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30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 19:36
Voici une vidéo saisissante de l'expérience de Milgram dont j'avais fait un article ici

La vidéo est de 1965, elle est en anglais. Regardez la et relisez le billet.


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31 juillet 2006 1 31 /07 /juillet /2006 08:46
Voici une expérience psychologique étonnante qui permet  de mieux comprendre certains fondements de l'autorité, une notion qui revient à la mode aujourd'hui. Voici quelques documents divers qui permettent de cerner le sujet.

L’EXPERIENCE DE MILGRAM
 

Doc.1 : Communiqué paru dans la presse locale en 1974 :

 

« Voulez-vous gagner 4 $ en échange d’une heure de votre temps ? Nous demandons des volontaires pour une étude sur la mémoire.

    1 / Nous sommes prêts à rétribuer 500 habitants de New Haven pour nous permettre d’achever une étude scientifique sur ma mémoire et l’apprentissage qui se déroulera à l’université de Yale.

    2 / Tout participant recevra 4 $ (et 50 cents d’indemnité de transport) en échange d’une heure environ de son temps, sans autre obligation. Il est libre de choisir le moment à sa convenance (soirées, jours de semaine, week-ends..)

      3 /  Ni qualification spéciale, ni diplôme, ni expérience quelconque ne sont exigés. Nous recherchons des ouvriers, des emloyés municipaux, des manœuvres, des coiffeurs, des hommes d’affaires, des cadres moyens, des employés de la compagnie du téléphone, des vendeurs, divers… »

 
 

Doc.2 :  « 2 personnes viennent dans un laboratoire. L’une d’elles sera « le moniteur », l’autre « l’élève ». L’expérimentateur leur explique qu’il s’agit d’étudier les effets de la punition sur le processus d’apprentissage. Il emmène l’élève dans une pièce, l’installe sur une chaise munie de sangles qui permettent de lui immobiliser les bras pour emêcher tout mouvement désordonné et lui fixe une électrode au poignet.

A près avoir assisté à l’installation de l’élève, le moniteur est introduit dans la salle principale du laboratoire où il prend place devant un impressionant stimulateur de chocs. Celui-ci comporte une rangée horizontale de 30 manettes qui s’échelonnent de 15 à 450 volts par tranche d’augmentation de 15 volts et sont assorties de mention allant de choc léger, choc modéré, choc dangereux. On invite alors le moniteur à faire passer le test d’apprentissage à l’élève qui se trouve dans l’autre pièce. Quand celui-ci répondra correctement, le moniteur passera aux questions suivantes. Dans le cas contraire, il devra lui administrer une décharge électrique en commencant par le voltage le plus faible (15 volts) et en augmentant progressivement de 15 volts.

Le moniteur est un sujet naif, venu au laboratoire pour participer à une expérience ; par contre l’élève est un acteur qui ne reçoit en réalité aucune décharge électrique et simule la douleur en criant. »


 

Doc.3 : les résultats de l’expérience. Les psychiatres les plus pessimistes avaient prévu un choc moyen de 130 volts et que 0 % des moniteurs iraient au bout. Voici les résultats obtenus

variantes
Choc moyen maximal

% de sujets allant jusqu’au bout

Sujet et élève dans des pièces séparées :

-         sans entendre les cris

-         en entendant les cris

 
405 volts
360 volts
 
65 %
62,5 %

Sujet et élève dans la même piéce :

-         sans contact physique

-         avec contact physique (le moniteur doit appuyer sur la main de la victime pour administrer les chocs)

 
300 volts
225 volts
 
40 %
30 %
 
 

Doc.5 : compte rendu d’une expérimentation

Le sujet : C’est pas possible. Je ne vais tout de même pas tuer cet homme. Vous l’entendez hurler ?

L’expérimentateur : Je vous l’ai déjà dit, même si les chocs sont douloureux, ils…

Le sujet : Mais il hurle ! Ca lui fait sûrement très mal. Qu’est-ce qui va lui arriver ?

L’expérimentateur : (ton de voix patient) : l’expérience exige que vous continuiez, monsieur…

Le sujet : Ben…tout de même…je veux pas ce rendre ce type malade…vous me comprenez ?

L’expérimentateur : Que cela plaise ou non à l’élève, nous devons continuer à lui apprendre à mémoriser.

Le sujet : Oui, mais moi, je ne veux pas en être responsable. Il n’arrête pas de hurler !

L’expérimentateur : il est absolument essentiel que vous continuiez, monsieur.

Le sujet : Y a trop de questions ! S’il les loupe toutes… Je veux dire, qui est-ce qui sera responsable s’il arrive quelquechose à ce monsieur ?

L’expérimentateur : Je prends toute la responsabilité. Continuez s’il vous plaît

Le sujet : Alors ça va. Quel est l’intrus dans cette liste : lent, pas, camion, esprit, débit. Répondez s’il vous plait (un bourdonnement indique que l’élève a donné sa réponse) Faux ! 195 volts. C’était esprit.

L’élève (criant) : Laissez-moi partir d’ici …

L’expérimentateur : Nous devons poursuivre. Continuez s’il vous plaît.

Le sujet : Vous voulez dire quoi ? Lui donner 220 volts ?

L’expérimentateur : c’est bien ça. Continuez.

Le sujet : Blanc, nuage, cheval, rocher, iglou. Répondez s’il vous plaît. (un bourdonnement indique que l’élève a donné sa réponse) Faux ! 220 volts. C’était cheval (il abaisse la manette).

A 450 volts , l’expérimentateur devra arrêter l’expérience…

 

Doc.5 : Qui se rebelle le plus ?

Le niveau d’obéissance était à peu de chose près le même chez les Républicains que chez les Démocrates ; les catholiques avaient plus tendance à se soumettre que les juifs ou les protestants. Plus les sujets étaient instruits, plus ils étaient enclins à se rebeller. Ceux qui exercaient des professions touchant à l’humain (justice, médecine, enseignement..) se révélaient plus contestataires que ceux qui exerçaient des professions plus techniques (maintenance, ingénieur..). Plus le service militaire avait été long, plus le sujet était disposé à obéir- sauf dans le cas des officiers.

 

Doc.6 : l’interprétation des résultats

Milgram va réaliser d’autres variantes qui montrent que la soumission des sujets dépend de leurs relations avec la victime ou avec l’autorité. Ainsi, quand l’expérimentateur quitte la salle ou qu’il est remplacé par un compère n’ayant pas d’autorité universitaire, le choc maximal diminue.

L’explication la plus courante consiste à prendre ceux qui ont administré toute la gamme des décharges pour des monstres constituant la frange sadique de la société. Mais si l’on considère que 2/3 des participants sont obéissants et qu’ils représentent des gens ordinaires de tout milieu social, l’argument devient fragile.

Le problème de l’obéissance n’est donc pas entièrement psychologique. La forme et le profil de la société ainsi que son stade de développement jouent un rôle. Dès que la division du travail est apparue, l’émiettement de la société en individus exécutant des tâches limitées et très spécialisées supprime la qualité humaine du travail et de la vie. Sur le plan psychologique, il est facile de nier sa responsabilité quand on est un simple maillon intremédiaire dans la chaine des exécutants et que l’acte final est suffisamment éloigné pour pouvoir être ignoré. Eichman (fonctionnaire allemand nazi chargé de l’organisation de la déportation et de l’extermination pendant la Seconde Guerre moniale) était écoeuré quand il lui arrivait de faire la tournée des camps de concentration, mais pour participer à un massacre, il n’avait qu’à s’asseoir derrière son bureau et manipuler quelques papiers. Au même instant, le chef de camp qui lâchait les boîtes de Cyclon B dans les chambres à gaz était également en mesure de justifier sa propre conduite en invoquant l’obéissance aux ordres de ses supérieurs.

 
QUESTIONS :
 

1°) Décrivez brièvement l’expérience

2°) Quelles sont les précautions prises pour que l’expérience fonctionne (Citez en 4)

3°) Quels sont les résultats de l’expérience ? Comment pouvez-vous les qualifier ?

4°) Comment peut s’expliquer la variation des résultats ? (doc.3 et 5)

5°) le document 4 illustre un conflit entre normes et valeurs. Lequel ?

6°) Comment interpréter cette expérience ?

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16 juillet 2006 7 16 /07 /juillet /2006 08:48
Un aspect important de l'économie concerne la monnaie. Elle nous paraît naturelle tant nous sommes habitués à l'utiliser. Comment  fonctionnait les échanges avant la monnaie ? Quelles ont été les conséquences, les processus de la mise en place de la monnaie ? Voici une série de documents qui permettent d'avancer des éléments de réponse.

EXERCICE I: UNE ECONOMIE FONDÉE SUR LE TROC

Voici 6 personnages. A vous de régler leurs problèmes en utilisant exclusivement le système du troc.

Véronique possède une superbe collection de timbres, dont certains sont des exemplaires rares. Mais sa collection ne l'intéresse plus. Elle a une nouvelle passion:les disques.

Thierry a gagné une petite calculette fabriqué en Chine. Il attend avec impatience les vacances en Corse où il pourra faire de la plongée.

Naïma a reçu de sa tante une montre de plongée (modèle de milieu de gamme).Elle est désespérée car elle n'a plus rien à se mettre, sa garde-robe est insuffisante à ses yeux.

José n'utilise plus sa collection de cassettes et d'albums 33 tours de chanteurs des années 80. Il ne rêve que de 2 roues.

Mourad possède un scooter, c'était le modèle à la mode il y a un an, lorsqu'il a commencé une collection de timbres.

Adèle s'est toujours vu refuser l'achat d'une calculette mais sa mère ne lui refuse aucun vêtement, elle a une garde-robe impressionnante de vieux jeans et robes à fleurs

 
QUESTIONS:
     1°) Chaque participant sera-t-il satisfait lorsque chacun aura troqué une fois ? Pourquoi ? Démontrez-le en utilisant les exemples
      2°) Quelles sont les difficultés liées au troc ? Recherchez en 2 à partir des exemples de l'exercice, et expliquez.

      3°) Mourad propose, pour résoudre certaines difficultés, que chacun paye avec le même article (les vêtements = "monnaie marchandise"). Véronique n'est pas d'accord, elle propose les timbres. Evaluez la pertinence de chacune des solutions proposées.


EXERCICE II: COMMENT EXPLIQUER L'APPARITION DE LA MONNAIE ?

 

Doc.1: "Au sein de petits groupes humains primitifs, où chacun se connaissait, l'échange par le troc était relativement facile. Malheureusement, le troc devint rapidement (enfin, après quelques dizaines de milliers d'années) difficile. Nos ancêtres comprirent qu'ils avaient avantage à se diviser le travail: si chacun ne s'occupait que de ce qu'il produit avec efficacité, la production totale serait plus grande. Dès lors, la dépendance de chacun vis-à-vis des autres grandit. Afin d'éviter les discussions sans fin, nos ancêtres inventèrent la monnaie, un bien choisi d'un accord mutuel dont la valeur permet de comparer la valeur des biens entre eux. Comment sont-ils parvenus à trouver un bien qui soit à la fois un moyen de paiement et un étalon de mesure ? Ils prirent des biens que tout le monde désirait, qui se conservaient bien et pouvaient être aisément divisés en petites quantités. De l'or aux coquillages en passant par le sel et les animaux d'élevage, diverses solutions sont possibles."   
J.M. Albertini, des sous et des hommes, Le Seuil 1987

 

Doc.2:"Une horde d'êtres commencent à marcher sur leurs membres postérieurs, ce sont nos ancêtres. L'intelligence se développant et la station debout facilitant l'usage de la main, le moindre gringalet apprend vite comment, avec une pierre tranchante, il peut éliminer un congénère physiquement plus fort que lui. La violence sévit. Or, peu à peu, nos ancêtres ont appris aussi à retourner la violence contre les choses. Il s'agissait d'assouvir sans risque les désirs d'appropriation. Le jour où les hommes comprirent que le plus simple était de d'entendre sur un bien qui ne servirait qu'à l'échange rituel, ils avaient inventé la monnaie. Ce n'est pas un hasard si les premières monnaies sont des biens qui ne servent pas à satisfaire des besoins physiologiques (l'or, les coquilles…). Bientôt, les monarques facilitèrent la création de monnaie. Ils s'arrogèrent le droit de la créer, en y apposant leur effigie. Ils donnaient ainsi à ceux qui possédaient la monnaie l'impression qu'ils s'appropriaient un peu de leur personne, de leurs pouvoirs."

Source : J.M. Albertini, des sous et des hommes Le Seuil 1987

 

1°) Retrouvez, dans chacun des textes, les mécanismes explicatifs de l'apparition de la monnaie

2°) De quelle nature sont les explications proposées ?

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15 juillet 2006 6 15 /07 /juillet /2006 08:23
Voici deux extraits d'ouvrage de puériculture. Il révèle nos conceptions en matière d'éducation des enfants, ce qui aura des conséquences importantes en matière de socialisation.
Essayez de retrouver des différences entre ces deux modes de socialisation.


 Un ouvrage de puériculture dans  les années 1920

"Le secret de l'éducation tient tout entier en 2 mots: règle et constance. Par exemple, pour qu'un nouveau-né s'habitue rapidement à dormir, et à ne pas crier pour réclamer son aliment, il suffit de régler méthodiquement les heures de ses repas. On sait la quantité de lait qu'il doit prendre; on la lui donne aux intervalles déterminés. Aucune raison n'existe de lui offrir des rations supplémentaires, qui constitueraient une suralimentation dangereuse. Aucune raison n'existe non plus de changer les heures de repas, puisqu'on les a calculées de façon à permettre une bonne digestion.

Rationnellement nourri, l'enfant peut néanmoins crier. Alors ses cris ne doivent nullement nous inquiéter; il n'y a pas lieu de nous inquiéter. Ce qui est pour son bien, il l'a; ce que nous ferions en nous rendant à ses cris ne peut que lui porter préjudice. Si la volonté est sous l'influence d'un organisme déséquilibré par le caprice, elle tendra vers le désordre et l'anarchie. Ce qui aura pour conséquence une volonté prédisposée à s'insurger contre toute discipline; l'œuvre de l'éducation aura été rendue fort difficile."

 

Source: Docteur Z. Besson "Comment j'élève mon enfant" 1927

 

 Un ouvrage de puériculture en 1990.

"Je répète souvent cela aux mères. Comme pour la quantité de biberons et de tétées, l'horaire est une notion à modifier selon chaque bébé. La bonne attitude consiste à trouver ce qui convient à un nourrisson entre "être esclave d'horaires trop stricts' et "être esclave de son bébé". Faut-il le prendre quand il pleure ? Oui. Cette question montre en fait que vous avez souvent des difficultés à interpréter les pleurs de votre bébé, vous vous demandez s'il s'agit d'un caprice ou la manifestation d'une gêne. Mais le mot caprice n'a pas de sens pour un bébé. Il suppose une intervention consciente de la volonté, comme si le bébé disait "et maintenant je vais pleurer pour embêter Maman"…"  

 

Source : Docteur J. Cohen-Solal, Comprendre et soigner son enfant, 1990.

 

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5 juillet 2006 3 05 /07 /juillet /2006 09:39
Voici un des premiers cours de sociologie qu'on peut donner pour sensibiliser les apprentis "sociologues" à cette nouvelle discipline des sciences sociales. Une des principales difficultés étant que chacun, parce qu'il est immergé dans "la société", a sa propre analyse, sa propre vision des relations sociales, qui vont constituer ce que Durkheim nommait "les prénotions".

LES PREMIERES REFLEXES DE L'APPRENTI SOCIOLOGUE

I / Réflexe n° 1 :...................................................................................

 

« Connaissez-vous la différence entre un sociologue, un psychologue, un économiste et une strip-teaseuse ? Elle est simple : le psychologue observe un spectateur ; le sociologue la salle ; l'économiste le tiroir-caisse. Aucun des trois ne regarde ce qui intéresse les spectateurs. Quant à la strip-teaseuse, comme les trois spécialistes, elle ne dévoile que très lentement l'essentiel et, généralement le cache. » Source : l'économie basique, Jean-Marie Albertini, Nathan 1988

 

1°) Résumez la "morale" de cette histoire en recherchant le réflexe que doit avoir tout individu qui veut pratiquer les sciences sociales.

II / Réflexe n° 2:..................................................................................................

« l'ethnologue Radcliffe-Brown rapporte l'anecdote suivante : un habitant du Queensland rencontra un chinois qui portait un bol de riz cuit sur la tombe de son frère. L'australien, en plaisantant, lui demanda s?il pensait que son frère viendrait le manger. Le chinois répondit : non, nous offrons du riz aux gens pour exprimer notre amitié et notre affection. Mais, d'après votre question, je suppose que, dans ce pays, vous mettez des fleurs sur la tombe d'un mort parce que vous croyez qu'il aimera les regarder et sentir leur parfum » source : A.R. Radcliffe-Brown, structure et fonction dans la société primitive, éditions Liris 1990

2°) Offrir des fleurs, est-ce plus rationnel que d'offrir du riz ? Quelle était l'opinion de l'australien ?
3°) Connaissez-vous d'autres exemples proche de celui-ci ?
4°) Quel réflexe doit-on avoir lorsqu'on cherche à étudier tel ou tel comportement humain ?


III / Réflexe n°3:..............................................................................................

« c'est l'histoire d'un médecin au XIX qui cherchait à lutter contre les décès des femmes après accouchement. Il observe que dans son hôpital, deux centres ont des résultats différents : chez le docteur Klin, la mortalité des femmes en couche est forte (de 25 à 30 % avec des pointes à 96 %), beaucoup plus forte que chez le docteur Bartch. La seule différence notable entre les deux services est que chez le docteur Klin les accouchements sont faits par des étudiants alors que chez le docteur Bartch, ils sont faits par des religieuses. La corrélation qu'il établit est donc le lien entre « présence des étudiants » et « mortalité élevée ».

Mais plusieurs interprétations de cette corrélation sont possibles : par exemple, on peut supposer que le toucher des étudiants serait moins doux que celui des religieuses. Le docteur Klin pense que les étudiants, en majorité étrangers, sont responsables de la diffusion de la fièvre puerpérale parce qu'étrangers.

Source : Thierry Rogel introduction impertinente à la sociologie, éditions liris 1999


5°) Qu'est-ce qu'une corrélation ? une causalité ? Donnez des exemples.
6°) Que pensez-vous des interprétations données ?
7°) Quelle autre hypothèse aurait-on pu formuler ? Comment alors aurait-on dû tester sa validité ?
8°) Quel est le troisième réflexe que doit avoir acquis tout individu qui pratique les sciences sociales ?


 

Le docteur passe à l'expérimentation. Pour cela, il obtient d'échanger le personnel entre les deux services : immédiatement la mortalité augmente dans le service du docteur Bartch et baisse chez le docteur Klin : la mort suit les étudiants. Quelle différence y-a-t-il entre les étudiants et les religieuses ?

Les étudiants pratiquent successivement la dissection de cadavres dans le cadre de leurs études et les accouchements. De là à supposer qu'il existe des éléments susceptibles de propager la maladie, il n'y a qu'un pas. Le docteur a cette intuition et décide d'imposer le lavage des mains entre la dissection et les accouchements.

Source : Thierry Rogel introduction impertinente à la sociologie, éditions liris 1999


9°) L'expérience a-t-elle été concluante ?
10 °) Quelles sont les étapes de la démarche scientifique ?

source: http://www.cndp.fr/revueDEES/pdf/125/01101311.pdf


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28 juin 2006 3 28 /06 /juin /2006 20:51

En attendant les vacances (bien méritées), voici un cours de sciences politiques sur la diversité des régimes politiques comme on aimerait en voir plus souvent !!!


ANARCHIE : Vous avez deux vaches. Vous les laissez se traire en autogestion.

BUREAUCRATIE : Vous avez deux vaches. Le gouvernement publie des règles d’hygiène qui vous invitent à en abattre une. Après quoi il vous fait déclarer la quantité de lait que vous avez pu traire de l’autre, il vous achète le lait et il le jette. Enfin il vous fait remplir des formulaires pour déclarer la vache manquante.

CAPITALISME : Vous avez deux vaches. Vous en vendez une et vous achetez un taureau pour faire des petits.

CAPITALISME DE HONG KONG : Vous avez deux vaches. Vous en vendez trois à votre société cotée en bourse en utilisant des lettres de créance ouvertes par votre beau-frère auprès de votre banque. Puis vous faites un "échange de dettes contre participation", assorti d’une offre publique, et vous récupérez quatre vaches dans l’opération tout en bénéficiant d’un abattement fiscal pour l’entretien de cinq vaches. Les droits sur le lait de six vaches sont alors transférés par un intermédiaire panaméen sur le compte d’une société des Iles Caïman, détenue clandestinement par un actionnaire qui revend à votre société cotée les droits sur le lait de sept vaches. Au rapport de la dite société figurent huit ruminants, avec option d’achat sur une bête supplémentaire. Entre temps vous abattez les deux vaches parce que leur horoscope est défavorable.

CAPITALISME EUROPÉEN : On vous subventionne la 1ère année pour acheter une 3ème vache. On fixe des quotas la 2ème année et vous payez une amende pour surproduction. On vous donne une prime la 3ème année pour abattre la 3ème vache.

CAPITALISME A LA FRANÇAISE : Pour financer la retraite de vos deux vaches, le gouvernement décide de lever un nouvel impôt : la CSSANAB (cotisation sociale de solidarité avec nos amies les bêtes). Deux ans après, comme la France a récupéré une partie du cheptel britannique, le système est déficitaire. Pour financer le déficit on lève un nouvel impôt sur la production du lait le RAB (Remboursement de l’Ardoise Bovine). Les vaches se mettent en grève. Il n’y a plus de lait. Les Français sont dans la rue : "DU LAIT ! ON VEUT DU LAIT !". La France construit un laitoduc sous la manche pour s’approvisionner auprès des Anglais. L’Europe déclare le lait anglais impropre à la consommation. Le laitoduc ne servira jamais. On lève un nouvel impôt pour l’entretien du laitoduc.

CAPITALISME SAUVAGE : Vous avez deux vaches. Vous équarrissez l’une, vous forcez l’autre à produire autant que quatre, et vous licenciez finalement l’ouvrier qui s’en occupait en l’accusant d’avoir laissé la vache mourir d’épuisement.

COMMUNISME : Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous fournit en lait.

DÉMOCRATIE : Vous avez deux vaches. Un vote décide à qui appartient le lait.

DÉMOCRATIE REPRESENTATIVE : Vous avez deux vaches. Une élection désigne celui qui décidera à qui appartient le lait.

DÉMOCRATIE DE SINGAPOUR : Vous avez deux vaches. Vous écopez d’une amende pour détention de bétail en appartement.

DICTATURE : Vous avez deux vaches. Les miliciens les confisquent et vous fusillent.

ÉCOLOGIE : Vous avez deux vaches. Vous gardez le lait et le gouvernement vous achète le fumier.

FASCISME : Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous vend le lait.

FÉMINISME : Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous inflige une amende pour discrimination. Vous échangez une de vos vaches pour un taureau que vous trayez aussi.

FÉODALISME : Vous avez deux vaches. Le seigneur s’arroge la moitié du lait.

MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE BRITANNIQUE : Vous tuez une des vaches pour la donner à manger à l’autre. La vache vivante devient folle. L’Europe vous subventionne pour l’abattre. Vous la donnez à manger à vos deux moutons.

NAZISME : Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous prend la vache blonde et abat la brune.

SOCIALISME : Vous avez deux vaches. Vos voisins vous aident à vous en occuper et vous vous partagez le lait. (ndr : si c’n’est pas la def. d’l’optimisme ça !)

SURRÉALISME : Vous avez deux girafes. Le gouvernement exige que vous leur donniez des leçons d’harmonica.

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