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4 avril 2007 3 04 /04 /avril /2007 10:39

J'ai reçu quelques félicitations suite aux honneurs dont je vous ai parlé dans le billet du dimanche 1er Avril. Il s'agissait d'un poisson d'avril, nous avons bien rigolé !
J'en profite pour vous signaler que, lorsqu'un passage du blog est souligné et écrit en marron, il s'agit d'un lien hypertexte. Il faut donc cliquer dessus, ce qui permet d'aller sur un lien afin d'approfondir le sujet.

Depuis que j'ai découvert la théorie des jeux, je trouve qu'elle est très utile pour poser des problèmes économiques et sociaux contemporains.
Exposons simplement le cadre d'analyse.

Le point de départ exige que nous revenions à un raisonnement qui a été formalisé simplement par Adam Smith :


« Chaque individu travaille nécessairement à rendre aussi grand que possible le revenu annuel de la société.

A la vérité, son intention en général n'est pas en cela de servir l'intérêt public, et il ne sait même pas jusqu'à quel point il peut être utile à la société (...)

Il ne pense qu'à son propre gain ; en cela, comme dans beaucoup d'autres cas, il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler.

A. Smith Recherches sur la Nature et les Causes de la Richesse des Nations 1776




Le raisonnement est très cohérent, il est un des principes de base du fonctionnement de l'économie de marché.
L'objectif d'une entreprise est de rechercher le profit. Pour cela, elle doit satisfaire les demandes qui s'expriment sur un marché en produisant des richesses ayant le meilleur rapport qualité / prix.
Comme toutes les entreprises procèdent de la sorte, l'intérêt général est satisfait: les entreprises réalisent des profits et les consommateurs (qui eux aussi recherchent leur intérêt personnel) obtiennent des produits qui correspondent à leurs demandes.
Le raisonnement repose sur la rationalité de l'individu sous contrainte.

Conclusion: laissons jouer les égoismes individuels pour satisfaire l'intérêt collectif. C'est le marché ("main invisible") qui régule
les intérêts individuels, il est créateur de lien social. C'est un des fondements du libéralisme économique qui résout ainsi la question du lien social par l'échange marchand.


La théorie des jeux va relativiser ce raisonnement.
Il s'agit de démontrer que, dans certaines situations, si chacun joue son intérêt personnel, le résultat global est désastreux (on dit sous-optimal) par rapport à une situation de coopération collective.

L'illustration la plus célèbre de cette démonstration se trouve dans le dilemme du prisonnier (vous pouvez jouer sur ce lien).

Voici l'histoire:
deux cambrioleurs armés, avec leur matériel sont arrêtés, mais la police n'a pas assez de preuves pour les inculper.
Chaque suspect est placé dans une cellule séparée pour qu'il ne puisse pas communiquer avec son complice.
L'inspecteur leur propose à chacun le marché suivant:
- choix n°1: tu dénonces ton complice, lui ne dis rien; alors tu seras libéré pour service rendu et lui écopera de 10 ans de prison.
- choix n°2: si vous ne parlez pas tous les deux, je vous colle 6 mois de prison pour port d'armes prohibées

- choix n°3: si vous vous dénoncez l'un et l'autre, vous aurez 5 ans de prison pour vol, dégradation, recel.

Voici la matrice des gains et des pertes du marché proposé

1 2 Se tait Dénonce
Se tait (-1/2;-1/2) (-10;0)
Dénonce (0;-10) (-5;-5)

 

Chaque suspect va réaliser le raisonnement en prenant en compte la réaction de l'autre. Donc:

- si mon complice me dénonce: soit je me tais et je prends 10 ans; soit je le dénonce et on prend 5 ans chacun.

- si mon complice se tait: si je ne dis rien, je fais 6 mois de prison mais si je le dénonce, je suis libre.

Conclusion: si je suis rationnel, j'ai tout intérêt à le dénoncer.

Problème: l'autre, étant rationnel aussi, fera le même choix. Les deux vont donc se dénoncer
Donc le résultat global est le plus mauvais (chacun écope de 5 ans) parce que chacun a poursuivi son intérêt. En se fondant sur la même hypothèse d'Adam Smith (la rationalité des acteurs économiques), on peut aussi montrer les limites de la fameuse main invisible.

Quelques liens pour ceux et celles qui souhaitent en savoir plus:

Ce livre expose de façon beaucoup détaillée et complexe tous les tenants et aboutissants de ce mécanisme. Très intéressant.

Voici un extrait vidéo de 2 mn qui montre le moment où John Nash a imaginé ce mécanisme. Il est magnifiquement incarné par Russell Crowe dans "un homme d'exception". Je vous conseille vraiment de regarder ce film de Ron Howard, plusieurs fois récompensé, qui raconte la vie très tourmentée de John Nash (prix nobel d'Economie en 1994)







Comme je suis un fan de BD, j'ai également trouvé des liens qui peuvent illustrer l'analyse de Adam Smith avec Calvin et Hobbes (ne me dites pas que vous ne comprenez l'anglais, c'est vraiment facile à lire !


Pour tout savoir sur l'utilitarisme de John Stuart Mill, Charlie Brown nous fait un cours.

Dans un prochain billet, nous chercherons les applications de la théorie des jeux...

A suivre donc.


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2 avril 2007 1 02 /04 /avril /2007 19:49

Leni Riefenstahl était une cinéaste néo-réaliste allemande très douée (elle a d'ailleurs reçu différentes récompenses dans les années 1930).

Elle se mit alors au service du parti nazi pour réaliser des films de propagande.


J'avais enregistré sur Arte un documentaire absolument fabuleux (le pouvoir des images) sur cette femme.

J'en passe des extraits en Première (option sciences politiques) pour illustrer les cours sur le totalitarisme. Après avoir analysé l'idéologie nazie (avec des textes de Goebbels, le recours aux images peut être très fructueux).

 


Dans le documentaire, on ne voit que quelques extraits des films de propagande que Leni Riefenstahl a réalisé. Mais j'ai déniché sur le web des vidéos.


Elle a fait avancer les techniques cinématographiques en utilisant des angles de vue, des cadrages révolutionnaires pour l'époque. D'ailleurs en visionnant quelques extraits de ces films, on s'aperçoit en effet des nombreuses innovations techniques (quant on songe que ces films ont plus de 70 ans !).

Pour autant, on ne peut évidemment se poser la question de l'engagement de l'artiste au service d'une cause comme celle du parti nazi. D'ailleurs, quand on lui posait la question sur cet engagement, elle utilisait toujours les mêmes arguments:

1°) je n'étais pas membre du parti nazi, je n'étais que cinéaste.

2°) à l'époque, j'ignorais les atrocités du système nazi, d'ailleurs personne ne se doutait que ce régime allait réaliser de telles horreurs.

J'ai trouvé des vidéos sur le web:

Le triomphe de la volonté (1935) qui reçut le prix en France du meilleur documentaire de l'année !!!!

Cette vidéo est téléchargeable... Regardez les débuts, notamment la façon dont elle filme l'arrivée d'Hitler, c'est hallucinant.

 

 

C'est elle qui filma pour le régime nazi les Jeux Olympiques de Berlin en 1936. On remarque un souci de l'esthétisme, la valorisation et le culte des corps (que l'on retrouve dans l'idéologie nazie avec l'anti-intellectualisme voir notamment ici un sujet que j'avais déjà abordé). Une partie de la vidéo (1 heure est disponible ici, elle est aussi en téléchargement)


Je trouve qu'il s'agit d'exemples éclairants sur les films de propagande.

Même plus de 70 ans après, on ne peut être que frappé par la force des images et des techniques cinématographiques utilisées. D'ailleurs, à sa mort, la polémique n'a pas cessé (lire cet article ici).


C'est la question de l'engagement des artistes et des intellectuels qui est posée.

 

 

 

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 06:59

Depuis deux jours, on ne parle que de cela... Quoi, vous ne savez pas ? Devinez... c'est l'affaire du drapeau !

Après avoir fait chanter la Marseillaise jeudi lors de son meeting à Marseille, la candidate du PS souhaite "reconquérir" un autre symbole de la nation.

"Je pense que tous les Français doivent avoir chez eux le drapeau tricolore. Dans les autres pays, tous les gens mettent le drapeau aux fenêtres le jour de la fête nationale", a affirmé Ségolène Royal lors d'un échange informel avec la presse, au lendemain du meeting de Marseille où elle avait invité à la fin les militants à entonner l'hymne national.
La candidate du socialiste a indiqué que si elle est élue à la présidence de la République, elle ferait "en sorte que les Français connaissent la Marseillaise, que dans toutes les familles il y ait le drapeau national qui soit là".
Source: Le Figaro du 27 mars 2007



Ce qui est intéressant, c'est lors des discussions, chacun se positionne en affichant clairement ses valeurs.
Je rappelle qu'en sociologie, les valeurs représentent des manières de faire, d'agir et de penser considérée comme idéale par un individu, un groupe social ou une société et ces valeurs ne sont pas indépendantes mais organisées (système de valeurs) mais également hiérarchisée (échelle des valeurs).

Ces valeurs s'incarnent dans les normes sociales (
règles explicite ou non qui est plus ou moins contraignante et qui est légitimée par des valeurs et qui oriente les comportements des membres d'un groupe social par l'intermédiaire de sanctions (pas des sanctions légales).

Un débat qui ne date pas d'aujourd'hui ...
Voici deux tableaux peints la même année pour l'Exposition Universelle de 1878


la rue Montorgueil par C. Monet.

La Rue Mosnier avec drapeaux E. Manet

On retrouve, à travers le premier tableau, la fierté, la beauté d'afficher le drapeau tricolore lors de grands évènements pour mettre en scène une communion collective (une Nation).
Alors que le deuxième tableau donne un sentiment d'austérité, de vide. Les drapeaux affichés ne correspondent plus à cette communion collective, l'éclopé qui marche au premier plan est-il l'une des victimes de conflits nationalistes ?


Dans le cas présent, nous avons une valeur (la Nation) et des normes (posséder et afficher le drapeau tricolore, connaître et chanter la Marseillaise).

Les conflits peuvent éclater au sujet du choix de cette valeur (certains contestent non pas la Nation en tant que telle mais le nationalisme), mais également sur les normes qui l'incarnent (Doit-on réformer la Marseillaise ? Faut-il posséder le drapeau tricolore ?).

Il me semble qu'on peut faire une synthèse des différentes prises de position:

- Une position "morale" qui est résumée par Emile Durkheim dans "Leçon de sociologie, leçons de morale civique" (
1950 REEDITE EN 1990 PUF COLLECTION QUADRIGE PAGES 79 A 141) :

Il apparaît alors l'un des plus grave conflit moraux qu'il nous est appelé de résoudre : le conflit entre le patriotisme et le cosmopolitisme. En effet il apparaît au dessus de l'État des forces moins éphémères, plus hautes, et plus universelles. Les fins nationales laissent ainsi la place aux fins humaines, le patriotisme aurait alors tendance à disparaître. Un autre problème apparaît alors : un homme n'est un être moral que parce qu'il vit au sein d'une société constituée. Le devoir n'apparaît que lorsqu'il existe autour de nous une autorité qui le sanctionne. Ainsi, si le patriotisme, qui représente l'ensemble des sentiments qui nous rattachent à l'État, venait à disparaître on ne trouverait plus ce pouvoir supérieur nous convaincant de faire notre devoir et d'avoir "une morale"


Cette position est assez représentative de la IIIème République. Il s'agit de refonder une morale (une conscience collective) par l'accomplissement des droits et des devoirs (sanctionnés par une autorité). 150 ans après, c'est étonnant...
Politiquement, la Nation est plutôt une valeur de droite (mais cela a pu changer au cours de l'Histoire, notamment durant les conflits et les guerres).

- Une autre position, inverse, elle est symbolisée par G.Brassens dans "la mauvaise réputation"

 
Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,

Inutile de commenter, le message est clair.
Il est vrai que depuis la IIIème République, il y a eu la seconde guerre mondiale, le Maréchal Pétain (travail, famille, patrie) et les conflits coloniaux qui ont fait perdre de sa superbe à l'idée de Nation en France.

Cette position est plutôt marquée à gauche, qui, elle, préfère traiter de la question sociale, plutôt que de l'identité nationale (d'où les commentaires sur la position de Ségolène Royal qui lui reprochent d'aller chasser les électeurs de droite...).


- Enfin une dernière position (très minoritaire, il me semble) qui s'incarne dans
Jurgen Habermas . Il est le théoricien du Patriotisme constitutionnel, c'est à dire d'un patriotisme qui serait détachée de l'idée de Nation mais qui pourrait se rattacher à des valeurs, comme les droits de l'Homme par exemple.

Il développe ainsi l'idée que les Allemands ne doivent pas se sentir attachés à leur pays, coupable d'atrocités durant la Seconde Guerre Mondiale, mais aux institutions démocratiques qui garantissent le respect des citoyens. La patriotisme ne serait donc pas un sentiment qui devrait être forcément rattaché à la Nation mais plus à des institutions ou à une communauté de valeurs. (discours: construire une europe politique)

 

 

Peut être connaissez-vous d'autres positions ?


J'avais déjà évoqué ce site sur les icônes culturelles de la France.

Mais il est plus que jamais d'actualité (puisqu'on est dans le symbolique).

 

Pour finir, sur le drapeau, et les icônes, comment ne pas être admiratif devant ce tableau de Delacroix ?


 


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20 février 2007 2 20 /02 /février /2007 09:27
voici l'épisode 1 d'une série de billets sur l'élection présidentielle.
Il s'agit d'un documentaire de la chaine histoire.
Ce premier volet porte sur l'élection du président.

 




Il y a la réponse à la question du quizz, je vois qu'au passage, trop peu de personnes ont donné la bonne réponse.

Le documentaire montre que, ce qui nous parait évident (l'élection du président de la République au suffrage universel) a mis des dizaines d'années à s'imposer.

Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 du premier président élu directement par le peuple (en partie grâce à son nom célèbre) a rangé l'élection du président au suffrage universel direct dans l'arsenal de la dictature.

Sous la IIIeme et lVeme, le président sera élu par le Congrès (la réunion des députés et des sénateurs) puis par un collège de moins de 90 000 électeurs.

En 1962, De Gaulle va proposer une réforme constitutionnelle considérable: l'élection du Président (qui a beaucoup plus de pouvoirs qu'auparavant) directement par le peuple.
Cette disposition appliquée pour la première fois en 1965 va asseoir la très forte légitimité du rôle du président et accentuer la personnalisation du régime. La dernière grande réforme importante concerne la durée du mandat présidentiel qui a été ramenée de 7 à 5 ans.

Depuis 1848, la France aura eu 22 présidents de la République dont 5 élus au suffrage universel direct.


Apprendre à voter, c'est en effet comprendre le lien qui peut exister entre le bulletin de vote et sa propre vie quotidienne.

On comprend alors le succès de l'émission de TF1 lundi soir (8.9 millions de téléspectateurs): il s'agit de mettre en scène médiatiquement ce lien.


Le rôle des journalistes politiques correspondait à celui du suffrage indirect de la IIIème et IVème République.  En effet, le suffrage indirect ne donnait aux électeurs que le droit d'élire des grands électeurs, qui eux élisaient les titulaires des charges publiques. En supprimant les journalistes politiques, on a donné médiatiquement le pouvoir aux citoyens (ici, le pouvoir symbolique de poser des questions directement).

D'ailleurs, je suis frappé de retrouver à propos de l'émission les mêmes critiques que l'on adressait au suffrage universel direct:

 - les gens sont "incapables": ils ne posent pas les bonnes questions, ils ne répondent pas au candidat, ils lisent leur papier, ils choisissent des sujets personnels et non l'intérêt général... Sous-entendu, les journalistes politiques, eux, savaient poser les questions pertinentes, pousser les politiques dans leur retranchement, c'étaient des experts de l'expression...

 - les gens ont été "formatés par TF1": PPDA connait les questions à l'avance (sous-entendu il a pu faire un filtre). On disait cela aussi en 1848 que les paysans à qui on donnait désormais le droit de vote seraient sous l'emprise des notables, et en 1946, au moment du vote des femmes qui seraient sous le pouvoir de leur mari ou du curé. C'est frappant.

 - l'émission peut basculer dans le populisme:  le candidat, pour ne pas déplaire, ne pas être agressif vis-à-vis des "gens" va caresser l'opinion publique dans le sens du poil. 
Si on mis tant d'années à élire le président de la République au suffrage universel direct, c'est aussi en partie à cause du traumatisme du coup d'Etat de 1851, de l'épisode populiste du Général Boulanger à la fin du XIXeme siècle.


 - l'expression médiatique est une expression artificielle, déviante:
"Alors, ils se diront les uns aux autres le grand secret de la politique démocratique. (...) Faire comprendre à celui qui dispose d'un bulletin de vote quelle est la relation qui lie cet acte du citoyen à toutes les fonctions de l'Etat. Et comme je ne connais pas d'autre droit que celui de la majorité, le paysan changera, sans révolution, sans violence"
Léon Gambetta, 1875.


C'est donc l'idée que, en donnant le droit de vote au peuple, on le déposséde aussi de ses moyens d'expressions antérieurs (les luttes révolutionnaires, les révoltes, les barricades...).
Aujourd'hui, ce serait: allez débattre à la télévision (ou regardez les émissions politiques) au lieu de faire grève...


                          gravure de Bosredon, 1848, le vote et le fusil

Cet argument a souvent été avancé par la gauche (on le trouve chez Friedrich Engels dans son introduction à la luttes des classes en France de Karl Marx : "la rébellion d'ancien style, le combat sur les barricades, qui, jusqu'en 1848 avait été partout décisif, était considérablement dépassé")

L'expression du peuple par le suffrage notamment a été utilisée pour calmer les colères qui montaient dans le pays au XIX...
Comment ne pas voir dans la multiplication des débats, dans la multiplication par les candidats à l'élection présidentielle des promesses d'Etats Généraux, de grandes conférences sur les salaires, les retraites, l'école etc... un moyen d'institutionnaliser les revendications et les conflits ?

J'avais déjà réalisé deux billets complémentaires à celui-ci concernant le secret de l'isoloir voir ici et la

Décidemment, cette campagne électorale m'intéresse, et vous ?
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3 février 2007 6 03 /02 /février /2007 12:03
Les sondages commencent à fleurir en ce moment... Evidemment campagne électorale oblige, on cherche à savoir  ce  que pense  "l'opinion publique". J'ai trouvé une enquête intéressante: regardez la méthode utilisée et le contenu de l'enquête. Etonnant, non ?



Voici quelqu'un dont le discours me convient tout à fait: bon, en même temps c'est normal, c'est un professeur de sciences politiques spécialiste de ces questions. Prenez le temps d'écouter cet interview ici (en même temps visitez, découvrez un des blogs d'une collègue dont je suis un fidèle lecteur)

P.S.: je m'excuse auprès des lecteurs / commentateurs, mais suite à un problème technique, j'ai dû refaire l'article et supprimer l'ancien (donc ses commentaires égalementà

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 08:48

The Blitz Wolf, dessin animé de Tex AVERY (1942), apporte la preuve du rôle primordial que peut jouer l'image en mouvement.

L'intérêt de ce dessin animé, outre "le génie multimédia" de son auteur, est:

*  historique, car il retrace un pan entier du conflit et de la guerre des nerfs qui opposa les démocraties aux dictatures.

*  politique car il révèle comment un outil de culture (le cinéma et l'animation) peut être détourné de son objet pour devenir une arme redoutable.

 

I / Le contexte dans lequel a été réalisé ce film d'animation

Le titre" The Blitz Wolf" fait évidemment référence au concept de BlitzKrieg (guerre éclair) de l'armée allemande.

7 décembre 1941: Pearl Harbor. L'Amérique est attaquée, le patriotisme est à son zénith. Le gouvernement décide de réquisitionner tous les studios d'animation. Il s'agit de légitimer la guerre.

L'objectif de Blitz Wolf est de convaincre "les partisans du bien" (le mal est incarné par Wolf, le grand méchant Loup) d'acheter des Bons du Trésor américain qui sont nécessaires pour financer l'effort de guerre.



 

II / Les procédés hérités de la propagande politique

Quelques uns des codes et des messages hérités de la propagande politique :

 

a /  la règle de simplification

Dans un but de clarté et de mémorisation, on utilise un mot d'ordre, ou un slogan et des symboles graphiques (drapeau, insigne, emblème, salut ...), gestuels (salut, poing levé...) ou musicaux (hymne, démarche militaire ...).

L'ennemi unique est "essentialisé" (il forme une seule une catégorie: les japonais, les nazis...).


 

b /   la règle de grossissement :
Cela consiste à gommer la moindre nuance dans l'image qu'on veut donner : accentuer, exagérer et surtout ne pas nuancer ni détailler.

Le loup est représenté avec un accent germanique très prononcé, il est fourbe et cruel.

 


c /  la règle d'orchestration

Elle se décline à travers la répétition des thèmes principaux (on retrouve plusieurs fois les mêmes types de gags qui ridiculisent les uns).

Le démarrage en accroche, et la fin en apothéose (à travers la vision des enfers pour caractériser le mal suprême) souligne la cohérence du message

 

 

d / la règle d'unanimité

Cela consiste à renforcer ou créer une impression d'unanimité comme moyen à la fois enthousiasme et de terreur.

L'utilisation de la musique qui noie les individus et renforce la cohésion est particulièrement suggestive (marches, chants, hymnes).

 

Bon allez, ne boudons pas notre plaisir: place au cinéma (bonbon, chocolat glacé...)

Il y a plein d'allusions diverses dans ce film, des clins d'oeil, à vous de les retrouver...

 


 


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9 novembre 2006 4 09 /11 /novembre /2006 06:30
Décidemment, la blogosphère ne cesse d'apporter de l'eau à mon moulin:
on y trouve d'abord de nouvelles relations amicales, professionnelles (merci  Marjorie qui m'a signalé ce lien et dont je ne saurais trop vous conseiller encore une fois d'aller visiter son blog ici, c'est un modèle du genre, il est dans mes favoris depuis longtemps "une mine d'or") et des documents très variés qui permettent d'illustrer, approfondir des notions de sciences économiques et sociales fondamentales.

J'avais déjà réalisé plusieurs articles sur l'autorité et l'expérience de Milgram ici et ici.

Cette expérience, si j'en juge par le nombre de lecteurs de ces articles (encore aujourd'hui), a beaucoup intéressé et interpellé.

Jusqu'à quel point devons-nous obéîr ?
Quels sont les conditions sociales de notre degré d'obéissance ?

Regardez les vidéos et (re)lisez les articles pour avoir des éléments de réponse à ces questions importantes.

Je savais qu'Henri Verneuil dans le film I comme Icare avait réalisé une séquence sur cette expérience. Elle est à présent sur Daily Motion


Êtes vous obéissant ?
envoyé par Jeire
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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 07:11
Miroir, mon beau miroir... dis moi qui est la plus belle ?

Le souci du corps fait-il de nous des êtres narcissiques, toujours épris de notre propre image ? Il est vrai que le corps est devenu une préoccupation centrale (sport, alimentation, esthétique, médecine...)

Je voudrais juste ici vous montrez que la beauté se fabrique aussi avec les nouvelles technologies.



voici trois exemples très révélateurs:

     - Exemple n° 1: sur le site de l'entreprise Dove qui fait une campagne publicitaire sur ce thème du style "revenons aux beautés naturelles" . J'avoue qu'elle est relativement bien faite voir ici et également ici sur le site de dove France)
Ils ont réalisé un beau diaporama ici....Tout de même, tout cela pour acheter des produits Dove...

 
la vidéo éclairante d'une beautée ...lumineuse , non ?







     - Exemple n° 2:  ici, un lien aussi très éclairant: l'art de la retouche photo.
Où comment, avec par exemple Photoshop, on peut légèrement travestir la réalité.

     - Exemple n°3: ces photos qui mentent ici. Là encore, c'est toujours de l'illusion; mais le procédé est tellement invisible qu'on a vraiment l'impression que l'image retouchée est celle qui est réelle.

Evidemment, tout est fabriqué (même la beauté dite "naturelle"), aucune image n'est réelle. Le problème est que ceci peut avoir des conséquences plutôt négatives: une normalisation du corps (vers les soi-disants "canons de la beautée") a des effets économiques importants (l'industrie de la beauté et des soins du corps est en plein essor, les chirurgiens esthétiques ont des chiffre d'affaires qui grimpent en flèche) et des impacts sociaux non moins conséquents (rejet de tout ce qui peut apparaître comme une différence, inégalités entre ceux et celles qui peuvent se payer les produits / services et les autres, développement des complexes, anorexies face à la tyrannie du regard des autres...)

Alors, toujours adepte de Saint Thomas : "je ne crois que ce que je vois" ?

Quant à moi, j'ai définitivement réglé la question: je me fie aux regards des peintres: regardez ce court métrage de 1992, absolument fabuleux.


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5 novembre 2006 7 05 /11 /novembre /2006 08:00
Vous vous souvenez sûrement:
il y a un an, en novembre 2005, on annoncait l'ouverture à la concurrence des renseignements téléphoniques.

Depuis, le 12, qui était en position de monopole légal, a disparu en avril 2006...
Les publicités pour capter ce nouveau marché ont envahi les écrans TV, les pages de nos journaux et les ondes de la radio.

Quel bilan peut-on dresser un après ? Quelles conclusions en retirer ?



quelle était la situation de départ ?

Le 12 de France Télécom régnait en maître depuis des décennies sur un marché de 250 millions d'appel (fin 2005) ce qui représentait environ 300 millions d'euros par an, soit environ 1.05 euro par appel.
Le taux de disponibilité du service était proche de 100 % et la moyenne des réponses exactes dépassait les 95 %.

Au départ, pour capter ce marché plein de promesses (on annonçait un nouvel eldorado), il y avait 27 sociétés concurrentes.
Pour avoir le droit de rentrer sur ce marché, il fallait d'acquitter de 40 000 euros par an et par numéro.


quelle est la situation aujourd'hui ?

En termes de part de marché, 4 ou 5 entreprises tirent leur épingle du jeu:

Le Numéro (118 218) (touyoutou...) : 40 à 45 %
France Télécom (118 712) :  26 %
Telegate (118 000) (les bretons, ils ont des chapeau: 15 à 20 %
PagesJaunes (118 008) : 10 à 15%

Un commentaire important:

le premier a compris un point important de la nouvelle économie.

Il faut dès le départ être le premier si l'on veut rafler la mise (c'est-à-dire dominer le marché): conséquence, l'entreprise le numéro a le plus investi en publicité (soit la somme monumentale de 52 millions d'euros)


Le prix moyen  constaté dépasse les 1.08 euro l'appel et le taux de réponses exactes est de 85 % . Autrement dit, c'est nettement moins performant qu'auparavant en termes de prix et de qualité de services.

Principaux prix constatés
(depuis une ligne fixe FT - Octobre 2006)

118 000 : 0,96 euro/min (plafonné à 1,92 euro/appel)
118 007 : 1,01 euro/appel (+ 0,23 euro/min)
118 008 : 1,01 euro/appel
118 012 : 0,56 euro/appel
118 218 : 0,90 euro/appel
118 712 : 1,12 euro/appel

Conséquence inattendue: le marché a perdu 100 millions d'appel en un an (soit une chute de 30 %); le secteur est sinistré.

En ce sens, les exemples étrangers (espagnols, anglais, allemands) montrent les mêmes résultats: le marché s'écroule et il ne reste plus que 2 opérateurs !!


Quelles explications ?

Comme toujours, on peut relever une série de facteurs explicatifs:

    

1 / les nouveaux tarifs sont trop opaques et globalement plus élevés que le 12

    

2 / l'Annuaire Universel qui recense l'ensemble des numéros fixes et mobiles n'est pas achevé. La qualité du service est donc moins bonne.
Les choses ne vont pas s'arranger car les opérateurs traînent des pieds pour fournir leurs bases d'abonnés afin de conserver leur avance pour les renseignements concernant leurs propres abonnés.



3 / Pourquoi payer des renseignements alors qu'on peut les avoir gratuitement ?

Soit vous avez l'annuaire papier, soit vous allez sur le site internet gratuit Pagesjaunes.fr (65 millions de visites en Septembre, soit 5 fois plus que l'ensemble des appels sur tous les numéros 118). Il reste évidemment les mobiles, mais Pagesjaunes.fr se développe aussi dans ce secteur.


Quelles conclusions ?


Comme on le voit, la concurrence en soi n'est pas non plus la panacée.

Il ne suffit pas d'ouvrir un marché à la compétition économique pour le client en retire un bénéfice (soit par un prix plus faible à qualité égale, soit par de meilleures prestations).

On l'avait déjà remarqué dans d'autres activités, c'est le cas aujourd'hui des renseignements téléphoniques.

Ce qui compte, ce n'est pas de laisser faire les acteurs économiques (qui ne voient souvent que leur propre intérêt à court terme).

Dès lors, instaurer un cadre général (mais contraignant, c'est-à-dire avec un cahier des charges strict et préçis) dont l'unique objectif est la meilleure satisfaction des besoins permettra de mieux réguler les comportements des uns et des autres.


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15 octobre 2006 7 15 /10 /octobre /2006 08:38
Si vous n'avez pas entendu que le prix Nobel 2006 a été remis à Mr Muhammad Yunus et la Grameen Bank, c'est que :
1) vous n'écoutez pas l'actualité (ça c'est pas bien...)
2) vous êtes indignes d'être lecteur (rice) de ce blog (Si, Si...)
3) mais bon, vous avez une occasion de vous rattraper en lisant ce billet.
Mon extrême bonté n'est dûe qu'à une profonde envie de vous faire partager l'histoire extraordinaire qui va suivre.

Au delà de cette excellente nouvelle, que peut-on dire sur notre homme et le micro-crédit ?

Il convient d'abord de présenter la petite histoire de notre héros (avec moult anecdotes dont vous êtes friand(e)s, je l'ai déjà dit), d'expliquer les principes économiques et sociaux mis en application et de cerner les enjeux et limites du micro-crédit.
Vous êtes bien installé ?...   On y va...
Il était une fois...


          I / Un gars qui banque...

C'est l'histoire de Muhammad Yunus, né en 1940 au Bengale, issu d'une famille aisée de 9 enfants. Il est un brillant étudiant qui va devenir un petit professeur d'économie par la taille (1m65) mais déjà connu pour son intérêt concernant les problèmes de développement (sa thèse concerne la révolution verte et les problèmes d'irriguation)

1971: naissance du Bangladesh.
Il rentre au pays pour être responsable du département d'Economie dans la 2ème plus grande ville du nouvel Etat.

1974: grande famine qui va tuer 1.5 million de personnes.
Sa vie va changer:
"les gens mourraient de faim... et moi, je continuais à enseigner d'élégantes théories économiques sans aucune prise avec la réalité".

Il se rend dans plusieurs villages ruraux pour comprendre comment être utile.
Un jour, il rencontre une femme fabriquant des tabourets en bambou, elle gagnait 2 cents par tabouret. Pourquoi si peu ? Un prêteur local lui avait avancé de l'argent à un taux très élevé (120 % par an). Cette femme ne pouvait pas s'adresser aux banques traditionnelles car elle était jugée "insolvable" (tout le monde le sait, on ne prête qu'aux riches).
Yunus compris qu'elle ne pouvait pas vivre décemment de son activité. Il réalise que les pauvres ont une énorme demande de crédit.
Il décide alors de prêter 24 euros à 42 femmes, parmi les plus pauvres du village. Ces prêts sont d'un montant très faibles, mais ils permettent , par exemple d'acheter une poule et ainsi de générer un revenu tiré de la vente des oeufs. Avec ce revenu, toute une famille peut vivre.
"l'objectif était de les faire rentrer dans un cycle économique et d'amorcer un changement de mentalité".

A sa grande surprise, toutes les femmes ont réussi à rembourser le prêt accordé.
Fort de ce succès, il pense pouvoir convaincre les banques traditionnelles d'accorder des crédits à cette population. Mais elles ne croient pas à ce potentiel et ne le suivent pas, c'est trop risqué.

1978: création de la Grameen (village en Bengali)Bank, la "banque des pauvres".

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Le succès ne se dément pas. Elle est présente dans 50 000 villages, a prêté 4 milliards d'euros à 11 millions de personnes dont 94 % de femmes.  Les taux de remboursement sont de l'ordre de 97 % (plus élevés que dans les banques traditionnelles).


II / Un gars qui a des principes...


Principe n° 1:      Ne chercher pas un travail, crée le !
Telle pourrait être la devise de la Grameen Bank
L'accès à ces crédits permet aux plus pauvres de créer leur propre emploi par l'achat d'un outil de travail ou l'ouverture d'une échoppe sur un marché. Cela permet d'éviter l'assistance.


Principe n° 2:      On ne prête qu'aux femmes !

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94 % des emprunteurs sont des femmes.  Pourquoi ?
D'abord, elles sont les plus touchées par la pauvreté; en plus leur statut social est dévalrisé dans cette société et enfin elles sont jugées plus responsables et efficaces dans l'utilisation du crédit.

Principe n° 3:      Donnant Donnant !

Si vous devenez adhérent de la Banque, la Grameen demande de vous engager à suivre quelques cours d'éducation générale et d'adopter 16 résolutions relatives à l'hygiène, à la santé, au contrôle des naissances...

principe n° 4:      A plusieurs, c'est beaucoup mieux !

une condition pour adhérer à la Grameen Bank : les demandeurs doivent emprunter par groupes de cinq et s'épauler pour les remboursements. Le groupe fait donc pression sur celles qui n'en font pas assez pour rembourser.

principe n°5:      Humanisme et Economie sont sur un (même) bateau...

Muhammad Yunus ne cesse de démontrer aux grands de ce monde et aux institutions monétaires que l'éradication de la misère est une question de volonté et que les
préoccupations économiques et éthiques ne sont pas antagonistes.
D'ailleurs, la monnaie est un instrument du lien social : le système de dettes / créances n'est-il pas aussi un système de droits et de devoirs ?
Certes, les créanciers et les débiteurs n'ont pas les mêmes intérêts.
Et pourtant, le créancier a-t-il intérêt à asphyxier le débiteur ? Le débiteur a-t-il intérêt à  ne pas rembourser le créancier ?
C'est ce qu'a démontré l
a Grameen Bank avec les plus pauvres..

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« ce n'est pas l'argent qui sauve mais la confiance et la solidarité, la fraternité "


    III / Un gars qui n'est pas parfait...

Evidemment qui peut l'être (à part moi ...) ? Plus sérieusement, le micro-crédit, s'il est une réponse adaptée aux problèmes de la pauvreté, n'en demeure pas moins l'objet de quelques critiques:
 
Que font les pauvres de leur prêt ?

Ils ne créent pas tous leur emploi...pour plusieurs raisons: certains préfèreraient avoir un emploi salarié (plus sûr), d'autres épargnent en l'absence de protection sociale.

D'autre part, il est évident que le prêt bancaire seul n'est pas suffisant: il faut aussi un accompagnement, une formation si on veut que le projet s'inscrive dans la durée. M. Yunus en est conscient et développe de plus en plus de services autour du micro-crédit.
Le capital financier et technique, c'est bien... le capital humain est aussi vital.


Quels peuvent être les effets pervers du micro-crédit ?

Si la micro-finance se développe, ne risque-t-elle pas de mettre au second plan les luttes politiques pour la reconnaissance des droits des plus démunis au profit d'une stratégie individuelle ?

Que devient alors la macrofinance ?
La microfinance ne risque-t-elle pas d'effacer le rôle du FMI, de la banque mondiale ?

Il convient de connaître les limites de telles pratiques pour que justement on puisse appliquer convenablement ces actions. Le microcrédit est nécessaire à tout point de vue, mais ce n'est pas LA solution à la pauvreté. Il ne faut pas surestimer les effets positifs; mais c'est une bien belle idée qui marche...

Je trouve que cette année, c'est le prix Nobel de la paix et de l'économie qu'on aurait dû remettre à ce petit professeur d'économie !!


le site de la Grameen Bank ici
Un lien pour tout comprendre sur la micro-finance : Planetfinance
Un lien pour appliquer la microfinance chez nous: Adie

Voici un lien essentiel: il y a un extrait vidéo d'une conférence donnée à HEC en 2005 et vous avez un magistère en développement durable pour ceux et celles que cela intéresse.


Il ne faut jamais avoir peur de l'utopie
J'aime bien redire:
Quand on rêve seul, ce n'est encore qu'un rêve.
Quand on rêve à plusieurs, c'est déjà la réalité.
L'utopie partagée, c'est le ressort de l'Histoire

Don Elder Camara

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