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Pour redonner du sens aux mutations économiques et sociales, des articles et des liens liés aux sciences économiques et sociales, aux débats actuels.

Quels savoirs au XXIième siècle ? (partie II)

C'est la deuxième et dernière partie consacrée à la question des savoirs au XXIeme siècle.

Le premier billet est ici

Il ne s'agit evidemment pas d'épuiser le sujet (Bigre !), mais d'évoquer des pistes à l'occasion de la sortie du numéro d'août 2006 du Monde de L'éducation.

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Aujourd'hui, le billet est consacré aux nouveaux savoirs à enseigner.

Je sais,  certains vont dire :

quoi ? de nouveaux savoirs à enseigner ? Contentons-nous déjà d'enseigner ceux qui existent (air connu)...


L'école a toujours besoin d'évoluer, de s'adapter:
Enseignons-nous les mêmes matières depuis Jules Ferry, depuis les années 1950 ? Evidemment non, heureusement non...


Quelques pistes lançées par le journal:

     1/ Pour J.P. Dupuy (professeur de philosophie sociale et politique à Polytechnique et Standford),nous sommes dans une contradiction qui nous mène droit dans l'abîme: notre mode de développement scientifique et économique se veut universel, mais s'il se généralise, la planète court à la catastrophe écologique (réchauffement...) et sociale (inégalités...).
Il parle même de l'auto-destruction de l'humanité. On retrouve des thèmes porteurs aujourd'hui (La décroissance, éducation à l'environnement, développement durable...)

Comment penser cette contradiction et la surmonter ?

Il faut  utiliser les compétences acquises par l'enseignement des sciences et des humanités.

Les sciences vont nous permettre de penser la complexité, notamment la compréhension du fonctionnement des réseaux. Ceux-ci s'appuient sur des plaques tournantes qui expliquent leur solidité mais aussi leur vulnérabilité (si une de ces plaques est touchée, tout s'effondre en chaîne)
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Les Humanités vont également nous permettre de rompre avec l'illusion que nous pouvons éviter la catastrophe car rien n'est écrit à l'avance, nous saurons nous en tirer le moment venu.
Cette illusion explique que nous ne croyions pas à la catastrophe alors même que nous la voyons devant nous. La connaissance du fonctionnement de la fiction littéraire va nous permettre de rompre cette illusion.

Ce qui est intéressant, c'est effectivement de mêler les disciplines, non pour en faire un mélange tiéde, mais pour que chacune apporte ses acquis pour comprendre une partie de la réalité: la monnaie n'est pas qu'économique, le tsunami n'est pas seulement un phénomène géologique etc...

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2 / Pour B. Lahire (professeur de sociologie à l'ENS, directeur de recherche au CNRS), il faut enseigner les sciences sociales dès l'école primaire (voir ce lien ici pour plus de détails) afin d'objectiver les faits sociaux.

Evidemment, il ne s'agirait pas d'enseigner des théories et des concepts à l'école primaire; mais, par le biais d'expériences, de récits, d'apprendre à observer l'organisation sociale.

Faire réfléchir les élèves sur leurs comportements: les filles / garçons jouent-ils au même jeu ? Pourquoi le choix de tel ou tel prénom ? Faire des "enquêtes sociologiques" suppose d'utiliser des mathématiques (calculs de % par exemple), d'essayer de choisir les bonnes questions, de savoir comment l'autre pense etc...

Evidemment c'est utopique... pas tant que cela et alors ?
 

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C
Coucou !
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K
hop, on va battre tous kles records ... si si ...
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