Ah, quelle est douce...la campagne ! Les verts paturages, les vaches paisibles, les vergers... voilà la vue qui est en face de mon bureau (un petit air de Normandie ^^)... Mais, en dehors des clichés, de profonds changements économiques et sociaux ont bouleversé ce paysage.
C. Monet Champ de coquelicot
J'ai trouvé un reportage très intéressant sur les conséquences de la modernisation sur Dailymotion
La source n'est pas très bien indiquée, voici ce qu'on peut lire: "Les coulisses de la modernisation" est un documentaire (destiné à la prévention de la dépression chez les agriculteurs) réalisé en 1987 par la sociologue et ethnologue française Michèle Salmona.
Le film, réalisé à l'aide d'un crédit du ministère de l'agriculture, a été censuré au montage.(coupures sur les phénomènes les plus inquiétants relatés)
Le Film (durée totale: 25 mn en trois partie) "
A travers des exemples d'exploitation agricole, on comprend mieux les enjeux de cette modernisation que l'on tente d'étudier en début d'année.
Beaucoup d'aspects sont évoqués:
- les contraintes économiques (la nécessité d'avoir unfond de roulement),
- les choix stratégiques (faire soi-même une partie des travaux d'aménagement ou utiliser des entreprises extérieures...),
- les changementsdans l'organisation du travail(sur la pénibilité, le stress),
- les modifications dans les relations sociales (avec la famille, le voisinage...).
Dans tous les domaines, on est à la fois dans les ruptures et les continuités
Ah là là: j'en vois qui ricane derrière leur écran, ou même qui n'ont pas poursuivi le visionnage sous prétexte que c'est vieillot, peu rythmé (évidemment, ce n'est pas un clip avec 4 plans tous les 20 secondes et de la musique à vous décoller les tympans ^^).
Pourtant, ce reportage est intéressant à plus d'un titre:
- il est relativement nuancé, la voix off prend soin de nous montrer également les aspects positifs (voir la première partie: "on travaille dans la propreté, on est debout etc...). Mais c'est vrai que la tonalité globale est plutôt critique.
- il nous montre bien qu'en introduisant du progrès technique, c'est toute l'organisation qui en est profondément modifiée. Autrement dit, le progrés technique n'est pas que "technique": il est temps de le rappeler à l'heure où les TIC frappent à la porte d'entrée de nos institutions (famille, école, entreprise...)
J'en connais qui ont une autre vision de la modernité (sortez les 78 tours) !
En terminale, après avoir défini la croissance et le développement, nous nous interrogeons sur les limites de ces concepts. L'une d'entre elles consiste à mettre en lumière les coûts environnementaux et sociaux. Comme souvent, le web regorge de documents intéressants à plus d'un titre. J'en ai sélectionné quelques uns qui permettent d'approfondir la réflexion.
J'ai trouvé un site très riche à plus d'un titre: il s'agit d'un site sur le développement durable (et les entreprises). Son originalité est de réaliser une présentation sous formes de mind-mapping (cartes mentales) du concept de développement durable. J'ai réalisé quelques captures d'écran pour vous en donner des exemples, mais le mieux est évidemment de s'y rendre et de fouiller à l'intérieur (Attention ! sur firefox 3, impossible de lire les cartes mentales, il faut internet explorer version 7 bouhh c'est pas bien)
A noter des exemples concrets de mise en oeuvre de pratiques de développement durables en entreprise. On y trouve par exemple le cas de l'entreprise Bonfils qui demande à ses chauffeurs de ne pas dépasser la vitesse de 80 km / heure. Un système de primes y est très incitatif pour les chauffeurs, l'entreprise y est également gagnante: moins de consommation d'essence et moins d'accidents (rendez-vous dans la rubrique "Bonnes pratiques de DD"). source:site developpementdurable Autre exemple, j'ai trouvé la version française de "the story of Stuff" (qui a fait un vrai buzz sur le web). Il y a des fotes d'ortograf ^^, mais elle mérite d'être regardée (et critiquée d'ailleurs sur certains points).
Et enfin, Sophie Brunel, géopgraphe bien connue, pose un certain nombre de questions sur le concept de développement durable (et ses utilisations)
Le PIB (Produit Intérieur Brut) est souvent utilisé comme un indicateur mesurant l'état d'un pays (il suffit de voir aujourd'hui les commentaires sur la faiblesse de la croissance du PIB en 2008 et les perspectives moroses pour 2009).
Dès 1820,Thomas Malthusécrivait, dans ses Principes d’économie politique qu’« un pays sera riche ou pauvre selon l’abondance ou la rareté des objets matériels dont il est pourvu ». Nous avons donc longtemps considéré qu'un PIB élevé déterminait le bien être collectif.
Ce n'est pas inexact: plus de richesses marchandes produites (en particulier les biens de consommation et les biens d'équipements) permettent: - d'améliorer l'emploi, - d'augmenter le niveau de vie moyen des habitants (on l'a bien vu durantles Trente Glorieuses voir cette vidéo ici).
Pour autant, le PIB, depuis les années 1970, est l'objet de critiques de plus en plus fortes. Nous les résumerons et nous essayerons de voir quelles pourraient être les alternatives.
Pour simplifier, on peut considérer que le PIB est composé de deux éléments:
- la valeur ajoutée marchande de tous les biens et services vendus dans un pays pendant une année (PIB marchand);
- le coût de production des services non marchands des administrations publiques, c’est-à-dire essentiellement les salaires de leur personnel.
Le PIB mesure donc un flux de richesses marchandes et monétaires.
Trois critiques vont donc être formulées:
1 / Tout ce qui peut se vendre et qui posséde une valeur monétaire fera augmenter le PIB sans tenir compte des incidences éventuellement négatives de cette opération sur le bien-être individuel et collectif.
Exemple: un pays, une région avec une forte activité minière verra son PIB augmenter, mais, pour produire, il a fallu soustraire des ressources naturelles, et l'environnement s'est dégradé. Ces conséquences ont dégradé le bien être collectif, alors que le PIB a augmenté.
2 / des activités qui améliorent le bien être collectif ne sont pas comptabilisées parce qu'elles ne sont pas marchandes.
Exemple: le travail bénévole, par définition, n'est pas pris en compte dans le PIB. On sait qu'il représente une part non négligeable dans certains secteurs économiques (voircet articlesur la place de ces activités au Canada)
3 / le PIB est un indicateur trop sommaire pour avoir une idée du bien-être collectif : il est quantitatif, unidimensionnel (la quantité de richesses marchandes produites).
Par conséquence, on peut avoir un décalage entre: - le fait que depuis plusieurs années, le PIB progresse: on produit de plus en plus de richesses... - et le sentiment de ne pas être soi-même plus satisfait.
Alors...comme le chante si bien Alain Souchon...
Si les critiques sur cet indicateur sont fondées, on ne peut néanmoins ne pas en rester là. Qui peut croire qu'en brisant le thermomètre, la fièvre cessera ?
Se focaliser sur cet indicateur qu'est le PIB n'est pas totalement satisfaisant, il conviendrait de lui adjoindre d'autres éléments.
Essayons de progresser...
J'ai trouvé des éléments de réponse que je vous propose. A travers quelques exemples, on peut tenter de cerner un peu mieux la complexité des évolutions en cours.
-1- L'analyse de la croissance américaine
a / avec l'Indice de Santé Sociale (ISS)
Marque-Luisa et Miringoff, dans le cadre du Fordham institute for innovation in social policy (États-Unis), ont mis en place en 1996 cet ISS. Sans rentrer dans les détails techniques, voici les composantes de cet ISS
Lorsqu'ils ont calculé l'ISS par rapport au PIB concernant les Etats-Unis , voici le résultat obtenu
La quantité de richesses marchandes a progressé régulièrement, alors que l'indice de santé sociale a décroché depuis la fin des années 1960.
b / avec l'Indice de Progrès Véritable (IPV)
L’IPV est basé sur la consommation des ménages qui est ajustée pour tenir compte, par soustraction ou addition, d’un certain nombre de variables monétarisées : - on ajoute des contributions au bien-être correspondant aux activités bénévoles et au travail domestique - on retranche la valeur des richesses naturelles détruites par les dommages à l’environnement et la destruction de ressources non renouvelables, ainsi que l’évaluation des dégâts sociaux (chômage, inégalités, délits, accidents...).
Voici les résultats:
On retrouve les mêmes tendances.
Mais cela peut laisser croire qu'il y aurait une opposition entre les aspects quantitatifs (la mesure des richesses économiques par le PIB) et des aspects plus qualitatifs (indicateurs sociaux). Ce qui pourrait donner des arguments au partisan de ce qu'on appellela décroissance(pour aller vite, arrêtons d'être obsédé par la croissance du PIB, essayons de produire et de consommer moins pour vivre mieux)
Rien n'est moins certain comme le montre les exemples suivants
-2- l'analyse de la croissance du Royaume-Uni et de quelques pays scandinaves
a / avec l'Indice de bien être économique (IBE)
Osberge et Sharpe ont construit cet IBE sur ce qu'ils appellent les quatre dimensions du bien-être économique : -a- les flux de consommation courante : biens et services marchands,production domestique, loisirs et autres biens et services non marchands ;
-b- l’accumulation nette de stocks de ressources productives : biens corporels, de parcs de logements et de biens de consommation durables ; capital humain, capital social et investissement en R&D ; changements nets dans la valeur des réserves de ressources naturelles ; coûts environnementaux et évolution nette de l’endettement extérieur ;
-c- la répartition des revenus : degré de pauvreté (effet et importance) et inégalité des revenus ;
-d- le degré de sécurité ou d’insécurité économique : perte d’emploi et chômage, maladie, rupture de la cellule familiale, pauvreté chez les personnes âgées.
On le voit, l'IBE est beaucoup plus riche que le PIB (il inclut les aspects sociaux, environnementaux etc..).
Là encore, sans rentrer dans les détails techniques, les résultats sont très instructifs:
Dans le cas de la Norvège, la croissance des richesses marchandes par habitant est allée de pair avec l'augmentation du bien être économique (on retrouve d'ailleurs cette idée, lorsqu'on compare le PIB norvégien avec leur Indicateur de Développement Humain -IDH-).
Par contre, au Royaume-Uni, il y a un décrochage très net à la fin des années 80: la croissance du niveau de vie a coincidé avec une dégradation de l'Indice de bien être économique.
b / avec l'Indice de Bien-être Durable (IBED)
Cet indice propose d'inclure l'évolutions des inégalités de revenus, le coût des dommages liés au réchauffement climatique et de la destruction de la couche d'ozone.
IBED = consommation marchande des ménages + services du travail domestique + dépenses publiques non défensives - dépenses privées défensives – coûts des dégradations de l’environnement - dépréciation du capital naturel + formation de capital productif.
Là encore, je ne rentre pas dans les aspects méthodologiques et techniques (qui sont source de critiques bien évidemment). Voici les résultats pour la Suède et le Royaume-Uni
On retrouve les mêmes évolutions (toujours le tournant des années 1980), un certain décrochage entre le PIB par habitant et l'IBED, mais il est beaucoup moins net pour la Suède que pour le Royaume-Uni.
Je trouve que ces recherches sur les indicateurs sont passionnantes: elles mettent en jeu des questions économiques, sociales et environnementales et exigent de quelques compétences en mathématiques.
Juste une dernière remarque: les enseignants sont-ils eux-aussi à la recherche d'indicateurs pour évaluer le travail / compétences des élèves ? La sacro-sainte moyenne arithmétique a-t-elle encore un sens ?
Pour approfondir:
ces billets me paraissent (toujours ^^) indispensables :
- l'excellent rapport du Conseil Economique et Social - lacommissionmise en place par le président de la république avec JP Fitoussi, J. Stiglitz et A.Sen. Elle a déjà réalisé quelques notes, on attend avec impatience ses conclusions (printemps 2009)
Hé bien, croyez-moi, ce jingle, je vous le prépare...sur mesure (en hommage au groupe de jazz manouche "inspecteur gadjo" que nous avons vu cet été sur la place de la mairie de Noirmoutiers ^^)
Les résultats du bac sont tombés. Mais l'examen n'est pas terminé: un certain nombre d'entre vous doit passer l'oral. SOS...SES est là pour vous aider jusqu'au bout !
Quelques conseils pour bien se préparer...
Conseil n° 1:
D'abord, vous devez absolument savoir en quoi consiste cet oral.
Cela paraît évident, mais chaque année, je vois des candidats qui ne savent pas comment s'y prendre. Voici les étapes:
1 / Vous vous présentez devant la salle avec vos papiers (carte d'identité, convocation...)
2 / Vous devez avoir le choix entre deux sujets à l'oral. En général (mais pas toujours), il y a un sujet à dominante économique et l'autre à dominante sociologique. Vous prenez votre jeu de 2 sujets, vous allez à votre table et là commence le choix: vous ne devez traiter qu'un seul sujet. Comment choisir ? Regardez d'abord le thème du sujet (ex: Organisation du travail et croissance, les nouveaux cadres de l"action publique etc...). Il apparait en haut du polycopié. Puis lisez la rubrique : QUESTION A TRAITER (c'est le véritable objet de votre oral). Evidemment, prenez le sujet sur lequel vous avez le mieux révisé (loi des avantages absolus) ou celui sur lequel vous avez fait le moins d'impasse (loi des avantages comparatifs). Votre choix doit être rapide.
3 / Ensuite, vous commencez par lire les questions préalables, puis les documents. Cela vous donne une idée globale de ce qui vous attend.
4 / Vous écrivez en abrégé les réponses aux questions préalables, vous notez les remarques à mettre en introduction, un plan très détaillé et une conclusion. Le tout en 30 mn (cela passe très vite)
5 / Vous vous présentez devant l'examinateur et vous développez vos réponses en ne lisant pas trop le brouillon (voilà pourquoi il ne faut pas rédiger). Il faut essayer de prendre la parole durant 10 mn.
6 / Enfin, durant le reste du temps, l'examinateur vous posera des questions sur le thème en question, mais il peut aussi vous emmener vers d'autres thèmes. L'entretien doit durer environ 20 mn.
7 / Ensuite, il ne reste plus qu'à passer l'autre matière à l'oral.
8 / Le soir même, vous aurez les résultats affichés, une fois que le jury aura délibéré.
Conseil n°2:
Savoir ce qu'on attend de vous en termes de contenus.
Trop souvent, je vois des candidats qui commettent deux erreurs importantes:
erreur n°1 / Ils passent beaucoup de temps sur les 2-3 premières questions et négligent l'essentiel à savoir la question à traiter.
Dans les premières questions, vous devez être capable de :
- savoir une lire une donnée chiffrée. Ne faites pas de paraphrase, donnez le sens de la donnée en définissant les termes spécifiques (ex: que mesure le PIB ?), en replacant cette donnée dans un mécanisme plus global (ex: si vous avez des % sur les tables de mobilité sociale, vous devez définir ce qu'est la mobilité sociale, son évolution, le contexte etc...). Vous n'aurez pas de calculatrice, c'est donc bien le sens de la donnée que l'on va vous demander.
- savoir utiliser des connaissances de base: Une question peut faire appel à une notion / mécanisme clé (par exemple: qu'est ce que la démocratie chez Tocqueville). Apportez une définition, illlustrez par quelques exemples concrets, sans trop développer.
- savoir commenter un document : retrouver l'idée générale, la tendance. Appuyez-vous sur des données chiffréeset sur des éléments de cours (référence aux mécanismes mis en avant par tel ou tel auteur...)
erreur n°2 / Ils n'organisent pas les idées, leur réflexion au mieux se limite à quelques mots de vocabulaire. Vous devez absolument faire une introduction, un plan en 2 ou 3 parties et une conclusion qui réponde à la question posée (et non à une question de cours où vous plaquez des révisions mal maîtrisées). Ce que l'examinateur attend, ce sont des raisonnements, des démonstrations et non de vagues généralités ou quelques définitions (vous le savez, on peut représenter ces mécanismes par des schémas d'implication)
Conseil n°3:
Comment avoir des arguments alors qu'on est stressé ?
Evidemment, le coeur bat à 200, vous jetez vos premières idées et puis... le trou ! Vous ne savez pas quoi mettre dans la partie II, vous ne vous rappellez plus tel ou tel partie du cours... D'un coup d'un seul, vous voyez le sol se dérober sous vos pieds, c'est la panique totale !!! Du calme...respirez un bon coup, et essayer d'améliorer ce que vous avez fait. En effet, il est très rare qu'au brouillon, on arrive à traiter tout le sujet dès le premier jet.
Quelques trucs : - inutile de chercher dans sa mémoire le cours, il ne revient pas comme cela. Alors utilisez les documents: reprenez le texte, certains passages n'évoquent-ils pas un aspect que vous n'avez pas vu ? Même démarche pour les documents statistiques: les avez-vous intégrés dans vos développements ?
- Quand on est en "panne d'arguments", pourquoi ne pas appliquer la bonne vieille méthode des 5 W: when, where, why, what, who ? Souvent, les candidats se contentent de décrire les évolutions (celle de la croissance, des inégalités, de la mobilité sociale etc...). Pourquoi ne pas proposer des pistes pour expliquer ces évolutions ? Quelles peuvent en être les conséquences, les impacts etc...Cela doit vous permettre d'enrichir vos sous-parties.
- Enfin, on peut aussi faire des liens entre d'autres parties du programme, d'autres mécanismes. Attention, la seule condition est de respecter le sujet (ne pas plaquer son petit schumpeter illustré parce qu'on veut rentabiliser ses révisions ^^).
Conseil n° 4:
Entraînez-vous !
Ce matin, nous avons essayé de traiter quelques exemples, mais vous avez surle site de Dijontous les sujets d'oraux. Il faut en faire 4 ou 5 dans les conditions de l'examen (30 mn de préparation) pour vraiment être prêt. Alors ne vous privez pas, imprimez ces sujets et traitez-les.
Voiciun autre sitequi peut également vous aider Voilà, je vous souhaite bon courage et bonne préparation.
C'est aujourd'hui la publication des résultats du bac.
Je félicite chaleureusement les lauréats, ils sont nombreux cette année.
Voici un bref aperçu des réactions devant les panneaux d'affichage.
- l'expansif: Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii je l'aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (suivi d'une embrassade générale^^)
- le timide: .................................................. (pas de réaction visible, mais dans sa tête, c'est Hiroshima et Nagasaki ^^)
- le rationnel: Je m'y attendais. En maths, cela a bien marché, en Sciences Eco sociales, j'avais révisé, en Histoire-Géo c'était facile, je m'y attendais...
- l'angoissé: C'est vrai ? Je l'ai ? Attends je vérifie... c'est moi là ? Ah oui, attends je relis. Je dois aller où ? Quel est le numéro de téléphone de mes parents ? Attends, je revérifie, il n'y a pas d'erreur, c'est moi là ... Ce sont les listes officielles ? Que dois-je faire ?
- le faux-modeste: Comment ai-je fait pour l'avoir ?
- Le convivial: Estelle, elle l'a eu ? Antonin, j'ai vu son nom ... Maud est à l'oral, Julien est reçu, Wilfried aussi et je ne vois pas Charlotte... Ah si, elle est là... T'as vu, Manon a une mention, et Alexis aussi etc... etc...
- l'émotif: ...........................................................................(éclate en sanglots ou tombe dans les pommes ^^)
- le fêtard: Yeeeeeeeeeeeeeeeees, j'y suis pile poil. Ce soir, rendez-vous sur le dance floor au Macumba club. Jérôme prépare la zizique, on prend quelle voiture ? Je passe me changer et on se retrouve devant chez Camille ok ?
Avant l'épreuve finale, un billet de synthèse sur le retour des inégalités de salaires.
Trois aspects différents seront abordés:
- Comment ont évolué les inégalités de salaires dans la période récente ?
- Quelles en sont les principales explications ?
- Que peut-on en déduire ?
Ascension, descente, gravure de Escher
D'abord le constat. Quelques rappels (si vous avez révisé, c'est facile). En cours, vous avez vu qu'au XXe siècle, les inégalités de revenus se son réduites en France de 1968 à 1983. C'est une période marquée par de très fortes revalorisations du salaire minimum. Thomas Pikettymontre l'impact décisif qu'a pu avoir une fiscalité progressive sur les hauts revenus. On peut donc dire que l'intervention de l'Etat et l'extension dufordismeont joué un rôle conséquent dans ce processus de réduction des inégalités de revenus.
Vous avez également vu que, dans la période récente, les hauts revenus connaissent une forte croissance: une part importante de ces revenus est composée de revenus du patrimoine (revenus fonciers, revenus des capitaux mobiliers et plus-value). Ce sont ces revenus qui ont connu une très forte hausse.
Actualisons un peu notre constat. Concentrons-nous sur les salaires uniquement. L'économiste Camille Landaisa mesuré l'évolution du salaire moyen de 1998 à 2006 (en euros de 2006). Voici les résultats de son étude:
- les 90 % de salariés ayant les salaires les plus élevés: + 3.9 % (soit une hausse de 0.6 % par an) - les 10 % de salariés ayant les salaires les plus élevés: + 7.6 % - les 1 % de salariés ayant les salaires les plus élevés: + 13.6 % - les 0.1 % de salariés ayant les salaires les plus élevés: + 29.2 % - les 0.01 % de salariés ayant les salaires les plus élevés: + 51.4 % (soit 6.1 % d'augmentation par an)
Il y a donc une explosion des inégalités de salaires (que l'on retrouve dans tous les pays développés). Regardez ici ce document sur les Etats-Unis, si la tendance est bien la même, l'ampleur des écarts est frappante. L'écart se creuse entre les working rich (littéralement les riches qui travaillent) et la masse des salariés. Une très faible minorité voit donc son revenu du travail fortement progresser, alors que l'immense majorité se contente d'une très faible augmentation.
Quelles peuvent être les explications ?
Le débat est vif (on comprend les enjeux), on peut retenir deux éléments décisifs qui semblent dominer: la globalisation et le progrès technique (cela doit vous rappeler des souvenirs, non ?)
Il existe, dans les pays développés, un double mouvement:
- une hausse du salaire relatif des plus qualifiés (par rapport au salaires des catégories moyennes).
- une réduction des écarts entre les salariés les moins qualifiés et les salariés de catégorie intermédiaire.
Ceux dont les emplois sont exposés à la concurrence internationale (en gros, les secteurs industriels traditionnels) sont condamnés à ne pas voir leur salaires augmenter (pour maintenir la compétitivité-prix) ou d'être déqualifiés en cas de délocalisation.
Ceux dont les emplois ne sont pas soumis à la concurrence internationale (pour aller vite les services notamment à la personne) ne sont pas menacés par le chômage, mais leurs emplois sont peu qualifiés, leur durée de travail est plus faible (emplois à temps partiel)...
On peut également, comme Daniel Cohenle rappelle, montrer que des inégalités intra-catégorielles s'ajoutent aux inégalités entre les catégories sociales:
"l'O-Ring est le nom du joint dont le dysfonctionement a été à l'origine de l'explosion de la navette spatiale Challenger (...) La leçon que Kremer tire de cet exemple est tout simplement la suivante: pour une chaîne donnée de production, le moindre dysfonctionnement d'une des parties menace la production du tout. il en résulte que les niveaux de qualité, de qualification des travailleurs qui sont engagés dans un processus de production commun doivent être très proches (...) Les meilleurs vont ensemble. Si ce phénomène d'"appariement" des talents semble dans l'ordinaire des choses, il est facile de mesurer à quel point la révolution informatique va l'exacerber." Daniel Cohen, Richesse du monde, pauvreté des nations, coll. Champs, Flammarion, 1997.
Ainsi, il ne faut pas seulement comparer le salaire des cadres supérieurs avec celui des autres catégories sociales (inégalités inter-catégorielles); mais également le salaires des cadres entre eux (inégalités intra-catégorielles) En effet, le cadre d'une PME aura une progression de salaire beaucoup plus faible que son homologue d'une grande entreprise opérant dans un secteur favorisé par la mondialisation.
Dès lors, la spécialisation productive dans les biens sophistiqués (une conséquence de la mondialisation, c'est pasDavid Ricardoqui nous contredira^^) donne une prime aux salariés maitrisant les techniques correspondantes, les "tirant vers le haut". Alors que parallèlement, la hiérarchie des revenus entre les salariés moyennement et peu qualifiés se resserre, les "tirant vers le bas".
Anxieté Edvard Munch
Que peut-on en déduire ?
Là encore, les conséquences sont très nombreuses, j'en ai sélectionné deux.
- dans le domaine de la consommation: depuis quelques années, on voit apparaître en parallèle l'essor des produits "low cost"(lisez moi le lien sur wikipédia, histoire de réviser les coûts fixes et les coûts variables ^^) et le succès quasi-insolent des produits de luxe. Dans le premier, on y trouve entre autre:la Logande Renault (+ 250 % de progression en janvier 2008 par rapport à janvier 2007), l'ordinateur portable eee d'Asus(2 millions d'exemplaires dont moi même), les hard-discounter(l'enseigne Franprix du groupe Casino a vu ses ventes grimper de 8.5 % en 2007), Ikéa avait déjà ouvert la voie avec ses meubles design Do it yourself. Tous ces succès n'ont rien à envier à Audi, Rolex, Louis Vuitton et autres marques "bling bling"(concept marketing peu rigoureux à ne pas utiliser lors de l'examen ^^). Certainspréconisent même d'étendre le modèle économique du low cost pour faire augmenter le pouvoir d'achat des français. Mais cela risque de renforcer le caractère inégalitaire des tendances déjà à l'oeuvre. Comme le dit Philippe Askenazydans le Nouvel Observateur de cette semaine: "En gros, les ménages les plus modestes n'auront plus à prendre leur voiture pour aller à l'hyper mais ils auront leur magasin hard discount près de chez eux (...) Les gros hypers restent un lieu de mixité sociale en mariant promos, prix bas et prix élevés (...) Le low cost représente un gain pour le consommateur. Mais il faut bien distinguer entre la consommation low cost choisie par des consommateurs riches qui vont acheter un Paris-Porto en promo, et la consommation low cost contrainte des consommateurs, qui remplissent leur chariot dans un magasin hard discount parce qu'ils ne peuvent pas aller faire leurs courses ailleurs."
- ce qui m'amène à mon deuxième point: l'intervention de l'Etat. Les politiques menées depuis quelques années sont ambigues dans ce domaine. Les baisses des taux marginaux d'imposition sur le revenu (de 54 à 40 % entre 1998 et 2006), les niches fiscales ou la mise en place du bouclier fiscal en France ne vont pas dans le sens de la réduction des écarts de revenus disponibles entre les ménages. C'est évidemment la question des politiques redistributives qui est posée; et à travers elles, une réflexion sur les notions d'égalité et d'équité. Ce qui se complique, c'est que le contexte n'est plus le même: le travail est déjà lourdement taxé, le capital, s'il est taxé trop fortement, ira se placer ailleurs (en 6 ans, les entreprises du CAC 40 ont réduit de 40 % leurs investissements en France - source: "On comprend mieux le monde à travers l'économie" Patrick Artus et Marie-Paule Virard, les Echos éditions 2008).
Les raboteurs de parquet Gustave Caillebotte
Pour prolonger: SOS...SES... en avait déjà parlé:
-Comment se représenter la mondialisation ? - Mythes et paradoxes de la mondialisation - Que les hauts revenus lèvent le doigt. -S'il te plaît...Dessine moi la société ! Bon alors alors, mon jingle est l'un de mes préférés. Il date de 1977 Vous connaissez mes goûts entre autre pour la musique jamaicaine, chaque fois que j'entends cela, cette voix profonde,cette rythmique chaloupée, la basse (bien grasse), hé bien croyez-moi si vous le voulez, je suis d'accord: "I want equal rights and justice" (bon en même temps, si mon salaire monte un peu plus, je ne suis pas contre non plus...Ah c'est pas possible ? Uniquement pour les super- wonder-fonctionnaires ? ^^)
Avec un titre comme celui-là, à la veille des épreuves du bac, je vais cartonner sur Google...^^
Nous sommes dans une période où la "pensée magique" (thème de spécialité avec Max Weber) est très répandue.
Une preuve ? Hier, je passe à mon kiosque de journaux habituels, une file d'attente importante pour faire valider ses billets des jeux de hasard: on était le vendredi 13 ^^.
Beaucoup de candidats vont donc taper frénétiquement sur leurs claviers ce week end trois lettres (b.a.c.) en espérant avoir quelques tuyaux...
Je ne pense pas que cela soit une action rationnelle en finalité (cf Max Weber:article de wikipédia).
Pour cette dernière ligne droite, il va falloir être efficace. SOS...SES vous donne donc quelques conseils de dernières heures...
- j'ai mis en lien (voir "mes toiles favorites" dans la colonne de droite) un certain nombre de sites qui permettent de se rassurer (mais si, vous savez des choses) : ce sont des Q.C.M. pour balayer tout le programme de l'année (en tronc commun et en spécialité). De même, je m'aperçois que le billet sur "les indispensables" fait un tabac ces derniers jours. Bien joué ! C'est aussi un moyen de relire le programme de l'année sous un autre angle.
- une autre façon de réactiver sa mémoire consiste à écouter / lire l'actualité pour relier les évènements aux différents programmes scolaires (exemple: hier, vous avez appris que le peuple irlandais n'a pas accepté le Traité de Lisbonne. Bingo, je revois d'une part la construction européenne en Histoire-Géographie et les avantages / limites de l'Union Economique et Monétaire en sciences économiques et sociales...). Voici un site qui comporte desvidéos sur des thématiques économiques.
La fameuse "courbe de l'oubli" ^^. Rassurant, non ? - Enfin, on peut réfléchir sur ce qui s'est passé ces dernières années pour cibler davantage les révisions des derniers jours. J'ai remarqué qu'en tronc commun, les deux sujets avaient un profil assez différent. En effet, il y a d'une part un sujet très classique - presque un sujet de cours - qui permet aux candidats de se rassurer (par exemple, les liens entre la croissance économique et l'emploi ou les liens entre l'organisation du travail et la croissance). C'était le cas l'année dernière avec le sujet sur les gains de productivité, cette année à Pondichéry. En 2008, on peut s'attendre à des sujets classiques sur la mondialisation ou la mobilité sociale. En spécialité, Durkheim, Ricardo et Weber sont bien placés.
Les Dingodossiers, Marcel Gotlib, Dargaud, 1967
D'autre part, le deuxième sujet est très souvent un problème qui exige de faire des liens transversaux entre les chapitres. Par exemple, on peut avoir des questions sur l'exclusion et le marché du travail, la mondialisation et les inégalités. Par conséquent, il vaut mieux éviter de réviser uniquement les aspects sociologiques ou économiques du programme. Sur ce lien, vous avez tous les sujets de tronc commun et de spécialité depuis ces dernières années.
Pour finir, on peut relire le billet de l'année dernièrequi comporte des éléments de corrigé du bac 2007 et en même temps le récit de cette journée historique ^^
P.S. : les "anciens" peuvent se joindre à moi pour donner des conseils aux "petits jeunes" qui passent le Bac: à vos commentaires ^^
Yeah...je claque des doigts, je dodeline de la tête, et je revoie mon petit Max Weber...et 1: action traditionnelle ... et 2: action affective...et 3: action rationnelle en valeur...et 4: action rationelle en finalité.... Waouh...Say Yeah and clap your hands ^^
En ce joli mois de Mai 2008, alors que les semaines qui s'annoncent vont être marquées par des grèves (dans l'Education Nationale et contre la réforme des retraites), les librairies font leurs vitrines sur Mai 68.
C'est vraiment surréaliste, non ?
SOS...SES...Je Blogue cède donc à l'air du temps avec un petit billet (oui, oui, il est très court) sur les évènements de Mai.
J'ai retrouvé cette vidéo sur la reprise des usines Wonder. Personnellement je ne connaissais que quelques extraits (toujours les mêmes) diffusés à la télévision, ce sont ceux où l'on voit la jeune femme protester contre la reprise du travail. Ici, la vidéo dure 8 minutes, elle est , pour moi, un excellent témoignage de mai 1968:
- on voit nettement des prises de paroles spontanées (la jeune femme, les militants syndicaux, un jeune homme...), ce sentiment est accentué par les mouvements de caméra. Celle-ci se ballade au gré des prises de parole, rien n'est préparé à l'avance (si ce n'est le fait de produire un reportage). D'ailleurs, le caméraman filme en continu (très peu de coupures) jusqu'à la reprise du travail annoncé par un représentant de wonder (cela symbolise un peu "la fin de la récré" qui donnera lieu aux élections législatives de juin 1968 une assemblé nationale très largement favorable au pouvoir en place).
- Autre aspect emblématique, le fait que ce soit une femme qui proteste contre la reprise du travail. On le sait, les femmes ont toujours travaillé, mais à partir des années 1960, elles rentrent dans le salariat, ce qui va leur permettre d'obtenir une reconnaissance sociale beaucoup plus importante (à travers leur statut, leur salaire, leurs droits sociaux...).
François de Singlymontre que les années 1960-1970 constitue la deuxième phase clé de la modernité. 1789-1960 étant une période où l'homme va progressivement se libérer des tutelles traditionnelles (Eglise, Communautés villageoises, famille traditionnelle, etc...). La deuxième modernité voit l'émancipation d'autres formes d'individualisme (dont les femmes vont bénéficier à travers les luttes féministes des années 1960-1970; puis ce sont les enfants à qui ont va accorder de plus en plus de droits et d'autonomie...). Mai 68 révèle ces facteurs d'émancipation qui vont se cristalliser autour du symbole gaulliste (représentant la société traditionnelle, patriarcale, autoritaire etc...)
Cette jeune femme met en avant des revendications que l'on pourrait presque qualifier de "post-matérialiste": "on ne nous respecte pas, on nous traite comme des chiffoniers..." Le contraste est saisissant avec les représentants des travailleurs (ici ce sont deux membres de la CGT). Leurs arguments consistent à montrer qu'il y a eu des victoires importantes par les luttes sociales ( une hausse des salaires et la reconnaissance d'une présence syndicale à l'intérieur même de l'entreprise à traversla création des sections syndicales). Ici, ce sont des aspects concrets, matérialisables...mais qui ne peuvent être entendus par ceux qui incarnent une partie de l'esprit de Mai (la jeune femme puis le jeune étudiant ?). On a donc une bonne illustration de l'institutionnalisation des conflits sociaux. En effet, ce sont des représentants locaux de la CGT qui canalise le conflit social (vers ce qu'ils pensent être des formes de revendications socialement acceptables). La célèbre phrase de Maurice Thorez ("Il faut savoir arrêter une grêve") est citée à plusieurs reprises.
Mai 68: un mélange de mouvement social classique (typelutte des classes) et denouveau mouvement social?
Mon jingle ? Je l'avais en tête, mais je ne l'ai pas trouvé sur les sites de partage de musique en ligne. C'est la savoureuse interprétation de l'Internationale par Stéphane Grappelli dans la bande originale du film de Louis Malle "Milou en Mai" (pour moi un des meilleurs films sur les évèvements de Mai). J'ai également déniché pour vous quelques hits de l'année 1968 (article de Topito), il n'y a que des classiques !
Et parmi eux, le choix le plus pertinent est sans conteste celui-ci...
Pour prolonger, on peut lire le dossier de la revue Sciences Humaines (sommaire ici)
Dans l'excellentblog Freakonomics, j'ai trouvé des graphiques sur l'économie du bien être. Ils ont comparé d'un côté le revenu réel par habitant (real GDP per capita en parité de pouvoir d'achat) et les réponses à la question: "Avez-vous souri ou ri hier?"
Et voici le résultat selon les pays
Il existe donc une légère corrélation (= 0.27) entre une variable économique (avoir tel ou tel niveau de vie) et un sentiment (être de plus ou moins bonne humeur). Mais cette corrélation est loin d'être évidente: on le voit à travers le nombre de pays qui s'écartent de la droite.
Autre résultat étonnant, on prend la même variable économique (le revenu réel par habitant) et on le compare avec d'autres sentiments. Les résultats sont parlants:
- les deux sentiments les plus corrélés au niveau de vie "le fait d'avoir été traité avec respect" (une corrélation de 0.44: troisième graphique en haut en partant de la gauche) et le fait d'avoir goûté à de bons petits platssavoureux (une corrélation de 0.60 qui n'est guère surprenante, c'est le quatrième graphique en bas en partant de la gauche). Il m'amène à faire le lien avec des billets précédents: plus le degré de développement est élevé, plus la société des individus dont j'ai parlé est manifeste, ce qui explique la corrélation entre les deux variables. - les corrélations sont très faibles, voire inexistantes entre le niveau de vie et le fait d'être fier de soi-même ou d'avoir appris quelquechose d'intéressant dans la journée.
Ces questions d'économie du bien être vont prendre de plus en plus d'importance dans les années qui viennent. Les questions méthodologiques (comment recueillir les sentiments, la corrélation équivaut-elle à une causalité), économiques, sociologiques, philosophiques et écologiques sont très complexes.
Alors heureux ? heureuse ?
J'ai repéré deux sources pour prolonger et approfondir la réflexion:
- une série de billets deClaude Bordes(un collègue):
Aujourd'hui, après une semaine épuisante, une série de vidéos très différentes, mais qui permettent de saisir le sens des mutations en cours.
La première, vous devez la connaître (si vous êtes fidéle lecteur de SOS...SES...Je Blogue), c'est une nouvelle version de Did You Know. Je vous conseille de laisser tomber vos préjugés (bah, c'est en anglais, c'est encore américain). Je trouve ce petit court-métrage remarquable sur le fond (sélection et utilisation des données chiffrées, mise en forme graphique, la version améliorée apporte beaucoup pour les visuels ^^). Vous allez recevoir un choc qui dure 8 minutes... C'est parti: bienvenu au XXIème siècle !
La deuxième vidéo est une interview de Jean-Paul Fitoussi, économiste, dont l'une des qualités est de nous fournir des éléments d'interprétation de ce qui est en train de se produire (c'est le point commun entre les deux vidéos).
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Pour redonner du sens aux mutations économiques et sociales, des articles et des liens liés aux sciences économiques et sociales, aux débats actuels.