Innover au sein d'une entreprise, c'est introduire un changement dans celle-ci. Dans les services, l'innovation n'a pas qu'un aspect technologique, il porte souvent davantage sur la relation avec le client, l'organisation ou les systèmes de financement pour améliorer ses prestations et élargir son marché.
Les motivations pour innover dans le tertiaire sont souvent dues à la demande du client. Innover, permet à une entreprise de
1 / conquérir de nouveaux marchés,
2 / élargir la gamme de ses produits,
3 / améliorer leurs qualités.
Ces trois objectifs sont les plus attendus lorsqu'une entreprise va faire une innovation de concept ou de procédé.
Dans les services, les innovations les plus courantes vont concerner des outils de gestion, d'aide à la créativité, la maintenance, l'installation ou le dépannage des produits vendus.
Le but d'introduire de nouveaux concepts de vente est une préoccupation de marché.
En effet, les innovations de concept permettent d'élargir la gamme des produits et donc d'accroître les parts de marché de l'entreprise.
Les innovations de procédés elles, vont surtout chercher à améliorer la qualité des services ou des produits.
Un exemple d'innovation dans les services : un progiciel de suivi des flux.
ici le site d'un exemple concret
Tout comme dans l'industrie, dans les services ce sont les entreprises les plus grandes qui vont réaliser le plus d'innovations. Effectivement, 47 % des entreprises de plus de 200 salariés innovent, alors que seulement 23 % des petites entreprises (10 à 19 salariés) innovent.
Ces chiffres illustrent bien la thèse de Schumpeter. Pour lui, l'innovation et la taille des entreprises sont directement liées. Les grandes entreprises auront davantage tendance à innover car elles sont devenues importantes grâce à l'innovation qui leur a donné une rente de monopole.
Les entreprises qui ont leur marché le plus important à l'étranger vont statistiquement plus innover que les entreprises qui auront un marché à dominante locale. Tout comme les entreprises qui appartiennent à un groupe, innoveront plus que les entreprises indépendantes, souvent plus petites. Globalement les grandes entreprises innoveront donc davantage que les petites entreprises.
Quelles sont les aides et les obstacles à l'innovation dans le tertiaire ?
Certaines entreprises bénéficient d'aides financières pour innover. La plupart de ces aides proviennent de l'Etat (70%), d'autres vont venir de collectivités locales ou de l'union européenne. Certaines entreprises pourront cumuler plusieurs de ces aides.
Les aides étant toutes des aides financières, les freins sont majoritairement des freins liés aux coûts de l'innovation. Effectivement, l'obstacle premier est le coût des innovations, les autres étant également liés aux problèmes de financement (manque de source de financement, risque économique).
Les aides et les obstacles à l'innovation sont donc principalement liés aux financements des innovations.
Philip Fournier, président du groupe Afone, opérateur téléphonique et monétique, explique ses motivations : « Parti de rien, Afone est né en 1997 de la déréglementation des télécommunications qui a créé une rupture dans le marché et nous a fourni un angle de vision neuf. Nous avons décidé de nous mettre à la place de nos clients et de ne pas approcher le marché par la technique, mais par l'usage de la technique et d'être dans la notion de service rendu ».
Afone a su exploiter les niches laissées vacantes par les géants des télécommunications. Il propose aux entreprises une activité d'opérateurs de services qui apporte de la valeur ajoutée dans le traitement des appels et valorise les relations avec les clients. Il fait de la téléphonie un outil intelligent. En 2003, Philip Fournier confirmera sa capacité d'innovation en lançant le 3213, service téléphonique de proximité fondé sur la reconnaissance vocale. En 2004, il achète la société Carte & Services et se lance dans la monétique. Et cette année, jamais à court d'idées, il a lancé l'AfoneBox et espère en vendre 40 000 exemplaires cette année.
Pourtant, se souvient Philip Fournier, « rien n'était gagné. Au départ, on cherchait à se positionner sur le marché du pager, tatoo, tam-tam, produit novateur à l'époque. Et il a disparu, balayé par le portable, juste avant qu'on investisse. Il faut essayer, se planter, se heurter au « ça ne marchera jamais », et surtout se réassurer avec des études de marché »
Afone a su innover et a ainsi conquis un marché important.
Vous pouvez faire des commentaires et apporter des précisions.
J'ai trouvé qu'il y avait des capacités de synthèse, les points essentiels sont mis en évidence, le cahier des charges a donc été respecté.