussi des lacunes importantes (y compris chez ceux qui utilisent de façon intensive les TIC).

Quel résultat ?
Evidemment, je ne suis pas naif au point de penser que, parce que j'ai présenté Netvibes, tout le monde va l'adopter.
Les réactions ont été diverses:

" M'sieur, mais à quoi ça sert ?"  "M'sieur, c'est gratuit ?" "M'sieur, j'y arrive pas..."

D'autres ont commencé à personnaliser leur page: ils en ont profité pour se rendre dans les options, à changer les couleurs, la mise en page; j'ai des élèves en sport-étude qui se sont rendus sur le site de l'Equipe et se sont abonnés aux flux RSS qui les intéressent etc... On retrouve ainsi cette tendance profonde à l'individualisation.

C'est là que j'ai sorti la formule magique: " C'est cela le web 2.0: c'est gratuit, facile à mettre en oeuvre et personnalisable ^^"

Je considère que je leur ai présenté un outil. En ECJS, je pourrais m'en resservir. Cet outil, ils pourront (ou non) se l'approprier dans leur façon de naviguer sur le web. Il m'a fallu expliquer l'esprit des flux RSS: "ce n'est plus vous qui allez chercher l'information, mais c'est l'information qui vient à vous".
J'en ai parlé à des collègues, ils m'ont demandé de leur faire une petite démo à ce sujet !

Ces remarques viennent compléter l'article de Presse Citron à ce sujet.

netvibes.png

2 / J'ai observé les élèves lire les articles de la presse écrite sur le web. C'est étonnant.
Ils lisent le web comme un document écrit: le rythme de lecture est très lent, c'est une lecture linéaire de l'écran (on commence en haut, on termine en bas). Résultat: ils n'arrivent pas à trouver d'articles qui analysent les émeutes de Villiers Le Bel, cela les énerve rapidement, la lecture est trop fastidieuse...

Il a fallu que discute avec eux pour essayer de leur faire prendre conscience que lire sur un écran demande de s'adapter:

- de l'importance du titre et des premières lignes des paragraphes: quand on blogue, on sait qu'il faut en quelques lignes présenter l'essentiel (sur les pages Netvibes, le titre apparait ainsi que les 5 ou 6 premières lignes: cela va m'indiquer si je vais aller consulter ou non cet article).
J'ai demandé à un groupe d'élèves de procéder de la sorte: lecture du titre, et des premières lignes de chaque paragraphe pendant que j'actionnais le chariot pour faire dérouler la suite de l'article.
A la fin, ils devaient savoir si cet article était utile ou non pour répondre à la question de la séance: "Comment peut-on interpréter les émeutes à Villiers Le Bel ?". Je vous assure que cela a marché, la sélection s'est faite très vite. Une fois l'article sélectionné, ils le relisent en détail, recherchent les arguments...


- une page Web ne ressemble pas à un document écrit sur plusieurs points.
Il y a d'une part une quantité d'informations beaucoup plus importante à côté de l'article en question et d'autre part l'interactivité est très présente.
En discutant avec des élèves, on a essayé de montrer que si l'article rapidement parcouru n'était pas utile, je pouvais cependant, sur la même page, trouver d'autres solutions. Sur le site du Monde, il y a par exemple un encart sur les autres articles qui traitent du même sujet: les faits, les réactions, décryptage.... on y trouve souvent l'information que l'on recherche...

web_nouveau_doc.png



3 / Enfin, ils ont du mal à sélectionner l'information.
Beaucoup d'élèves m'ont donné comme explication aux émeutes l'accident de moto de deux jeunes. A chaque fois, je leur répondais:  "Alors, chaque fois qu'il y a un accident de la circulation entre des jeunes et un véhicule de la police, il y a un risque pour que des émeutes éclatent ?"
Il s'agissait de leur faire prendre conscience qu'il ne s'agit pas de décrire les faits mais de les interpréter...
Une fois qu'ils ont compris cela, ils me donnaient alors leurs interprétations personnelles, forcément subjectives... Je leur demandais si les journaux, qui disposent d'informations plus importantes que le simple citoyen, confirmaient ou non leur représentation... Ils ont découvert que les articles enrichissaient leur manière d'appréhender ce fait par des données précises (le nombre d'incidents entre les jeunes et la police, le taux de chômage, le revenu moyen dans cette ville...), une vision plus globale (l'urbanisation très rapide, l'état des finances locales etc...).

l-intr--pide--1958-.jpgle journal L'intrépide (1958) Qui a dit que c'est Steve Jobs qui a mis au point l'Iphone ?


Comme disait Picasso, "je ne cherche pas ...je trouve"



Par contagion:

- j'avais déjà évoquer les compétences des élèves en matière de TIC ici

- pour ceux et celles qui ont du retard, des cours de rattrapage en vidéo ici

- une vidéo que j'ai trouvé via Florence Meichel et Guitef, c'est édifiant, non ????

Allez, jingle....



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10 novembre 2007 6 10 /11 /novembre /2007 20:29
doisneau-en-ta-te.gif"Aucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figure pas."
Oscar Wilde.

En ce moment, la grisaille de l'automne se fait ressentir. Les jours diminuent à une vitesse incroyable.
Rien de tel qu'un peu d'un peu de rêves pour passer le cap...


On commmence par un stylo révolutionnaire...



Vous avez compris qu'il s'agit d'un stylo qui enregistre les paroles de l'enseignant et qui permet ensuite de retracer les discours, et même de les partager en ligne.

Mais ce n'est rien par rapport à ce que vous allez voir maintenant....



Alors, cela ne fait-il pas rêver ?

Bon , en même temps, chez moi, cela provoque deux effets: d'un côté, je salive à l'idée d'utiliser ces joujoux; de l'autre, je me dis aussi que je baigne dans l'illusion technologique ^^
Cruel dilemme, mais il y en a qui m'aide un peu...Ecoutez moi cela ^^



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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 11:06
martine-1.pngSOS...SES...Je blogue vous a suffisamment montré en quoi le web représentait une innovation dans de multiples domaines.
Certains me reprochent même d'en faire un peu trop, de céder un peu trop facilement aux arguments de ceux qui pensent que la solution à tous nos problèmes vient du web 2.0:
- je n'ai pas un pouvoir d'achat énorme mais j'ai des besoins, alors les comparateurs de prix, le site de téléchargement peuvent régler en partie cette question,
- j'ai un dossier-exposé à rendre, alors google et wikipédia vont m'aider,
- je suis nul en anglais, j'ai des traducteurs en ligne,
- je veux savoir ce que mes potes font en ce moment, twitter, facebook, msn sont mes alliés...


Bref, il n'y a qu'à demander.
Et comme le disait Bruno Carette à Alain Chabat dans leur fameux sketch sur Hassan Cehef, "oui, oui, c'est possible..."^^ (voir ici pour ceux qui ne connaissent pas...).


Essayons de voir quelles peuvent être les principales critiques adressées à l'utilisation de ces nouvelles technologies.
Dans un esprit de synthèse, j'en ai sélectionné trois. Sans vouloir prétendre à l'exhaustivité, elles me paraissent relativement importantes.



Première critique: le web, en démultipliant les ressources documentaires, n'est pas forcément un meilleur moyen d'apprendre et d'être informé.

Dans l'excellente revue Sciences Humaines d'octobre 2007, une série d'articles sur la pensée internet montrent que les résultats des hypermédias (texte, image, son, vidéo...) sont paradoxaux. Pourquoi ?

      - trop de multimédia pose problème: lire un texte, regarder une image, écouter une conférence puis regarder une vidéo conduit souvent à multiplier les informations qui rend plus difficile la synthèse (repérer ce qui est essentiel, le séparer de l'accessoire).
J'ai remarqué que, lorsque je demande aux élèves d'apporter des documents pour préparer un débat, ils sont très fiers de montrer les nombreuses photos, vidéos...mais souvent ils n'arrivent pas à expliquer l'apport de ces documents au débat ("Cela sert à montrer la violence...." "On voit mieux que...").
Nous avons donc une réflexion à mener sur le multimédia. Je me souviens d'avoir demander à un groupe d'élèves d'écrire sur traitement de texte un article qui utilise le potentiel multimédia des nouvelles technologies. Beaucoup ont plaqué artificiellement une image, un clip, une vidéo sans l'analyser ou sans réfléchir au lien avec le sujet: il s'agissait donc de documents "décoratifs".
Evidemment, après quelques discussions, ce type de comportement a tendance à s'atténuer, mais la tentation est grande de multiplier les documents décoratifs et de ne pas poser les vraies questions à propos de tel ou tel sujet. La forme (décorative) peut l'emporter sur le fond...

      - trop d'informations est contre-productif: on passe, avec l'hypertexte, d'une source à l'autre, à la recherche de l'information souvent en vain.
Cette surcharge informationnelle peut conduire à des situations extrêmes:
"On commence à s'inquiéter de nouvelles formes de pathologie de l'intelligence comme celle des hikikomori(*) du savoir qui s'engouffrent dans des labyrinthes documentaires toujours plus spécialisés où ils se retrouvent seuls, comme absorbés par un trou noir cognitif dévorant tout leur temps et leur énergie." Sciences Humaines, octobre 2007 p.40

(*) En japonais, "emmurés", terme qui désigne les jeunes cyberdépendants qui ont coupé les liens avec le réel et vivent cloitrés dans leur chambre, en occident, on les surnomme les No Life.

Le trop plein d'information a des effets pervers: une pensée brouillée, qui cultive le détail, l'anecdote, qui se concentre sur l'efficacité (documents plus courts, synthètiques de type "fiche de travail") au détriment d'une pensée structurée, qui cerne les enjeux globaux, qui problématise pour tenter de cerner la complexité.

J'avoue que, regarder les élèves faire des recherches sur Google m'est souvent d'une grande utilité.
Certains n'utilisent pas de mots-clés: ils tapent toute la phrase, se retrouvent avec 5 millions de sites, piochent un peu au hasard, puis au bout de 20 mn, commencent à s'énerver: "M'sieur, je trouve rien..."
Il faut donc entamer une discussion sur leur façon de procéder: est-il utile de taper toute la phrase ? Essaye de comprendre comment fonctionne le moteur de recherche...Ensuite, il faut être capable de formuler les mots clés, et faire des choix: faut-il garder celui-là ? faut-il en rajouter d'autres ?

Il s'agit donc bien au départ de cerner l'essentiel: que faut-il que je recherche ? Evidemment, ce n'est pas nouveau, mais beaucoup ont le sentiment que les technologies sont plus complexes donc plus efficaces en soi (cela va plus vite, c'est ludique, il y a plus d'informations, elles sont actualisées, par rapport aux recherches documentaires classiques en bibliothèque par exemple).

tati.jpg                                                                  Jacques Tati




Deuxième critique: le Web n'est pas aussi démocratique qu'on pourrait le croire
.


Ce n'est pas parce que la connaissance ou l'information sont plus facilement accessibles qu'auparavant qu'on peut croire à une égalité devant le savoir ou l'information.
C'est la thèse de Dominique Wolton dans internet,petit manuel de survie: "l'égalité d'accès à la connaissance n'est pas l'égalité face à la connaissance".

Autrement dit, ceux qui savent déjà utiliser ces connaissances et ces informations sont encore très en avance par rapport aux autres qui redoutent d'ailleurs la barrière technique que peut représenter à leurs yeux internet.

Deux exemples concrets, à partir de l'observation des élèves en salle multimédia:

- lors de la formulation des mots clés (qui doivent être synthètiques, précis et s'appuyer sur des concepts), quelques élèves écrivent des mots incorrects dans leur syntaxe ou des mots qui n'existent pas. On se heurte à des problèmes liés à la maîtrise de la langue. Mais ce n'est pas uniquement la langue française. En effet, lorsque les élèves trouvent un document, ils peuvent également se heurter au vocabulaire "technique" utilisé par l'auteur. Je me souviens de deux remarques "spontanées" (comme je les adore) d'élèves de seconde : "M'sieur, j'suis allé sur votre blog, il est super, mais j'ai pas compris grand chose" ou encore, celle d'un élève qui tombe sur un article assez long d'un sociologue contemporain et qui s'écrit "M'sieur, il parle comme vous " ^^.

En classe de première et de Terminale, ces remarques sont beaucoup moins fréquentes, mais elles nous montre l'ampleur de la tâche...

- lorsque on a effectué sa recherche sur Google, quels sont les sites que l'on doit visiter ? Il va bien falloir faire un choix, on ne peut pas aller sur tous les sites.
Petit dialogue:
"- (Moi) Alors, est-ce que tu penses te rendre sur le premier site qui apparait ici ?
 - (Elève) Je ne sais pas... je pense que oui
- Pourquoi ?
- Il a l'air sérieux...
- Qu'est-ce qui te fait penser cela ?
- Ben là...je vois que c'est Le Monde Diplomatique.
- Oui et alors, tu connais ?
- Non, mais il y a le mot diplomatique, cela doit donc être sérieux.
"

On se rend compte de la difficulté de la tâche: comment évaluer la pertinence du site avant de s'y rendre ?
Il faut déjà maîtriser quelques fondamentaux (connaître la presse, des auteurs, des sites institutionnels ou ceux des associations...).
Alors évidemment, on peut laisser les élèves aller visiter ce site: mais le monde diplomatique est un journal très particulier, et il n'est pas certain qu'en visitant le site, le problème soit résolu.





Troisième critique: web = individualisme + communautarisme.

Le web a été crée au départ pour des échanges d'informations entre des élites (militaires ou scientifiques). Il est donc bien adapté pour la communication entre des individus ayant des intérêts en communs.
Cela constitue un ensemble de communautés (regroupement d'individus ayant des intérêts particuliers) et non une société (ensemble d'individus très différents les uns des autres qui acceptent de vivre ensemble en partageant un certain nombre de valeurs).
La crainte est donc que cela peut favoriser l'individualisme et le communautarisme...
les-tic-t--l--phone.png


Pour prolonger:

- la page personnelle d'André Tricot, psychologue qui a réalisé des recherches sur les apprentissages et la recherche d'information avecdes documents hypermédias


- la page wikipédia sur la fracture numérique

- la fracture numérique existe-t-elle ? Un bon article d'Eric Guichard (INRIA, ENS)




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