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Pour redonner du sens aux mutations économiques et sociales, des articles et des liens liés aux sciences économiques et sociales, aux débats actuels.

C'est un métier "qui fait peur"...

5-tardi0-copie-1.jpgLes représentants des lycéens ont été entendus par la commission  sur le métier d'enseignant. 

On peut regarder la totalité de leur audition ici.

J'ai essayé de faire une synthèse (forcément imparfaite) de leurs interventions. Qu'ont-ils à nous dire sur le métier d'enseignant ?
Des choses qui ne font pas forcément plaisir à entendre... mais qui, au-delà des témoignages de chacun, doivent quand même nous interpeller quelque part, non ?


Jacques Tardi illustration pour
le Voyage au bout de la nuit de LF Céline



- L'image des enseignants:

C'est une profession dévalorisée, un métier d'un autre monde, les élèves sentent  un gouffre entre les professeurs et les lycéens.

Ils le regrettent car ils pensent le professeur comme une personne avec qui on apprend, il doit donc être accessible, et mettre en avant ses qualités humaines et celles des élèves.

Les élèves ne s'imaginent pas le professeur comme un individu comme un autre, pour eux, il est tout le temps professeur.

Avec les profs d'EPS (éducation physique et sportive), il y a beaucoup plus d'affinités ("on peut nous même leur apprendre, on les voit à l'UNSS le mercredi, il y a plus de dialogue, il n'est pas derrière son bureau").

Enfin, la commission a posé la question sur l'attractivité du métier d'enseignant. La réponse a été terrible: "c'est un métier qui fait peur, nous n'avons pas envie de devenir enseignant".

geom-23a.jpg                                       Cary Grant, North by Northwest


- Les compétences du métier d'enseignant

Les élèves ont mis en avant 4 aspects qui leur paraissent importants

1 / transmettre des connaissances, c'est évidemment le point de départ.
Les élèves ne mettent pas en cause les enseignants sur ce point. Ils souhaiteraient simplement que l'actualité soit davantage prise en compte, pour rendre les connaissances plus attractives. Le professeur ne doit pas être trop contraint (et stressé) par le programme.

Commentaire:
C'est effectivement la question du sens qui est posée. J'ai parfois le sentiment que nous passons parfois à côté de l'essentiel. Je prends toujours cet exemple caricatural: en primaire, est-il utile de voir les rois carolingiens / mérovingiens etc... si on n'est pas capable de différencier un roi d'un président de la République ? De même, étudier la comptabilité ne se résume pas à remplir des lignes débits / crédits mais à apprendre à porter un diagnostique ou faire des prévisions sur la situation d'une entreprise, d'une administration et même d'un pays. Lorsque j'aborde la question européenne, avant de rentrer dans les différents mécanismes (et on s'y perd vite), je remets en perspective (historique et politique) le cours (voir par exemple ce billet). Il faut absolument que ce sur ce point, nous progressions pour aider les élèves à redonner du sens avant, pendant et après tel ou tel chapitre. J'espère que SOS...SES y contribue.

2 / Apprendre les méthodes de travail pour plus d'autonomie. Un enseignant doit savoir transmettre (les élèves demandent des explications claires, des cours structurés).  Ils mettent en avant l'idée qu'il faut être patient pour cela et qu'il faudrait davantage utiliser les nouvelles technologies pour être au plus près de l'élève (notamment celui qui a des difficultés).

Commentaire:

Concernant l'autonomie,  les élèves veulent davantage qu'on leur lâche la bride, mais ils ne veulent pas être livrés à eux-mêmes.
J'ai discuté avec un collègue de STG (comptabilité-gestion), je pense que nous pouvons nous améliorer dans la façon d'aborder la question du travail autonome en groupe. Il m'a parlé des exigences d'une véritable "gestion de projets" qu'il a essayé de mettre en place. Il s'agit d'améliorer l'efficacité du travail avec les élèves.
Je me rends compte des limites des Travaux Personnels Encadrés: les élèves ont des difficultés à planifier leur travail, à organiser l'effort de chacun (j'ai même vu des groupes qui ne divisent pas le travail, tout le monde fait tout en même temps: c'est Adam Smith qui va être content, lui qui a montré que la division du travail est source d'efficacité).
Il s'agit pour nous d'être à la fois une personne ressource mais de leur donner les moyens d'être autonome. Or, pour le moment, face à une difficulté, soit ils font appel au professeur (pour qu'il donne la solution), soit ils abandonnent devant cette difficulté.
Nous avons donc besoin d'échanger, de construire des outils et des démarches pour mettre les élèves devant leur responsabilité (faire des choix, prendre des risques, s'évaluer, prendre des intiatives). A ce niveau, je sens que je verse dans l'amateurisme
.

penfan8.jpg                                        Le professeur Itard (François Truffaut) dans
                                        l'enfant sauvage

3 / Introduire le respect selon des méthodes nouvelles (et non en revenir à l'autorité du passée).
Pour cela, l'enseignant doit avoir un charisme personnel, être une référence. Il doit également être un accompagnateur qui valorise la progression. Les élèves veulent des enseignants qui sachent échanger avec les élèves (sinon autant avoir un cours sur ordinateur). Il s'agit de créer un climat dans la classe qui favorise ce respect et ces échanges.

Commentaire:

Je partage cette opinion.
J'ai déjà écrit plusieurs billets sur ce retour de l'autorité, on peut relire celui-ci



4 / la place de l'enseignant dans l'établissement: ils ne sont pas assez présents dans les différentes instances.Les élèves aimeraientt passer plus de temps avec les professeurs pour faire des actions collectives (clubs, sorties....).
Les professeurs doivent être mieux intégrés dans la vie économique et sociale: être plus ouvert au monde de l'entreprise, ne pas être dans le cocon de l'éducation nationale.

Commentaire général
J'ai effectivement moi aussi le sentiment qu'une distance trop importante s'est progressivement installée entre les élèves et nous.
Ce fossé n'est pas seulement technologique comme je l'avais déjà écrit ici

Je pense qu'il existe des raisons multiples:
La transmission du savoir  est évidemment bouleversée depuis l'avènement  des médias de masse (presse,  télévision,  internet...), les enseignants qui disposaient d'un monopole (relatif) en raison de leurs études et de leurs fonctions officielles n'ont pas suffisament intégré cette nouvelle donne.
D'autre part, le modèle français de l'Ecole Républicaine pèse encore beaucoup dans nos postures.
On remarque, malgré les discours ambiants, l'importance de certaines matières au détriment d'autres considérées comme moins nobles (je pourrais citer des tonnes d'exemples, mais j'avais déjà écrit un billet proche de ce sujet ici).
En stage de formation, au cours d'une discussion, j'ai essayé de montrer que j'avais remarqué avec quel soin les élèves réalisaient des diaporamas ou des blogs sur des thèmes liés aux cours.
Aussitôt, un collègue, poliment mais fermement, m'a reproché de tomber dans la démagogie (il pensait que les élèves écrivaient en texto, en SMS, comme sur les skyblogs, "sur internet, on trouve n'importe quoi").
J'ai effectivement dû argumenter pour lui répondre. Au cours de l'échange, il me dit lui-même qu'il réalise un site...J'ai parfaitement compris ces craintes, légitimes. C'est plus la posture qui m'a étonnée: c'est comme si, au moment où l'on veut m'apprendre à faire de la bicyclette, quelqu'un m'avait montré tous les dangers (risque de chute, risque d'être écrasé par une voiture, nécessité d'entretenir régulièrement son vélo, savoir réparer une crevaison...) au lieu de m'apprendre à en faire...

Il y a encore ce que j'appelle des "attitudes aristocratiques" au sens d'Alexis de Tocqueville: un collègue de collège affirme qu'il reçoit les parents en étant assis sur son estrade, d'autres n'admettent pas que les élèves puissent poser des questions en classe (avec d'ailleurs certainement de bonnes justifications: il y a le programme a boucler, cela n'intéresse pas les autres, les questions sont hors-sujet...).

Regardons nos pratiques (et non nos discours), comment pouvons-nous expliquer ces attitudes ?

Il me semble que c'est le rapport au pouvoir (face aux élèves / parents et face aux savoirs) qui demeure central: "nous avons peur de leur céder trop de pouvoir" et de nous laisser  "envahir" (d'autant plus qu'il y a une très forte demande sociale d'autorité).

Et si les élèves en savaient plus que nous sur les nouvelles technologies ?
Et si les élèves se mettent à travailler en autonomie, à se poser des questions (qui ne sont pas les nôtres) ou des questions auxquelles nous n'avons pas la réponse ?...

Qu'allons-nous devenir ?

Des éducateurs, des animateurs ? Des démagogues ? Des professeurs qui ne savent pas tenir leur classe ou pire des enseignants incompétents ?
Devant ces menaces, nous préférons le cours magistral qui permet d'instaurer une distance intellectuelle (l'expert et les autres) qui est visible (l'estrade, le bureau).

Nous avons pourtant encore et toujours des éléments essentiels à apporter à cette N génération.

J'ai déjà montré ici que les élèves ont une maîtrise partielle des nouvelles technologies, nous avons donc des compétences importantes à leur apprendre.
J'ai récemment fait des séances en éducation civiques sur les flux RSS et l'intérêt d'utiliser un agrégateur de flux (Netvibes pour ne pas le citer) pour s'abonner aux journaux d'informations générales et se constituer sa revue de presse personnelle. J'ai revu par la suite les groupes, plusieurs élèves ont apprécié, j'ai pu voir leurs pages personnalisées...alors évidemment, dans les flux RSS, on ne trouve pas que Le Monde, Le Figaro, Libération, rue89: il y a aussi les flux RSS foot de l'Equipe, ceux des blogs de leurs camarades...Et alors ?
Je compte mener une réflexion sur le B2i au lycée, avec 4 ou 5 collègues nous allons constituer un groupe de réflexion pour présenter cela au conseil pédagogique afin d'intégrer des collègues dans cette démarche.


buissoniere.jpg                                             l'école buissonnière de JP Le Chanois

C'est la même chose concernant le savoir scolaire. Ils vivent dans un monde de l'immédiateté, de la technique.... Les savoirs leur sont donc d'autant plus indispensables car ils permettent de remettre un peu d'ordre et de distance. C'est à nous de leur faire prendre conscience de cela, en allant les chercher avec d'autres moyens, en connaissant un peu mieux leurs univers (mais sans démagogie évidemment). Ne nous contentons pas de gémir après la baisse de niveau, la démission des parents, la politique du ministre et autres boucs émissaires...


Notre place n'est donc pas en tant que telle remise en cause. C'est la façon dont nous l'occupons qui pose problème. A l'heure où l'on discute du temps de travail, des salaires, de la retraite, du socle commun, du baccalauréat, je sens bien que tout le monde s'accorde à dire pour que le système actuel est en bout de course, mais je ne vois pas vraiment quel sera le cadre global dans lequel nous évoluerons... si quelqu'un peut éclairer ma lanterne...

Ah oui, tiens, le professeur Rollin qui a toujours quelquechose à nous dire ...^^




En attendant, voilà ce que j'ai envie d'écouter parce que cela correspond à mon humeur du moment...


 
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M
Passionnant. J'ai noté rapidement quelques mots clés pour moi : rapport au pouvoir ; enseignement magistral (j'ai jamais su faire, ça m'ennuie !) Educateur. Educateur, oui, mais pas seul.Un sourire b2I : j'avais commencé il y a une dizaine d'années, en classe de ... maternelle ! et ça marchait (un peu trop novateur)Rapport au savoir : comment construit-on un savoir ?Je suis instit spécialisée je fais de l'aide spécialisée à dominante pédagogique, sans démago et à ne surtout pas confondre avec du soutien (le soutien, c'est du type, t'aimes pas la soupe, alors, en voilà une seconde assiette)Cordialement
Répondre
J
Je pense qu'il faudrait que les méthodes de travail d'un prof soit plus comme aujourd'hui ... Combien de jeunes aiment passer écrire avec une craie au tableau pendant des heures ... ? Très peu ... Je pense que si les profs avaient les moyens de pouvoir faire des cours tout le temps avec les nouvelles technologies , pouvoir aller sur internet en cours .. Faire cours sur ordinateur , ce serait un plus grand plaisir à apprendre. Maintenant , l'époque de la craie ... C'est périmé ... Avoir des méthodes nouvelles , ordis , internet ... Ca donne bien plus envie que d'écrire avec une craie ....Je sais pas si c'est très français ce que j'ai écris loool , bon si vous avez compris ce que j'ai voulu dire .... Si vous arrivez a déchiffrer
Répondre
C
AAAAh, Jérôme est de retour parmi nous ! Mais c'est parfaitement clair, effectivement. Je crois que tu donnes là une opinion qui est largement partagée par beaucoup d'élèves. Chez les enseignants aussi, mais il y a toujours un a-priori négatif sur les nouvelles technologies (j'ai bien dit à-priori): on a peur que d'être dépassé (que se passe-t-il si un élève pose une question à laquelle on ne saura pas répondre ?), on pense que c'est un peu de l'amusement (les élèves s'intéressent à la forme et pas au fond), et enfin, il nous semble que cela peut être dangereux (on trouve tout et n'importe quoi sur le net, le "copier-coller" risque de se généraliser, ce qui n'incite pas l'élève à travailler). Tous les enseignants ne sont pas dans cette optique, et même ceux qui développent ces craintes, sont de bonne volonté. Simplement, il faut aussi leur montrer un peu plus la voie, nous verrons alors que tout le potentiel de ces nouvelles technologies ne se substitue pas au cours traditionnel, mais permet de démultiplier les possibilités.
F
A la lecture de ce billet, je comprends que les élèves aient peur de devenir prof. Car les attentes - formulées par les élèves eux-mêmes, mais il y a aussi celles des parents !!! et de l'administration - sont nombreuses et variées. Je me demande s'il y a d'autres métiers pour lesquels il y en a autant... J'imagine les jeunes revendiquer que leur moniteur d'auto école soit "cool", qu'il mette de la bonne musique pendant l'heure de conduite, qu'il ait une voiture confortable, qu'il fasse des tournées sympa et qu'en même temps il fasse aussi bien son "coeur de métier"... 2 questions se posent. D'abord, est-ce possible ? Peut-on répondre aux attentes de 100 élèves, parfois plus ? Peut-on être toujours intéressant ? Doit-on demander aux élèvesz de participer aussi à la rédaction des programmes pour qu'ils soient satisfaient ? (je pense aux TPE ou à l'ECJS qui ont été créés à leur demande mais beaucoup n'apprécient pas ces activités ; je pense au dernier TD sur excel en terminale que j'ai fait, un élève souffle en disant ah oui le prof de math nous faisait souvent travailler dessus, mais il n'arrivait pourtant pas mieux que les autres à faire le travail demandé...). Ensuite, quelle est la contrepartie ? Les profs travaillent toujours plus (relativement aux autres professions qui ont vu leur temps de travail se réduire avec les 35h ; les stagiaires doivent faire 2h en plus ; il y a de plus en plus de tâches administratives et de réunions) mais leur salaire se réduit (-20 % de pouvoir d'achat depuis 1980 ; nos primes représentent 10 % du salaire ce qui est très peu par rapport aux autres professions du secteur public) et on en attend toujours plus. Alors d'accord mais il faut aussi une reconnaissance réelle, concrète.
Répondre
C
Effectivement, nous sommes au milieu d'injonctions paradoxales (je ne crois pas cependant que nous sommes les seuls: il suffit de discuter avec les autres salariés, les commerciaux, les médecins, les ouvriers qui disent tous que tout le monde veut tout, tout de suite pour lui-même ^^). L'exemple de l'auto-école est bon: nous avons un des taux de réussite à cet examen plutôt faible par rapport à la moyenne européenne, les délais pour passer l'examen sont très longs, il y a la contrainte économique etc...).Est-il possible de répondre aux attents de 100 élèves, parfois plus ? Non, bien sûr...mais le problème, c'est qu'aujourd'hui on répond aux attentes de quelques uns (en caricaturant) en laissant de côté pas mal d'élèves, non ? Les résultats des tests PISA et leurs analyses sont révélateurs à cet égard. Autrement dit essayons de faire un effort pour transmettre ce qui est essentiel (j'ai vraiment l'impression qu'il y a sur ce sujet des choses à faire) pour l'immense majorité des élèves. Essayons d'individualiser un peu plus que ce qu'on fait actuellement, essayons de suivre la progression des élèves (là encore, il me semble que nous pouvons progresser en matière d'évaluation formative). Pour simplifier, nous en sommes encore resté à une école qui correspond à une société holiste et une économie fordiste (enseignement de masse) alors que la société  a changé.Doit-on demander aux élèves de participer à la rédaction des programmes ? Non, mais il faut tenir compte de ce qu'ils vivent aussi. Sur les TPE et l'ECJS, je pense que j'ai encore pas mal de progrès à faire sur la gestion plus méthodique des groupes, sur la façon dont je dois les mettre en autonomie. Ils demandent d'être accompagnés, guidés mais pas d'être totalement livrés à eux-mêmes ou au contraire qu'on leur dise tout le temps ce qu'il faut faire. Concernant les TICE, les élèves ne veulent pas qu'elles remplacent le professeur, ils ne veulent pas non plus être rivés à un écran d'ordinateur en permanence. Quelques séances, bien ciblées, peuvent être un bon moyen de reprendre contact avec certains élèves.Quelle est la contrepartie ? Ah, là c'est la question qui fâche ^^ Je suis d'accord pour revendiquer sur les salaires, je l'ai fait de nombreuses fois, il faut continuer. Mais lorsque je pose, comme toi, la question, voici les réponses faites par ceux qui nous dirigent:- la contrainte budgétaire ou le mérite: en gros, il n'y a plus de moyens, donc on ne valorisera que ceux qui s'investissent (et que cela soit visible, évaluable, etc...)- on a déjà augmenté le salaire des enseignants à la fin des années 1980, il n'y a pas eu de retombées positives sur la qualité et l'investissement (c'est un peu l'argumentaire de Claude Allègre). Depuis 1995, tous les indicateurs montrent que l'école stagne en termes de résultats. Un proviseur m'a rappelé que les enseignants ont l'ISOE (indemnité de suivi et d'orientation des élèves)qui est conséquente pour certaines classes (notamment les classes d'orientation), il y a donc un dédommagement réel.Il faut effectivement une forme de reconnaissance (monétaire ou non). Or, lorsque la réforme des retraites est passée en 2003, j'ai l'impression que l'on a fait plus de communication qu'autre chose: on a mis en avant l'idée d'une deuxième carrière, le thème du rachat des années d'études, et l'opinion a été convaincue que l'on a pris en compte nos spécificités. Or, dans la réalité, il n'y a pas (en dehors de devenir proviseur) d'évolution possible; et pour le rachat des années d'études, il vaut mieux que je place mon épargne dans une assurance-vie, c'est plus rentable... Tout le monde doit donc balayer un peu devant sa porte, là je suis d'accord. Bon, j'arrête là...^^ je suis très (trop) bavard...