Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 05:51
99217091.gifUn  nouveau cycle commence:
cette année, j'ai pas mal de classe de seconde et de première.
Ils n'étaient donc pas des lecteurs assidus de SOS...SES...Je Blogue !  l'année dernière (hé oui, ils étaient trop occupés à courir dans les prairies de l'insouciance ^^).
Je change de look du blog pour marquer le début de ce nouveau cycle.



Fidèle à la vocation du blog, je dois donc  veiller à ne pas oublier de familiariser ces nouveaux lecteurs à cette révolution que représente, à mes yeux, le web.
Pardon, pour les lecteurs qui sont déjà au fait de ces  "fondamentaux".

Comment se représentait-on l'an 2000 en 1900 ?

missive-phonographique-1910-villemard.jpg
Missive phonographique (image de Villemard 1910)

J'avais déjà mis en ligne ces vidéos, mais elles n'étaient pas traduites . Voici donc deux videos qui expliquent en quoi  ces nouvelles technologies sont révolutionnaires.

Le RSS: une véritable révolution au niveau de la gestion de l'information. Regardez cette vidéo, tout y est expliqué.



correspondance cinéma - phono - télégraphique (Villemard 1910)
correspondance-cin---son.jpg

La deuxième vidéo concerne le web 2.0.
Je la trouve encore très réussie, c'est d'ailleurs un véritable carton sur le web.
Là encore, c'est très bien expliqué, on mesure à quel point les (r)évolutions sont profondes. Installez-vous et regardez...Rien ne sera plus comme avant




Les images de ce billet sont tirées du site de la BNF qui met en scène la façon dont on pouvait s'imaginer l'an 2000 au début du XXème siècle.

Par contagion:

- un billet pour être dans la vibes
- et un autre du type "c'est chouette le ouèbe"

Ajouter un commentaire

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2007 6 15 /09 /septembre /2007 08:40
26150009-3-2.jpgUne courte vidéo...mais quelle densité !

J'ai eu un choc en écoutant les propos de Jean-Pierre Corniou...

Qui est Jean-Pierre Corniou ?

Voici comment il se présente sur son blog.

" Après avoir été directeur des systèmes d'information de grandes entreprises pendant plus de seize ans -Sollac, Usinor, Renault- , à l'issue d'une carrière de haut fonctionnaire dans la fonction publique, je cherche avec avidité à comprendre les mécanismes d'innovation qui permettent la diffusion des technologies de l'information au coeur des entreprises, des foyers, des administrations. Désormais de "l'autre côté du miroir", comme président de la société de conseil du groupe EDS, EDS Consulting Services France, j'engage comme consultant une autre phase de mon engagement professionnel au service du développement des technologies de l'information et de la connaissance comme levier de transformation des processus de travail et des comportements."

 "La connaissance n’est pas un stock, c’est un flux."
"Il ne faut pas avoir peur d’avoir aujourd’hui à sa porté de plus en plus d’information. Car c’est sur cette base que se créée notre connaissance"

Il adresse un certain nombre de critiques très fortes à notre système de formation: trop élitiste, trop figé, trop centralisateur, en décalage avec les évolutions actuelles...

machin.jpg
Je pense qu'effectivement que nous n'avons pas encore pris la mesure de ce qui se passe sur le plan de la transmission et de l'élaboration des savoirs.

Au-delà de l'objectif que nous, les européens, nous nous sommes fixés avec la stratégie de Lisbonne d'être "l'économie de la connaissance la plus compétitive au monde", je ressens un grand vide dans ma pratique professionnelle (juste un exemple: le B2i, au lycée: qui en parle ? qui le met en oeuvre ?...Qui peut dire les mesures concrètes du nouveau ministre en matière de TIC ?)

Dans le programme de seconde et de Terminale, nous avons des chapitres sur l'organisation du travail fordiste et ses crises.

tempsmodernes3-1.jpg                   "La machine à nourrir" dans les temps modernes de C.Chaplin

Je me demande si nous ne sommes pas en train de vivre cette crise de l'enseignement massifié, rigide, peu réactif aux flux (mais qui accumule des stocks) et à la qualité (les débats sur l'orthographe, la soi-disant baisse de niveau sont "nos défauts"; les élèves qui sortent sans qualification sont "nos rebuts"...).

savoir-faire.jpg

Il y en a qui n'y vont pas avec le dos de la cuillère, non ?

Si on avançait un peu ?

run.gif

Par contagion:

- je viens de m'apercevoir via Gilles Jobin que la vidéo a également inspiré un autre blog dont je vous parle souvent. C'est dingue (comme je dis souvent) ^^
Quand on vous dit que la connaissance est un flux...qui s'échange de plus en plus vite, à un coût dérisoire !


Ajouter un commentaire


Partager cet article
Repost0
3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 05:55
Aujourd'hui, c'est la pré-rentrée des enseignants.

Quels sont les 3 points forts de cette journée ?


1- On retrouve les collègues:

- Il y a ceux qui ont fait des choses fôrmidaaables, maGNIFIQUEs durant les vacances et ceux qui leur répondent: Non, c'est pas vrai, c'est géniaaal, raconteuuuu...

anma64c3a73bb8ba307.gif

- Il y a ceux pour qui toute la misère du monde s'est concentrée sur leur personne: ma maison a brûlé, j'ai eu un accident de voiture, mon mari est déprimé et ceux qui leur répondent: Non c'est pas vrai, c'est moooooche, raconteuuu...

- Il y a les nouveaux arrivés au Lycée et ceux qui leur répondent: Non c'est pas vrai, t'as fait des études à Dijon, c'est dingue, raconteuuu...

- Il y a l'administration qui nous sert le discours de rentrée: Alors cette année, nous allons faire... nous devons progresser....attention à l'absentéisme....les effectifs sont en baisse
et ceux qui leur répondent: Non, en tant que représentant syndical, nous protestons énergiquement contre la politique de réduction drastiques d'effectifs...

2- On découvre son emploi du temps.

Tout se joue à ce moment là: on va savoir comment notre vie sociale va s'organiser durant 9 mois. Alors évidemment, il y a les:
Super, j'ai mon lundi matin et vendredi après-midi...
Ah non, c'est un véritable gruyère: j'ai cours le lundi de 8 à 10 mais pas de 10 à 12 et je dois attendre 15h30; pareil pour le jeudi. Comment t'as fait pour avoir un emploi du temps pareil ?
Plains-toi, moi j'ai cours le vendredi en fin d'après-midi avec des secondes...
Je suis dégouté, j'avais demandé le mercredi et j'ai cours le mercredi mais pas le jeudi...


3- On reprend son cartable.
J'ai décidé de vous décrire le contenu de mon cartable 2.0.
Une sélection personnelle (donc subjective) de sites qui m'apportent beaucoup dans l'exercice de mon métier. Ils sont classés par catégories:

cartable_-_pica.jpg

top 3 de mes sites sur l'école:
- le café pédagogique: j'y trouve tout ce qui fait l'actualité du système éducatif. Les références aux textes législatifs, aux débats, aux expériences des collègues m'ont beaucoup aidé pour comprendre ce qui est en jeu dans les mutations de l'école.

- Guitef: le blog d'un collègue québécois. Une réflexion originale sur les liens entre les processus d'acquisition des savoirs et le web 2.0. Une mise en page sobre et efficace que j'admire: une citation (mais comment fait-il pour les dénicher ?), une image et un texte bien écrit avec plein de références.

- la revue de presse de Philippe Watrelot sur le site des Cahiers Pédagogiques. On y trouve une sélection d'articles de la presse française concernant l'école. J'y glane souvent des sujets de débat.


top 3 des sites de SES par des collègues de SES:

- le site de SES-limoges: Jean-Paul Simonnet fait un travail important pour recueillir tout ce qui se publie sur le Web concernant les SES, il réalise une sélection toujours pertinente, il propose même des cours. Il faut être abonné à son flux RSS pour être tenu au courant de façon efficace tant les nouveautés sont abondantes.

-Toile SES: le site de Marjorie Galy, une pionnière. C'est un des que j'ai trouvé et j'en suis toujours autant friand. Elle a rassemblé une sélection de sites sur les SES, elle y tient un journal de bord de sa progression dans ses classes, j'y ai pris de l'inspiration pour des TD, car Marjorie possède beaucoup de compétences en matièe pédagogique. Un seul regret: il n'y a pas de flux RSS (je sais, je suis énervant ^^)

-SES-Bank: le site de Nathalie Vincent-Duschet. Là encore, c'est une pionnière. Son site recueille toute une série de documents (avec une originalité sans égale). La variété des thèmes abordés (économie, sociologie, anthropologie, ethnologie), une véritable démarche méthodologique en font pour moi une référence essentielle.

top 3 des sites d'économie faits par des économistes:

- le blog d'OBO (Olivier Bouba-Olga): personne ne sera surpris de trouver ce blog dans ce classement. Un professeur d'université réagit à l'actualité avec pertinence (la solidité et la clarté de l'argumentation sont des références), avec humour et une dose de polémique. Les commentaires sont très nombreux, ils constituent un plus évident (plus d'information, plus d'humour et plus de polémiques: je me régale). Il y a tout ce que j'aime (la mise en page s'est même améliorée depuis le début ^^).

- le blog de GIZMO: une économiste qui traite de l'actualité en mobilisant une quantité de références en économie, en droit... C'est remarquablement écrit, avec là aussi de l'humour.J'adore le ton employé et la richesse de l'argumentation déployée. 
Lisez ces billets sur l'économie du sport pour vous faire une idée !

- le blog d'Econoclaste: c'est du solide, on y trouve de nombreuses références universitaires, j'aime bien là encore les raisonnements produits, je trouve que le ton est devenu un peu plus polémique (ce qui ne me déplait pas). Les sujets sont variés (on trouve des réflexions intéressantes sur l'enseignement), les commentaires sont là aussi un plus évident et démontrent que ce blog est une référence.

top 3 des sites généralistes pour trouver des informations:

- Le Monde: bah, je ne vais tout de même pas vous dire pourquoi Le Monde est une référence ? A noter que vous pouvez vous abonner aux flux RSS selon vos centres d'intérêt (politique, économie, international...). Je l'utilise souvent car il y a de grandes signatures qui viennent écrire des articles "références".
- Rue 89: le petit dernier qui monte, qui monte et dont tout le monde parle. Fondé par un ancien de Libération, j'aime la démarche et l'originalité des informations. Le site est réalisé par des journalistes et la communauté des internautes, j'y trouve des informations intéressantes que l'on ne voit pas ailleurs.
- une revue de presse pour les SES: Claude Bordes fait un travail très utile. Il réalise une revue de presse hebdomadaire sur des sujets liés aux SES. C'est un de mes sites favoris car il me fait gagner du temps (si je devais visiter quotidiennement les sites...) et il est très rare que je n'y trouve pas une information utile.

top 3 des sites sur le web 2.0:

- Presse-Citron: tout sur le web, des informations tous azimut sur l'économie du web 2.0, sur les gadgets, les services et logiciels et les tendances du web 2.0. Même si au début la lecture fut un peu laborieuse (le vocabulaire de geek me manquait ^^), c'est devenu un passage obligé.
- Internet Actu.net: j'y trouve souvent des articles de fond sur le web 2.0 (par exemple, c'est sur ce site que j'ai découvert la longue traîne). Tout ne m'intéresse pas, mais il y a souvent des billets à lire et à relire sur les mutations technologiques en cours.
- On ne naît pas internaute...on le devient: le blog d'une enseignante passionnée de nouvelles technologies qui anime un club internet dans son collègue. J'aime bien le ton employé (on se sent tout de suite à l'aise), j'y ai trouvé des éléments intéressants sur les aspects juridiques du web, les précautions à prendre, j'aime bien aussi les découvertes réalisées (vidéo, gadgets, sites etc...). Un coup de coeur donc ^^

cereal-box.jpg

Bon sinon, je mets également dans mon cartable ma trousse, ma calculatrice, mes manuels...

Ajouter un commentaire

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2007 6 01 /09 /septembre /2007 09:20
__crit_sur_du_vent.jpgA peine installé dans mes pénates que l'actualité me fait réagir.
Décidemment,  l'histoire se répète: la filière ES est mise en cause par  le ministre de l'éducation nationale. C'est une petite phrase (comme toujours) dans Paris-Match du 23 août 2007 qui a mis le feu aux poudres
:

"Attention, en particulier aux filières sans débouché évident. Je pense à 'ES' (économique et social). Elle attire beaucoup d'élèves qui occupent ensuite de grands amphis mais se retrouvent avec des diplômes de droit, psychologie, sociologie... sans toujours un emploi à la clef".


Puis c'est la récidive lors de la conférence de rentrée du même ministre:
La voie générale doit être réorganisée en vue de ces objectifs. Je pense notamment à la réduction des déséquilibres qui opposent les différentes filières du baccalauréat, entre une filière scientifique prestigieuse au lycée mais insuffisante à faire émerger de réelles vocations scientifiques, une filière économique et sociale aux débouchés incertains et une série littéraire en déclin constant depuis dix ans, qui n’accueille plus qu’un lycéen sur dix.

Ce n'est pas la première fois que des attaques sont ciblées sur la filière ES.
Voici quelques réflexions personnelles avec une sélection de billets.


a) Les programmes sont jugés trop ambitieux:

" Quoi, vous faites tout cela : la mondialisation, le progrès technique, les déterminants de l'investissement, les politiques économiques conjoncturelles et structurelles etc..."
C'est la réaction des universitaires à la lecture rapide de nos manuels de Terminale.

Ils n'ont pas tort si on raisonne en tant qu'universitaire ; mais notre optique n'est pas vraiment la même. Il s'agit, à mon sens, de donner des éléments de réflexion sur les mutations sociales et économiques en cours et non d'en faire des spécialistes en statistiques, en finances publiques ou en macro-économie.

Vouloir traiter le programme comme le feraient des professeurs d'universités conduirait à faire des cours se réduisant à des catalogues de théories / mécanismes qui s'empilent (car on doit boucler le programme dans les délais).
Conséquence: les élèves ne retiennent rien, ils sont noyés sous l'avalanche des concepts,  l'économie et les sciences sociales deviennent vite des objets vidés de leur sens.

La question est donc de savoir doser entre la nécessité  d'apporter des éléments élaborés d'analyse et le besoin d'être compris par les élèves: ni trop élitiste, ni trop simpliste, juste intéressant et exigeant. C'est là le savoir-faire de l'enseignant ^^.

Force est de constater que "l'enseignant de base" n'est pas toujours bien aidé en la matière:

               - L'élaboration des programmes de SES est quelquefois le fruit de luttes entre les différentes disciplines universitaires (économie et sociologie); voire même entre les différentes approches à l'intérieur d'une même discipline (tel universitaire jugeant que cette notion qu'il a lui même forgée est essentielle et voudra absolument l'imposer....).
Les universitaires sont garants du contenu scientifique de nos programmes, ils sont indispensables. Mais le risque est de trop caler nos enseignements sur leurs intérêts disciplinaires.

               - De plus, les éditeurs de manuel ont aussi tendance à jouer de la surenchère. C'est à celui qui ira le plus loin dans les prolongements: voir par exemple dans les manuels de la fin des années 1990 l'inflation des théories sur le chômage (alors que le programme n'y incite pas particulièrement). Je n'ose pas croire qu'il s'agit d'une stratégie commerciale de différenciation ^^
On comprend mieux maintenant les réactions sur l'ampleur des programmes...


geom-23a.jpg                                           La mort aux trousses (A.Hitchcock)


b) Pour d'autres, au contraire les programmes sont jugés trop peu exigeants:
On entend souvent:
"Vous faites un peu d'économie et de sociologie, sans vraiment aborder les règles de chacune de ces disciplines.
Les SES ne sont pas une matière enseignée à l'Université en tant que telle
."

Là encore, nous ne sommes pas irréprochables: nos programmes doivent évoluer (et le font d'ailleurs).
On ne peut plus enseigner l'entreprise, ou les théories / méthodes en sciences sociales (holisme versus individualisme méthodologique) et économiques (keynésiannisme versus libéralisme) comme au temps où j'étais lycéen au milieu des années 1980.
Nous avons modifié nos pratiques en partie, mais il reste encore du chemin à faire pour penser la complexité à l'aide des outils de chacune des disciplines.

Pour autant, nous avons des atouts qui expliquent d'ailleurs en partie le succès de cette matière chez les élèves.
En prise avec l'actualité, nous tentons de mobiliser les apports de différentes disciplines pour éclairer par exemple le rôle de la monnaie ou la question des inégalités.
En combinant savoirs théoriques, exemples et utilisation de documents divers, nous pouvons redonner sens, mettre les élèves dans une position qui déstabilise leurs "cela va de soi" et les faire rentrer dans un état d'esprit les préparant aux études supérieures.
Il faut dire que, comme les sciences sociales ne sont pas enseignées avant le lycée, les élèves ont des représentations du monde social très "naturalisantes".

Par delà ces critiques, il me semble qu'on peut y voir une remise en cause implicite du processus de massification des études.
Je renvoie à l'ouvrage d'Eric Maurin dont je viens de lire quelques extraits dans le Nouvel Observateur de cette semaine (voir ici l'article du Monde)

sous-doues.jpg

c) les critiques sur l'idéologie des enseignants:

Vous avez une vision caricaturale (de l'entreprise - un des thèmes très à la mode depuis quelques années...) et idéologique (la preuve: les profs de SES seraient trop - au choix-: keynésiens, marxistes, altermondialistes, syndicalistes, bourdieusiens etc....).

J'avais déjà écrit il y a un an ce billet.

On peut par ailleurs relire d'autres articles à ce sujet ici et
(je sais, je devrais varier mes sources ^^ mais je suis très fan, c'est mon côté midinette ^^)

Je suis toujours sidéré de voir avec quel aplomb ceux qui taxent les autres d'idéologues se considèrent eux mêmes comme les détenteurs de la raison. Vous connaissez ce type de discours maintes fois répété :  Les syndicats font de la politique, de l'idéologie alors que nous agissons pour l'intérêt de la France.
On sent bien que, derrière cette critique, pointe l'idée que si les français ont du mal avec l'économie, c'est parce qu'elle n'est pas bien enseignée.


Pour ma part, il me semble que, concernant la posture des enseignants, la distinction entre les "héritiers" et les autres reste opératoire.
Les premiers sont très attachés au modèle de l'excellence scolaire à la française (l'élitisme républicain), les autres se reconnaissent davantage dans le modèle démocratique à mon sens. Voir article sur le blog d'un collègue ici


d) Ceci nous amène maintenant à la polémique du jour:
Toutes ces critiques finissent par aboutir
à la dernière attaque en règle: c'est d'ailleurs pour cela qu'elle est une filière n'offrant pas de débouchés évidents (cf la phrase de X.Darcos).
Il me semble que les arguments d'OBO sont solides: la filière ES ne s'en tire p
as mal si l'on regarde les statistiques du ministère (en tout cas, elle n'a pas à rougir par rapport aux 2 autres filières S et L). On peut également compléter par le site de l'APSES

Ceci étant dit, les rapports s'enchainent pour mettre en avant les problèmes d'orientation (je pense à la question du redoublement ou des taux de réussite à l'université par exemple). Mettre en avant des boucs émissaires (telle filière, les enseignants, les conseillers d'orientation, les parents, les entreprises, les réformes etc...) ne me parait pas toujours satisfaisant. Les mécanismes concourant à la prise de décision des familles sont multiples.
J'avais déjà essayé de cerner quelques enjeux liés à l'orientation dans cet article.

Ce qui me surprend le plus, c'est que ce type de polémique resurgisse à ce moment. Il y a eu un débat démocratique, les français ont tranché, le président a été élu. Que son projet soit appliqué ne me parait donc pas anormal.
Mais que l'on continue d'agiter des chiffons rouges me parait être symptomatique d'un manque de maîtrise et de projet éducatif de nos dirigeants.

1163441473-ratatouille.jpg

La table est mise... il n'y a plus qu'à s'asseoir.
On remet le couvert ?



Ajouter un commentaire
Partager cet article
Repost0
29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 13:58
Hé oui, cela fait presque plus de 2 mois que je n'ai pas touché au blog.


20051128190737-liberty-bloguer.jpg
Vous vous demandez comment cela est possible :
"Après nous avoir inondé de billets, de concepts neo-schumpétériens (flux RSS, web 2.0, netvibes...);

après nous avoir envoyé des milliers de liens web,

comment peut-il décrocher à ce point ?









Figurez-vous que j'ai d'autres centres d'intérêt dans la vie ^^:

- les voyages : Ah, cette année, la Bretagne sous la pluie, quel charme et la Provence sous les nuages, quel dépaysement.
Je ne vous montre pas les photos ^^

- le jardinage (oui, je sais, cela ne fait pas trop "tendance"): mes réserves d'eau sont au maximum, les récoltes de tomates sont au minimum en raison de l'humidité et du manque de chaleur. Les limaces ont bien apprécié les jeunes pousses de salades.
Je ne vous propose pas d'emporter quelques excédents de ma production domestique ^^


-Ceci dit, je n'ai pas décrocher complétement de ma dépendance aux TIC (technologies de l'information et de la communication, ben oui, quoi, vous avez déjà tout oublié ?).
Je me suis acheté un PDA (un Assistant personnel, ben oui quoi pfff...).
Puisqu'on me dit sans arrêt que l'avenir est dans le mobile (voir le buzz sur la sortie du iphone par exemple), je me suis laissé tenté par un PDA.


Je ne maitrise pas encore toutes les finesses de l'engin, mais il me vient quelques réflexions nuancées comme toujours si vous êtes des fidèles lecteurs de SOS...SES...à propos des usages socio-économiques de ces technologies.


- Ce qui me fascine:

Cela fait plus d'un an que je m'aventure sur le Web 2.0, je suis souvent sidéré par ce que j'ai vu: la richesse des savoirs, leur mise en forme grâce aux TIC....j'apprends beaucoup en parcourant les sites, en discutant dans les forums...
Cette fascination me stimule et m'aide à progresser dans ma pratique professionnelle.

Voici comme premier exemple, ce que pourrait être l'école 2.0 (source ici):

Le premier postulat est que chaque personne peut apprendre et se développe. Je n'y connaissais rien avant de parcourir le web, je passe maintenant pour un expert (ce que je ne suis pas). Si on m'avait dit: "ouh la la, c'est trop compliqué, il y a des virus, tu n'as pas peur de planter la machine ? un blog, c'est un truc pour les gamins, non ? ", je n'aurais peut être pas osé franchir le pas...

La technologie doit être au service des personnes et non l'inverse : je n'utilise plus des produits ou des services qui demandent un savoir-faire technique trop pointu ou qui nécessitent une maintenance technique. S'il faut 3 heures pour publier un article et le mettre en page, alors on s'en lasse vite.


Avec ces technologies, les personnes ont en main un potentiel de savoirs, de collaboration, de recherche beaucoup plus importants qu'avant. Il ne s'agit plus seulement d'être des récepteurs passifs de la connaissance et de l'infor
mation. Les discussions sur ce blog m'ont permis de comprendre d'autres aspects que je n'avais pas forcément cernés immédiatement, d'autres lecteurs ont infléchi mes positions par leurs argumentations, mes connaissances ont progressé dans des domaines très divers...

Je suis également fasciné par les implications sociales et économiques de ce que je découvre sur le WebVoici par exemple, ce que pourrait être l'entreprise 2.0:



Cette notion d'entreprise 2.0 est difficile à définir. J'ai trouvé sur ce site des éléments qui permettent d'avoir une première représentation:

L’entreprise 2.0 est la mise en œuvre d’un ensemble de moyens permettant l’éclosion de dynamiques portées par les individus dans le but d’adapter l’entreprise aux enjeux de l’économie de la connaissance et aux évolutions sociétales, sous contrainte de sa culture et de son contexte.

C'est vrai qu'on parait très éloigné de l'entreprise taylorienne de grand-père, non ?


- Ce qui m'inquiéte:

      * comme Karl Marx l'a bien montré la technique n'est pas seulement une technologie, c'est aussi un ensemble de rapports de pouvoirs (économiques, sociaux, juridiques, politiques...). Il me semble évident que ces TIC ne dérogent pas à cette analyse.

Avec mon PDA, je gagne en efficacité, rapidité: je suis connecté en permanence, je cherche à gagner du temps.
Je suis bouillonant au volant en insultant le moindre être vivant qui ne fait pas ce que je veux ? mon PDA fait office de GPS et me donne les itinéraires les plus rapides.
Je suis dans une salle d'attente à me ronger les ongles, la haine commence à m'envahir (c'est le mauvais côté de la force) ? Je peux utiliser word, excel, powerpoint et rédiger mes notes, gérer mes contacts.....

Alors ? N'est-ce pas une irruption des critères économiques de productivité dans la vie personnelle ?

Je me demande si je ne risque pas de devenir un prof d'éco aliéné ^^ (au sens marxiste).

Plus sérieusement, j'ai trouvé sur l'excellent site internet actu un passa
ge éclairant (j'ai mis en évidence les passages les plus remarquables en gras)

Le sociologue William Davies (blog) publie dans une tribune écrite pour le Guardian :

“Ce qui a changé, c’est que les royaumes autrefois organiques et isolés de l’interaction sociale sont désormais la cible d’une obsession innovatrice et des intérêts commerciaux. La même ardeur technologique et le sens des affaires, qui par le passé ont été appliqués à améliorer la façon dont nous achetons un livre ou nous payons une vignette automobile, s’appliquent maintenant à la façon dont nous nous engageons dans des activités sociales et culturelles avec d’autres.

En bref, les gains d’efficacité ne sont plus seulement recherchés dans des domaines économiques tels que le commerce de détail ou les services publics, mais ils sont désormais traqués jusque dans nos vies quotidiennes, où précédemment ils n’avaient même pas été imaginés. Le web 2.0 promet de nous offrir des manières d’améliorer les processus par lesquels nous découvrons des nouvelles musiques, de nouveaux amis ou de nouvelles causes à défendre. Il est ainsi plus facile de se débarrasser de contenus ou de personnes indésirables. Nous sommes en train de devenir les consommateurs de nos propres vies sociales et culturelles. (…)

Le Web 2.0 s’empare des gains de productivité qu’autorisent les technologies numériques pour les appliquer dans des secteurs de la société jusqu’à présent exempts des critères d’efficacité. (…) Il oublie alors un aspect crucial des relations humaines, qui est menacé en conséquence : c’est que les moyens par lesquels les gens découvrent, choisissent ou accèdent à quelque chose peuvent très souvent contribuer à sa valeur. Les gens ne sont pas seulement orientés vers les résultats.”

Via Putting People First.

* les TIC paraissent virtuelles (et hop, pas vu pas pris). Pour autant, les effets sont bien réels: développement de comportements addictifs, déconnexion du réel.
Cet été, combien de fois ai-je vu des enfants rivés à leur PSP au restaurant, ou lors d'une randonnée et même sur une courte traversée en bateau...
Regardez ici (star wars Kid) , comme cela peut tourner au cauchemar...

7128-1.jpg

                                                            Demande à ton moteur de recherche
J'aime bien utiliser toutes ces techniques, je suis émerveillé par leurs richesses potentielles, j'ai découvert ébahi un nouveau continent (voir mes billets précédents), je commence à être socialisé à ces nouvelles normes (j'ai du mal à écrire sur du papier par exemple, je suis à l'affut du moindre gadget comme un geek) et valeurs (être réactif, collaboratif, productif ^^).
Mais j'adore toujours autant malaxer la terre, sentir le soir le parfum des roses, marcher le long des sentiers des douaniers en bord de mer, flâner dans les petits villages, m'asseoir à une terrasse et regarder passer le temps, jouer à la pétanque entre amis...

020-cezanne-joueursDeCarte.jpgCézanne: les joueurs de carte (1890-1895)

Bigre, mon billet est trop long... c'est le manque d'entrainement...

Le retour du Jedi vers le futur 2.0 est un peu poussif, non ?

...il faut de l'échauffement, maitre Yoda, je sais, je dois anticiper...
seal-2-.gif

J'espère que cette nouvelle saison sera aussi fructueuse que la précédente !

Ajouter un commentaire
Partager cet article
Repost0
1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 09:39
alarm.gifSur environ 260 articles publiés, il y a bien eu quelques discussions mais jamais de polémique. D'après le Petit Robert, une polémique  peut se définir comme un "débat par écrit, vif ou agressif".
Hé bien, ça y est: j'en tiens une (je parle de la polémique). Ah, c'est un peu la rançon du succès. Comme c'est ma première polémique, je vais la bichonner, la traiter de façon privilégiée.

Quel est , me direz-vous, l'objet de cette polémique ?

Il s'agit du billet que j'ai consacré aux insultes. Un lecteur m'a adressé un commentaire relativement long.
D'habitude, je décide d'y répondre en faisant à mon tour un autre commentaire. Mais j'ai trouvé ici que les  critiques étaient suffisamment fortes pour faire l'objet d'un autre billet.
Par commodité, je republie le commentaire en question dans son intégralité.

Le principal méfait de l'enseignement et de l'apprentissage des sciences "sociales" est justement d'étudier les faits comme des "objets" et de sombrer dans le sacro-saint "relativisme culturel".
Tout se vaut, les tags est les injures ne sont plus que l'expression d'une "culture". Jack Lang en est un spécialiste.
Les injures de Haddock sont exotiques et drôles, mais celles entendues dans les lycées ne deviennent qu'objet d'étude pour sociologue à la petite semaine...
De temps en temps (rarement), certains se penchent pour voir les dégats occasionnés par ceux qui ne possèdent qu'un vocabulaire de 400 mots, dont une bonne partie d'expressions dites "imagées". Ils sont loin d'être béats d'admiration, mais soulignent plutôt les difficultés d'intégration de ces illétrés.
Va donc trouver un boulot "bien payé" quand tu causes 400 mots ! Certains jeunes crachent sur la culture ("savante"), l'orthographe, la syntaxe, la grammaire ("à quoi ça sert ?"), mais jamais sur le pognon.
Dur pour eux plus tard...
Tout ça pour dire que je ne m'enthousiasme pas pour le nouveau jargon en tant qu'"objet d'études". Je dirai même que ça me fait plutôt chier, puisque on en parle...
Un peu plus de "savoir savant", un peu moins de sous-culture des banlieues. Un peu plus de morale, beaucoup plus de français, beaucoup moins de socio. Houla ! que c'est réac !
Signée :  un prof de SES qui ne partage pas ton analyse "distanciée".
           bpush le 30/06/07

Que puis-je à mon tour répondre ?

- j'avoue ne pas comprendre la première phrase: considérer les faits sociaux comme des choses ne conduit pas à tomber dans le relativisme culturel. C'est une règle élémentaire de la méthode sociologique: peut-on construire des connaissances sans mettre à distance le sens commun à propos du réel ? Nous avons tous des représentations sur les insultes, des jugements de valeur. Ne pas les mettre à distance, c'est s'empêcher de comprendre cet acte social dans toutes ces dimensions. En quoi cela conduit-il au relativisme culturel ??
Dois-je comprendre que, parce qu'on applique la même méthode d'analyse à des objets divers (les insultes, les tags, le chômage, l'exclusion, le suicide...), on tombe dans le relativisme culturel ? Je n'ose y croire tant l'argument me parait fragile (si ce que je viens d'écrire n'est pas une formule polémique à fleuret moucheté, alors...^^).

Sur l'argument du relativisme culturel, je suis par contre d'accord avec toi: tout ne se vaut pas, j'essaie, comme toi de lutter contre cette idée démagogique qui laisse croire que "ce que je pense moi", vaut autant que ce qu'à écrit Marx, Durkheim, Smith, Ricardo, Weber, Tocqueville". Je pense que seuls les moyens d'y parvenir nous oppose (si ce que je viens d'écrire n'est pas une reconnaissance implicite de la valeur de l'adversaire, alors...^^).
J'essaye pour ma part de motiver les élèves pour qu'ils aient le goût d'accéder à ces grands intellectuels, puis je m'évertue à montrer la richesse et la diversité de leurs pensées (on ne peut laisser croire que Smith est un libéral primaire, que Marx a fait du marxisme pur et dur...). Cela passe, certes, par la lecture de leurs textes, mais pas seulement.

Hand.gif

- deuxième élément d'étonnement: sous le prétexte d'étudier les insultes, on les valorise sans voir les effets négatifs d'un langage souvent peu adapté à la vie professionelle. C'est un procès d'intention qui m'est attribué (si cela ne s'appelle pas grossir les enjeux de la polémique, alors...^^).

Ma conscience professionnelle, que dis-je, mon honneur est bafoué, trainé par terre (^^) et je proteste: en effet, je signale la polémique entre A.Bentolila et B Lahire dans Wikipédia. Le premier rejoint la thèse selon laquelle ce langage enferme les jeunes dans leurs conditions. Je cite l'article de Wikipédia
Selon Bentolila, la promotion de l'argot contemporain, notamment au travers des textes de rap, constitue un discours démogagique visant à masquer une inégalité linguistique se nourrissant de l'exclusion et l'alimentant à son tour.
Cela rejoint, je trouve assez bien ce que pense bpush, non ?
B.Lahire soutient une autre thèse: ce n'est pas parce qu'on maîtrise la langue française, voire la culture "savante", que cela permet de résister au communautarisme et de s'intéger socialement. L'illetrisme n'est pas la  source principale d'exclusion (cf le sujet de bac de cette année ^^). 

J'avais donc perçu les deux aspects du problème, cher collègue.
Il ne s'agit pas d'enjoliver ou de dénigrer  un certain type de langage, mais de l'analyser, d'en saisir les tenants et les aboutissants, qu'ils soient sociologiques, économiques ou juridiques.
Mon billet était un état des lieux de mes recherches sur le web,  qui pouvaient par la suite être à l'origine d'un TPE ou d'une étude en ECJS.
Il me semble au contraire que ton commentaire néglige la prise de distance par rapport à l'objet (dont je parlais dans le premier argument). Tu t'es dis: encore un prof de SES gauchiste (je sais, c'est à la mode: d'être à gauche chez les profs de SES,  mais cracher sur Mai 68 est aussi une mode) qui, pour intéresser ses élèves tombent dans la démagogie, dans le jeunisme. Tu as donc des présupposés sur pas mal de choses, non ? (
Aie, c'est vache, une attaque par derrière ^^)

tweedle.gif

- troisième remarque pour finir, c'est celle de l'arroseur arrosé !  Pour quelqu'un qui demande plus de rigueur, plus de morale, beaucoup  plus de français, lire :
"je ne m'enthousiasme pas pour le nouveau jargon en tant qu'"objet d'études". Je dirai même que ça me fait plutôt chier, puisque on en parle...
"
C'est savoureux, non ? On retrouve bien là une des fonctions sociales des gros mots (à vous de deviner laquelle).

nnw-road.jpg Extrait de North by Northwest (1959) d'Alfred Hitchcock



En conclusion: cher collègue, je crois qu'il faut mettre plus de distanciation.
Moi j'ai trouvé 2 moyens pour le faire: je considère, à la suite de nos grands anciens, les objets sociaux et économiques comme des choses (ce n'est pas toujours évident, je l'avoue) et j'utilise l'humour.

Par contagion:
- il y a un an, j'écrivais cet article: "qu'est-ce qu'un prof de SES ?"

- Signalé par Marjorie Galy, voici un article sur le sujet et les commentaires qui suivent sont aussi extrêmement intéressants et montrent toute la richesse et la complexité du problème (merci Marjorie !). L'article est sur l'excellent site rue89.


il y aurait encore plein d'arguments à avancer...mais laissons le temps de la réaction (puisque mon collègue se qualifie lui-même de réac !)

Ajouter un commentaire (polémique si possible ^^)
Partager cet article
Repost0
30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 09:15
sourisGOTLIB.gifUn petit bilan pour féter la fin du mois de juin.

En effet, cela fait donc un an que SOS...SES...Je blogue existe et ce dernier mois est le plus brillant de tous:

- le 9 juin: journée record en termes de pages vues: 2 942 pages ont été lues
- en juin, c'est près de 49 000 pages qui ont été visitées et il y a eu 9 600 visiteurs uniques.
- 300 visiteurs se sont attardés sur l'article "les indispensables"
- voici la carte de France des visiteurs de SOS...SES

sos-france.pngSource: Google Analytics


J'ai crée ce blog en juin 2006 en étant un novice total dans la blogosphère, je partais de zéro.

Depuis un an, j'ai découvert:

- Des collègues de SES qui m'ont inspiré (et qui continuent de le faire: M.Galy, N. Vincent Duschet, J.P. Simonnet, C. Bordes, les collègues de Périgueux...) par la qualité de leur réflexion, la diversité de leurs recherches et leur attention.
Je voudrais aussi citer Guitef et G. Jobin, deux enseignants québécois qui m'ont permis de mieux cerner les enjeux éducatifs d'aujourd'hui et de demain avec les nouvelles technologies.

- Des collègues universitaires, principalement d'économie (étonnant), qui ont su sortir de leur tour d'ivoire. Je pense principalement à Olivier Bouba-Olga et Gizmo.
Leur blog combine rigueur d'analyse, clarté, humour et impertinence.  Je suis devenu un vrai fan, j'attends leur billet avec impatience, je leur demande des autographes, je crie leur nom dans les rues ^^

- Des élèves qui ont su mettre des commentaires, lire et m'inspirer. Ceux de mes classes évidemment ont été les plus nombreux. Cela m'a permis de mesurer l'étendue de leurs talents. Ils ont beaucoup d'humour, ils s'intéressent à plein de choses, ils aiment discuter et apprendre. Ce n'est pas par démagogie que je dis cela: je suis réellement étonné que des élèves, en dehors des cours, chez eux, prennent le temps de lire un blog de SES. Je pense que cela a pu contribuer à leur faire découvrir de nouveaux savoirs (en économie, en sociologie et en nouvelles technologies).
Je ferais les mêmes remarques pour les étudiants de l'Université pour tous: plus âgés que les élèves (oh oui ^^), je suis aussi admiratif de leur évolution en 9 mois. Certains n'avaient pas internet en septembre-octobre (Je ne saurais pas faire, c'est trop compliqué); aujourd'hui, ils surfent et lisent SOS...SES (entre autre). Ils ont même accepté de faire une initiation à l'économie l'année prochaine (jusqu'à présent, les cours étaient plutôt consacrés aux sciences sociales et politiques).

- Je remercie également les autres lecteurs qui sont tombés par hasard sur SOS...SES et qui ont trouvé quelque intérêt à le lire et à commenter (Annie, Natsé, Cajou et bien d'autres...).
Bon j'arrête là, cela fait un peu trop "remise des récompenses": je remercie mes parents, ma femme et mes enfants sans qui je ne serais rien (c'est vrai)

sc11.png

- j'ai aussi découvert des nouveaux continents (c'est mon côté "néo-schumpétérien"): le web 2.0 (Dailymotion, Youtube, Technorati, Del.icio.us, Digg....), les flux RSS, les agrégateurs, le libre, les forums (j'y vais moins par manque de temps).
Cela m'a permis d'étendre ma culture générale (j'adore picorer de ci, de là, je ne suis pas un spécialiste) et de perfectionner mes compétences professionnelles.

Alors voilà, une année bien remplie (comme je les aime).

SOS...SES continuera pendant les vacances, mais évidemment, les billets dépendront de l'actualité, de mes humeurs et de ma disponibilité.




Custom TShirt Generator

Ajouter un commentaire

En route pour les vacances....

la plage
Partager cet article
Repost0
24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 09:13
mire.jpgVous le savez, le web 2.0 est un sujet qui m'intéresse.

J'essaye de vous faire découvrir tous ces aspects au fur et à mesure de mes cheminements sur la toile.









Vous vous souvenez de cette vidéo sur le web 2.0, désormais célèbre ?

Elle illustrait parfaitement les nouveautés et les apports de ce qu'on peut  nommer le "Ouèbe  Twopointziro" ^^. 

Interactivité, individualisation, réactivité, collaboration...Oui, le web 2.0 c'est fantastique  !



Voici la même vidéo avec le web 0 ^^




2 commentaires: - Mojiti est un service 2.0 qui permet de mettre des commentaires sur des vidéos. Cela peut être bien utile pour analyser une séquence de film.
                              - ce risque d'inflation de l'information, du commentaire à tout-va

et des bavardages (le web 0) est bien réel. Remarquez, je me demande si dans la vraie vie ce n'est pas aussi la même chose. Allez assister à un cours ou à une conférence et vous verrez qu'il n'y a pas besoin de Mojiti pour arriver au même résultat ^^

J'ai découvert, il y a peu, les digg-like.... Késacko ?? C'est un site web dans lequel les internautes déposent leur billet qui va rester en attente jusqu'à ce qu'un nombre d'internautes suffisants aient estimé que ce billet était intéressant en votant pour lui. Ce qui a pour effet de le mettre en une.
Vous n'avez rien compris ? Bon , je sais que c'est dimanche, mais tout de même ^^.

Pour y voir plus clair, voici 4 sites digg like que j'utilise:

- Scoopeo: le plus fréquenté.

- wikio: le plus sérieux

- Fuzz: j'aime bien le nom et la mise en page.

- Nuouz: quelques informations que l'on ne trouve pas ailleurs.

bcarre-13.jpg
Benjamin Carré Illustration de couverture pour le talent assassiné
de Francis Valéry, Éditions Denoël

Il est vrai que l'on trouve souvent des informations que l'on ne voit pas ailleurs (notamment sur le web 2.0), la chasse aux scoops est très tentante (c'est ici que j'ai vu notre président au G8 dans une position hips peu confortable).
Ces sites se veulent conviviaux, pertinents et interactifs. Trois mots qui semblent devenir des leitmotiv dans le web 2.0 si j'en juge par cet article de Guitef.

Les inconvénients existent aussi , on peut aboutir au  web 0: trop d'information tue l'information (cela ne vous rappelle rien ?), la pertinence des informations est très relative (les malheurs de Paris Hilton en prison ont fait du buzz),  la qualité des sources  doit être évaluée avec précaution  (les rumeurs vont bon train).

Deux remarques pour illustrer ce billet.
Ce matin, en allant sur ces digg-like (à ne pas confondre avec les Doom-like ^^), j'ai appris que:
- le tournage du dernier Indiana Jones se passe bien, Harrison est toujours aussi crédible voir ici
- je participe au buzz lié à Arrêt sur image en affichant ceci.

arret-sur-image.gif


Est-ce que vous connaissiez ces sites ?
Qu'en pensez-vous ? Que vous apportent-ils ? Web 2.0 ou Web 0 ?





Ajoutez un commentaire
Partager cet article
Repost0
23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 07:17
mesmaeker.jpgJe sais, ce n'est  pas très poli de s'adresser ainsi aux lecteurs de SOS...SES !

Mais, bon, le sujet du jour concerne les insultes. En passant dans les couloirs du lycée pour rejoindre ma salle de classe, j'entends souvent les insultes fuser entre les élèves. Leur imagination est tantôt limitée (on retrouve les insultes "classiques", les indémodables) tantôt très fertile (un nouveau langage "fleuri", des expressions très "imagées").


Il s'agit très souvent "d'insultes amicales". Au premier degré, elles sont d'une grossièreté et d'une vulgarité très forte.
Mais un double mécanisme va désarmorcer leur sens premier:
1. l'usage très fréquent du juron le vide de son sens premier: peut-on dire que lorsqu'on emploie "merde", on évoque la matière fécale ^^ ? C'est un peu la même chose avec les "Nique ta mère". Ce sont des formules rituelles.
2. l'usage de ces insultes est ludique: il crée des liens entre ceux qui partagent ce même langage ("Putain attends, il joue super bien au baby(foot), ce fils de pute")


Qui ne se souvient pas des insultes célèbres du Capitaine Haddock ?
prunelle-pl.jpgLéon Prunelle, un spécialiste des jurons dans Gaston Lagaffe
(voir le site officiel de Gaston Lagaffe)
J'ai cherché à en savoir un peu plus sur les insultes: leur définition et surtout leurs usages sociaux.
Voici le fruit de mes recherches sur le web:
- wikipédia peut donner des pistes de recherches intéressantes:
       1. cet article propose une définition à approfondir. Les usages sociaux ne sont pas détaillés, on y fait référence à la notion juridique d'outrage ici.
        2. un exemple d'insulte courante est étudié ici
        3. des articles sur l'argot contemporain. L'un signale une controverse entre le sociologie B.Lahire et le linguiste A.Bentolila sur les conséquences de l'emploi de cet argot; l'autre est une tentative de faire un dictionnaire d'argot contemporain.
- un site de référence sur l'insulte en politique: une mine d'or. Voir notamment les débats concernant l'Affaire Dreyfus.
- un très bon article de sociologie sur le coup de boule de Zidane et sa perception par les collègiens.
- deux témoignages sur des blogs ici et qui peuvent être exploités.
- dictionnaire de l'argot

demesm-gd.gif
Aimé de Mesmaeker, un des personnages récurrents de Gaston lagaffe

Je ne peux pas trouver un meilleur extrait de film pour illustrer ce thème des insultes et de leur analyse sociologique que de vous montrer 5 minutes (en français) de "Full Metal Jacket". Une séquence d'anthologie.
Dans ce film sur la guerre au Vietnam à la fin des années 1960, Stanley Kubrick montre le processus de déshumanisation.
Les Marines se préparent à entrer dans le conflit, il faut les préparer. C'est le rôle du sergent instructeur Hartman qui, par une série d'agressions verbales et physiques, va les conditionner.

ATTENTION: certains propos peuvent choquer la sensibilité des jeunes lecteurs. Je pense notamment à ceux qui sont restés à l'âge des bisounours et autres télétubbies.



Il me semble qu'il y a là, un bon matériau pour des séances d'ECJS ou même un sujet de TPE.
Avez-vous d'autres ressources sur ce thème ?



Ajouter un commentaire
Partager cet article
Repost0
19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 16:56
DesprogesMeManque.jpgNon, n'ayez pas peur, ce n'est pas la fin de SOS...SES !

Mais l'émission de France 5 Arrêt sur image s'arrête. C'est vraiment dommage. 
Elle permettait de mettre en perspective l'actualité télévisuelle de la semaine





C'était, pour moi, une bonne émission de télévision sur la télévision (même si les sujets pouvaient déborder de ce cadre). Les autres émissions tournent souvent à la promo de la chaîne.

Elle m'a permis de mieux relativiser le  barnum médiatique. Les enquêtes étaient relativement fouillées, les chroniqueurs(euses) souvent pertinents. Les débats en  plateau apportaient un éclairage supplémentaire aux points de vues mis en avant.

Je me souviens de quelques émissions mémorables (dont celle avec Pierre Bourdieu qui se demandait si on pouvait critiquer les médias dans les médias).

geom-23a.jpg        image extraite de North by Northwest A.Hitchcok

Bon, il y a bien quelques critiques à formuler, mais je prenais plaisir à regarder cette émission. Je l'ai même utilisée en ECJS lors des émeutes de banlieues de novembre 2005, l'émission avait fait une bonne analyse des images des JT et de l'affaire du mot "racaille" prononcé par le ministre de l'intérieur de l'époque.

Voici un extrait de l'émission sur un sujet de sciences économiques et sociales (déjà abordé par SOS...SES notamment ici)



Par contagion:

- le site d'Arrêt sur image
- le blog de Daniel Schneiderman et un billet sur la fin de son émission
- un peu de musique, tout de même:



Ajouter un commentaire
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : S.O.S... S.E.S ? ... Je blogue !
  • : Pour redonner du sens aux mutations économiques et sociales, des articles et des liens liés aux sciences économiques et sociales, aux débats actuels.
  • Contact

Qui c'est ?...


 

blog-SOS.JPG


Un blog ... Pourquoi faire ?

- vous faire découvrir les S.E.S.
  (sciences économiques et sociales),

- partager mes découvertes sur le web 2.0.

- donner mes réflexions sur ma pratique d'enseignant





  Performancing Metrics

Recherchez

Bien dit !...

 
Collaboration-I-Print-C10065769.jpeg

 Abonnez-vous aux Flux RSS
en cliquant juste en dessous





Si tu veux changer le monde,

Sois le changement


Gandhi



kandinsky.comp8.jpg

Wassily Kandinsky
"Composition VIII"

Je n'ai pas de talents particuliers. 

Je suis juste passionnément curieux.

 

Albert Einstein


Pieter Brueghel

"La Tour de Babel"




" C'est vieux comme le monde, la nouveauté "
Jacques Prévert


Hebergement gratuit d image et photo

Alberto Giacometti

"Annette dans le studio"



 

blogasty BlogoMetrie 2.0 web stats

 
paperblog member

Blogomémoire