Voici un exemple de dossier documentaire concernant un des aspects du cours de Terminale ES sur les effets de la mondialisation.
Cette première partie a pour objectif de sensibiliser aux différents aspects de la mondialisation.
Elle s'appuie sur un dossier documentaire et un QCM : les documents sont aisés à comprendre, le questionnaire permet de revoir certaines notions et peut être l'occasion non seulement de vérifier la compréhension des documents mais également de poser un certain nombre de questions - problèmes.
(Note: ce dossier a été réalisé par le groupe de réflexion sur les "fondamentaux" dans l'Yonne)
CHAPITRE: Mondialisation, évolutions sociales et culturelles, régulation
Dans les chapitres précédents, nous avons étudié la mondialisation, ses causes et ses conséquences selon l’approche essentiellement économique. A présent, nous allons analyser les relations entre l’ouverture à l’échange international et le changement social et culturel.
Travail de préparation à réaliser:
1/ Pour aborder ce thème, nous avons besoin de deux notions déjà utilisées : « culture » et
« acculturation » . Notez leur définition
2/ Répondez ensuite aux questions sur le polycopié.
DOSSIER DOCUMENTAIRE ET QCM
Document 1 : Pour créer une demande mondiale de produits américains, les besoins doivent être à la même échelle. Pour les grandes marques – Coca-Cola, Malboro, Nike, Levi’s, Pepsi, ou McDonald’s – , vendre des produits américains, c’est vendre l’Amérique : sa culture populaire, sa prétendue prospérité, son imaginaire et même son âme. Le marketing porte autant sur les symboles que sur les biens, et il ne vise pas à commercialiser des produits, mais des styles de vie et des images : le citadin aisé, le cow-boy austère, les stars de Hollywood, un jardin d’Eden sans frontières.
Source : B.R. Barber, Le Monde diplomatique, août 1998.
1°) le rôle des STN américaines est ici :
(a- de permettre une diffusion des biens culturels différents)
(b- de faciliter l’accès à tous des bienfaits de la culture américaine)
(c- d’écouler leurs marchandises sur les marchés mondiaux)
(d- de diffuser leurs produits et leur culture à l’ensemble des consommateurs de la planète).
2°) Le succès planétaire de ces produits s’explique par :
(a- les consommateurs aiment ces produits qui sont universels)
(b- le prix de ces produits est relativement peu élevé )
(c- les STN ont des stratégies marketing très efficaces)
(d- les économies d’échelle ont permis d’amortir les coûts, ce qui permet d’investir dans un marketing très efficace)
Document 2 :L’usine STMicroelectroncs de Casablanca a connu, au milieu des années 1990, une transformation spectaculaire de sa gestion et de ses performances. Ce succès est lié à la mise en œuvre par l’entreprise de méthodes de gestion apportées par l’entreprise, sous la bannière du TQM (Total Quality Management), démarche qui se présente comme universelle. Simultanément , il est clair que cette démarche a été d’autant mieux reçue qu’elle a pris sens dans des repères spécifiquement marocains (…)
S’il n’a pas été difficile d’implanter le TQM, nous a-t-on affirmé, c’est parce que ses enseignements ne font que reprendre les préceptes de l’islam (…) De multiples correspondances sont mises en avant entre les préceptes moraux professés par l’entreprise et les enseignements du Coran (…)
A tous les niveaux, l’exemple qui vient d’en haut est cité comme un aspect décisif de la réussite de la démarche. La référence au directeur général est omniprésente (…) Ainsi, le modèle de chef donné en exemple dans la formation TQM est le chef coutumier du douar (village), « désigné par les gens à cause de sa sagesse, de son honnêteté ». Le leader TQM a bien sa place dans cette continuité.
Source : P. D’IRIBARNE, le Tiers-Monde qui réussit, nouveaux modèles, Odile Jacob, 2003
3°) la rencontre entre ces deux cultures (celle d’une STN et du pays d’accueil) s’est traduite par :
(a- une uniformisation culturelle)
(b- un rejet de la culture dominante)
(c- un repli sur soi, sur la tradition)
(d- une coexistence des deux cultures)
Document 3 : Les évènements qui se déroulèrent dans l’ex-Rhodésie (aujourd’hui Zimbabwe) en 1961 nous offrent un exemple de contre-acculturation. Rappelons brièvement les faits. Les partis politiques indigènes décidèrent de boycotter des élections organisées par la minorité blanche du pays. Les leaders noirs engagèrent leurs partisans à manifester ouvertement leur hostilité à l’occidentalisation par l’abandon du port des vêtements européens, des lunettes, des montres constituant à leurs yeux des symboles d’oppression. Ils allèrent jusqu’à affirmer leur opposition à l’industrialisation du pays (…)
Le choc culturel peut aboutir à la conséquence que des individus ne savent plus à quelles normes sociales se référer. Le processus d’acculturation a parfois pour conséquence de déstructurer une société traditionnelle sans lui fournir en échange une restructuration sociale. (…) Cette situation se traduit souvent par des troubles sociaux graves, notamment par le recours fréquent à l’usage des stupéfiants, par l’accroissement de la prostitution, de la délinquance, de la criminalité, du suicide, etc…
Source : Michel de Coster ; l’acculturation – Diogène, janvier-mars 1971
4°) une contre-acculturation peut se définir comme :
(a- l’inverse de la socialisation)
(b- un refus de l’acculturation qui conduit à un rejet de la culture dominante)
(c- la coexistence de deux cultures différentes à l’intérieur d’une société)
(d- un rejet de la culture occidentale jugée trop matérialiste et destructrice)
5°) L’une des conséquences possibles évoquée dans le document est :
(a- l’anomie)
(b- la contre socialisation)
(c- la marginalité)
(d- la déviance)
Document 4 : Le comportement des entreprises vis-à-vis de l’environnement est loin d’être homogène. Certaines d’entre elles ont bien amorcé une réflexion en profondeur concernant leur rôle dans la problématique environnementale. Elles ont de ce fait entamé l’examen minutieux de leurs produits et procédés, en vue d’en réduire leur impact écologique. D’autres en revanche rechignent à intégrer les paramètres environnementaux à leur modèle économique. Il est intéressant d’observer toutefois que la prise en compte de l’environnement s’analyse de plus en plus en termes stratégiques. La composante environnementale est devenue l’élément de positionnement sur le marché. A ce titre, elle est brandie comme un sceau de qualité par les entreprises chef de file.
Source : C. Gendron, comment concilier environnement et industrie ?, Sciences Humaines, HS n° 49, été 2005
6°) le document montre que :
(a- les entreprises ne prennent pas en compte l’environnement)
(b- les entreprises commencent à se remettre en cause par rapport aux problèmes environnementaux en raison de l’influence des associations écologiques)
(c- certaines entreprises sont devenues « écologiques » sous la pression des problèmes liés au réchauffement de la planète)
(d- certaines entreprises commencent à intégrer les contraintes environnementales dans le but de se différencier de la concurrence)