Alors, ca y est ? Vous avez passé le bac de SES ? J'ai décidé d'imaginer votre matinée de Vendredi.
réveil à 6 h: la radio sonne, c'est Skyrock qui me fait lever d'abord la paupière gauche, puis la droite. Aujourd'hui, ils ont balancé un peu de 50 cent (Get rich ou Die), tu parles. Bon allez ne stressons pas, après tout je ne joue que ma vie sur les SES ce matin. Direction la douche. Petit Déjeuner: allez si j'arrive à beurrer mes biscottes sans en casser une, j'aurais ce que j'ai révisé hier soir jusqu'à 11 h à savoir le progrès technique et l'intégration sociale. Ca marche ! (j'espère que mr F ne s'est pas trompé).
6h30: je m'habille. Cruel dilemme. Quelle couleur mettre ? Ah non, pas le bleu, il y en a un peu trop en ce moment. Le rouge est démodé, trop tape à l'oeil, l'orange fait ringard et le vert est transparent. Je me laisserais bien tenter par le blanc, c'est royal, non ? "T'as ta convoc' ? T'as ta carte d'identité ? T'as pas fini ton Nesquik ? Ca va t'es en forme ? Allez tu verras, à midi (ou à 13 heures) c'est fini..." Pfff... Tu parles, on voit bien que ce n'est pas eux qui passe le bac. Je trouve mes parents d'un pénible en ce moment. 7h00: ma mère m'emmène jusqu'au lycée. Elle a le malheur de brancher la radio. Fillon et la TVA sociale, j'y comprends rien ! "tu veux pas arrêter la radio... Allezdépêche-toi, on va être en retard...Attention, il y a une voiture à droite... Hé ho arrête toi ici, tu vas pas me laisser carrément devant l'entrée du lycée, c'est trop la honte..." 7h 30: je revois les copains du lycée. Certains plaisantent pour se donner le change, d'autres sont livides. Amélie est blanche comme un linge, Toufik sucre les fraises pour brancher son MP3 sur son groupe phare du moment "Groundation", d'autres ne disent rien. Tout le monde sait que l'heure est grave. 7h50: je rentre dans cette salle maudite, je remplis les copies doubles de codes secrets (numéro de candidat, repères de l'épreuve...). Je revois ma vie défiler en 1 mn. Certes, j'ai toujours eu des notes correctes en SES, mais...une fois j'ai eu 8 / 20 alors que j'avais travaillé. Wilfried fais le pitre en sortant 3 litres de fanta et 4 paquets de biscuits. 8h00: Ca y est , on a le sujet. Voyons: "comment peut-on expliquer l'exclusion sociale aujourd'hui ?" C'est le sujet de socio. Pas mal, bonne pioche, c'est justement le chapitre sur intégration sociale et solidarité. Les documents ont l'air clairs (sauf le schéma), pas de chiffres trop diffficiles à comprendre (mis à part le dernier). C'est correct. Passons à l'autre sujet. "Après avoir présenté les différentes formes du progrès technique, vous montrerez les effets de celui-ci sur la croissance économique". Yahoo, un sujet sur le progrès technique, j'ai bien révisé là dessus. En plus, il y a 4 documents (2 textes; 1 schéma et un tableau statistique). Les textes sont lisibles, le schéma est clair (mais il y a cette notion d'élasticité) et les stats portent sur des taux de croissance annuel moyens de la productivité du travail. Je vais lire les questions du travail préparatoire: pas de problème de compréhension.
Bon maintenant, il faut choisir: la dissert' ou la synthèse ? Comparons
Avantages Difficultés
la dissertation le sujet me plait, c'est de la socio la problématique est difficile j'ai révisé sur ce thème j'aime pas trop la dissert' les docs sont faciles
la synthèse le sujet est classique les questions sont techniques j'ai super bien révisé il faut être préçis, pas d'à-peu les docs / questions sont clairs près.
Bon allez, je relis une dernière fois les sujets.... Ce sera la synthèse.
8h20: je mets sur mon brouillon les éléments de révision concernant la question de synthèse. Définition du progrès technique, innovation (produits/procédés). Auteur: J. Schumpeter. Les effets sur la croissance: innovation de procédés => gains de productivité (avec leurs différentes utilisation: coûts, profits, salaire ) => croissance innovation de produits (meilleure adaptation à la demande => croissance). Plus quelques exemples concrets d'innovation Ben dîtes donc, j'en sais des choses, je m'en sentais pas capable ! Je me sens soulagé... Tiens, mais j'y pense, il y a aussi des articles de SOS...SES que j'ai lu il y a 5 jours sur le sujet. Je me souviens d'un dessin animé sur....la destruction créatrice. Ah oui, j'allais l'oublier, cette expression. Il y avait aussi des articles sur la forte hausse de la consommation des ménages en TIC (tu les aimes les TIC, ma puce)
8h30: Je commence le travail préparatoire.
Q1: exemple d'innovation technologique. Il y en a plein: l'aspirateur sans sac de Dyson, le DVD, la voiture bi-énergie (Toyota-Prius). Exemple d'innovation organisationnelle. C'est un peu plus flou, je confonds avec innovation de procédé. Reprenons le doc.1. Elle est définie comme "une nouvelle forme d'organisation des entreprises et des marchés". Cela me fait penser au Toyotisme, à la sous-traitance. Bon, je suppose qu'il faut que j'indique en quoi ce sont des innovations. Mais je ne dois pas en répondre en plus de 10 lignes !
Q2: Quel effet une innovation majeure peut-elle avoir sur le choix des tarifs ? Le document 2 est clair, l'entreprise va s'affranchir relativement de la concurrence par les prix car elle aura acquis une compétitivité structurelle par cette innovation majeure. Q3: Les (il y en a donc plusieurs) conséquence d'une innovation de procédé sur l'offre de biens et services. Le schéma donne les pistes. Baisse des prix et hausse de l'offre. Maintenant, il faut que j'explique. Pourquoi les prix baissent-ils ? L'innovation de procédé permet de gagner en efficacité (moins de temps pour produire par exemple), ce qui va se traduire par une baisse des coûts. Toute chose égale par ailleurs (l'entreprise n'augmente pas sa marge bénéficiaire ou les salaires, alors elle répercutera cette baisse des coûts sur les prix au profit du consommateur. Etre plus efficace signifie également que dans le même temps, avec les mêmes quantités de facteur travail et capital, on produit plus. Donc il y a bien ici une hausse de l'offre de biens/services. Q4: Quel (il y en a qu'un) lien entre gains de productivité et consommation ? Gain de productivité => baisse des coûts => baisse des prix (q3) => hausse de la consommation. Mais, il faut tenir compte de l'élasticité de la demande par rapport aux prix. Si la demande est très sensible à la variation des prix, le mécanisme décrit fonctionnne (le prix baisse, les consommateurs achètent plus, cas du GPS par exemple). Dans le cas contraire, le prix baisse, mais la demande n'y est pas sensible, elle ne varie pas (si le prix de la baguette pas de 75 centimes à 70 centimes, alors les consommateurs n'achèterons pas forcément beaucoup plus de baguettes). Q5: De 1995 à 2001, la productivité du travail (indicateur d'efficacité du facteur travail) dans les industries américaines produisant des TIC a augmenté en moyenne de 10 % par an et de 4.7 % pour les industries américaines utilisatrices de TIC Q6: Comment expliquer l'accélération de la croissance de la productivité aux Etats-Unis ? en effet, on assiste à un doublement des gains de productivité du travail entre le début et la fin des années 1990 (lien avec le boom internet). L'explication majeure provient du fait que les gains de productivité ont fortement progressé pour les services utilisant les TIC (ils passent de + 1.6 % par an en moyenne en 1990-95 à +5.3 %). D'autres part, logiquement, pour répondre à cette intensification dans l'utilisation des TIC dans les services, la productivité des industries produisant les TIC a elle aussi augmenté (passant de 16.1 à 23.7 %).
9h 30: je passe à la synthèse au brouillon. Les deux parties sont imposées:1 / présentation des différentes formes de progrès technique et 2 / les effets du progrès technique sur la croissance. Le tout en 3 pages (s'il y a en a un peu plus c'est pas grave) Finalement, c'est plus dur que je ne le pensais: Partie I: cela me parait court d'en rester à innovation de produits / procédés (même avec des exemples). Voyons voir... dans les docs, on parle d'innovation majeure/mineure, Ah oui, il faut reprendre cela. De même, on nous dit que cette distinction (procédé/produit) est critiquable... Ah ben voilà; j'en ai des choses à montrer ! Dois-je donner des éléments de cours sur l'origine du progrès technique ? Reste à structurer tout cela. En gros, le risque est de faire le catalogue sur toutes les différentes formes de progrès technique.
Partie II: les effets sur la croissance. Là je le sens mieux. Le TP a donné beaucoup d'éléments de réponse. Reste à organiser cela. Au choix: - plan n°1 (basique) : effets sur l'offre de biens/services et effets sur la demande (avec des limites, effets négatifs: soyons nuancé, Be yourself ^^)
- plan n°2: effets à court terme (innovation de produits/procédés sur offre et demande) et à long terme (transformations des structures "destruction créatrice" + transformation des rythmes de la croissance "les cycles").
10 h 30. Rêvasserie dans ma tête.
10 h 33. Retour à la réalité, il faut que je rédige. Pff... 10h 34. Re révasserie... 10h 35. Re retour à la réalité. Allez on s'y met. Je bois un coup, un p'tit gâteau... Finalement, c'est pas si terrible que cela. Les profs qui nous ont stressé à mort durant l'année... 10h 38. Tiens, un oiseau s'est posé sur la branche. 10h 40. Arghhh, je n'y arrive pas. J'ai jamais aimé faire des introductions. Pff... 10h 41. Tiens, Florence a fini, elle sort. Gonflée...
10h 42. A ca y est, j'ai trouvé l'entrée en matière. J'ai lu SOS...SES sur le web 2.0 qui commence à susciter de nouvelles façons de vendre, Google a racheté Feedburner la semaine dernière. Ne nous enthousiasmons pas trop...Posons le problème, tout n'est pas rose (surtout en ce moment ^^). Annonce de plan... Pas mal, pas mal.... 11h 45. ARGGGH, quelle tendinite au poignet, je gratte depuis 1 heure sans lever la tête. Mr F a raison, avec mon brouillon structuré, tout s'enchaine, pas trop d'hésitation (à part sur les mots à choisir et l'orthographe: Japon ou Jappon ? Malgré que...). Les phrases à la Marcel Proust (de 15 à 20 lignes, le correcteur, en la lisant s'étouffe car il ne peut plus respirer), j'y fais attention. 11h55. Je me relis...Ah mince, j'ai mis du blanc et je n'ai pas complété ! Inovation: cela me paraît louche: c'est l'innovation. Chumpeter, c'est comme Chupa Chups^^ ? Non, c'est Schumpeter !
12h. Devoir accompli.Je remet mon oeuvre au surveillant qui a baillé pendant 4 heures et qui veut se barrer au plus vite de cette salle. 12h 05. Je sors comme un zombie (le soleil me fait mal aux yeux). Quelques potes traînent "Alors, t'as pris quoi ? T'es fou, c'était plus facile de prendre l'autre ! Et cela, tu l'as mis ? Non ! Moi Ca a bien marché, trop facile ! Non, non, foutez moi la paix, je préfère ne pas en parler3 Tiens, le prof est là. Il a l'air content. 12h 10: ma mère m'attends, elle me pose des tas de questions. Je réponds vaguement, l'esprit est ailleurs. La semaine a été épuisante. Je suis content qu'elle se termine.
Voilà, le bac, c'était donc cela ! On en fait une montagne...
C'est l'été bientôt, la fête de la musique, du cinéma, des vacances.... Vincent Van Gogh, le champ de blé vert avec cyprès
Je croise les doigts en attendant les résultats.
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite
Nous sommes à J moins 1 de l'épreuve finale, je veux parler du bac de Sciences Economiques et Sociales. Quel billet vais-je écrire ? Donner (encore ) des conseils me paraît être superflu, parler du bac également. Alors j'ai cherché...cherché...et j'ai trouvé ! Un billet qui ferait le point, une sorte de synthèse utile...
Il se trouve qu'en ce moment, je cherche des entreprises pour faire des travaux chez moi. A travers ce fait banal, on a une grande partie des cours de SES qui sont mobilisés.
Lorsque je questionne autour de moi, beaucoup me dise qu'il est rare de faire faire plusieurs devis "Je prends la plus connue" "J'ai mon maçon habituel".
En bon homo économicus, j'ai décidé depuis longtemps de faire appel à 4 ou 5 entreprises mises en concurrence pour réaliser ces travaux.
Quels sont les coûts ?
- le temps de recherche: il faut du temps pour chercher l'information . Quelle est l'entreprise qui a la meilleure réputation ? quelles sont les caractéristiques techniques du produit qu'il faut connaître. Il y a une asymétrie de l'information entre l'entreprise et moi: elle peut me raconter des bétises ou le plus souvent ommettre de préçiser quelques détails qui ont de l'importance par la suite. Je suis devenu (pour le moment) un expert en fenêtres PVC, en portes de garages. Ma culture générale s'étend ^^
- le temps de transaction: il faut faire venir les entreprises, négocier avec elles. Je me suis aperçu que certains commerciaux avaient tout un équipement pour faire de la publicité de leur entreprise à domicile (un PC avec diaporama sur l'histoire de l'entreprise, ses grandes réalisations, son chef etc...). Voilà qui justifie la gratuité du devis et le temps passé par les commerciaux chez moi ^^. Il faut ensuite discuter, négocier sur le prix (Allez faîtes encore un effort, et si je vous paye au comptant ?).
Quels sont les avantages ?
- au fur et à mesure des visites, mes compétences augmentent, l'asymétrie de l'information est moins forte, ce qui exerce plus de pression sur le vendeur.
- 2 types de marchés existent au niveau du rapport qualité / prix. Soit un marché proche de la CPP, les produits sont quasi-identiques, c'est alors le prix qui devient déterminant. En faisant jouer la concurrence, on peut obtenir 10 à 20 % de remise. Sur une somme qui peut aller de 5 000 à 15 000 euros, cela représente de 500 à 3 000 euros => les coûts sont largement rentabilisés.
Soit un marché imparfait (cas trés fréquent), cette fois-ci ce n'est plus le prix qui est déterminant (même si on peut négocier, la remise sera plus faible). Les entreprises rivalisent d'imagination pour s'écarter de la CPP.
- sur les caractéristiques du produit: il s'agit de se différencier des concurrents (Ah oui, mais nos fenêtres comportent 4 chambres d'isolation, au lieu de 2... Nous sommes les seuls à proposer les normes WK2 en matière de sécurité...) par l'innovation notamment
- sur les services autour du produit:Notre produit est garanti 5 ans au lieu de 3, nous vous changeons toutes ces pièces intégralement alors que les autres ne garantissent que telle ou telle pièce, nous pouvons vous financer à crédit selon des formules personnalisées...
- sur le marketing: quelques commerciaux ont des méthodes très agressives dont l'objectif est de vous faire signer lors du premier contact (manière de vous empêcher faire librement vos choix). C'est la méthode de l'entonnoir: on discute de tout et de rien (pendant des heures, on se rapproche du produit, puis...Bon, je vois que notre produit vous intéresse, mais il faut faire un effort sur le prix, j'appelle donc mon chef (c'est le coup de fil à un ami bien connu de JP Faucuh euh non, Foucault^^)... Alors voilà, parce que c'est vous, si vous signez maintenant, c'est non plus 5 000, ni 4 000 mais 3 000 euros ! D'autres vous laissent un catalogue luxueux (avec de belles couleurs, des photos avec des gens qui ont l'air content d'eux et qui sont représentatifs de la France idéale^^). Enfin, certains vous disent: nous ne faisons pas de publicité, ce qui compte, c'est que le client soit satisfait et fasse fonctionner le bouche-à-oreille...
=> les coûts initiaux sont également rentabilisésd'une autre manière: on découvre d'autres types de produits et de services, les artisans sont très forts pour dire du mal des autres (c'est humain ^^); on découvre ainsi des infos intéressantes que l'on n'avait pas lors de la première visite.
La démarche parait plus rationnelle, elle ne l'est pas totalement: la transaction ne se résume pas à une comparaison "froide" coût / avantage. En effet, il faut que le technico-commercial vous inspire "confiance". Est-il ponctuel (j'en ai vu avec plus d'une heure de retard^^) ? Est-il compétent (certains sont plus commerciaux que techniciens) ? Est-il convivial (certains prennent du plaisir à discuter de choses et d'autres: Ah bon, vous êtes prof ? Moi aussi j'ai été dans votre lycée, vous ne connaissez pas untel ? d'autres sont aussi aimables qu'une porte de prison...).
Il y a donc une alchimie complexe mêlant des mécanismes économiques et sociaux bien connus désormais - enfin j'espère- Cette relation ne se limite pas à une transaction entre un entreprise et un client. Il existe également d'autres acteurs qui peuvent intervenir. Je pense à l'Etat: respect du contrat, des règles de la concurrence.
- Lors des premières minutes de découvertes des différents sujets, essayez d'adopter une démarche aussi rationnelle que possible. Ne pas choisir la synthèse parce j'ai toujours fait des synthèses (ou la socio, parce que c'est bien), mais comparer les 2 sujets (dissertation et synthèse). Les normes à respecter: elles sont écrites noir sur blanc au début du sujet (Il est demandé au candidat...). Servez-vous en ! Utilisez vos 4 heures et ne faites pas cela à la va-vite comme les clients ne veulent pas perdre de temps à faire faire des devis. Soyez rigoureux, développez vos arguments (et non comme le vendeur qui me dit: mon produit, c'est le meilleur ^^)... Voilà pourquoi cet article me parait utile à lire aujourd'hui avant l'épreuve. Vous allez trouver encore plein d'autres raisons...
- pour comprendre l'origine du titre de l'article (oui, je sais c'est affectif, mais je suis sur mon blog et non lors de l'épreuve de l'examen où il vaut mieux éviter l'humour et être égocentrique^^)
L'angoisse, le stress sont vraiment monté de plusieurs crans depuis lundi, jour de la première épreuve du bac. Certains sont déjà soit dans l'expectative (Je ne sais pas si cela va plaire, ce que j'ai mis), d'autres sont habité par un doute incommensurable (qu'ai-je fait ? le sujet que j'ai pris ?...euh....ce que j'ai mis ?...euh....).
Je vous rappelle que le nom du blog provient du film Le père Noel est une ordure: en effet, vous ne vous souvenez pas de SOS...Détresse ???
SOS...SES a donc répertorié 5 erreurs à ne pas commettre jusqu'à la date de proclamation des résultats du Bac:
- erreur n°1:dire que "le bac était facile cette année". J'en connais qui s'en mordent les doigts. Ils se retrouvent un peu dans le cas de ce coureur cycliste ^^ ... anti_bug_fc
Au contraire, relever toutes les difficultés des épreuves (sujet ou exercice infaisable, problématique peu évidente à élaborer...) ne peut que valoriser votre travail !
- erreur n°2: dire que le bac était très difficile cette année est aussi une erreur. En effet, lorsque les résultats vont paraître (plus de 80 % de réussite), alors la polémique récurrente sur le niveau va resurgir (Ils l'ont donné cette année, il y a eu des consignes d'indulgence...). Vos efforts seront alors dévalorisés, votre mérite ne sera pas reconnu.
- erreur n°3: chercher les sujets du bac et lire les corrigés des épreuves sur le net. En ce moment, lorsque je regarde les mots clés sur google qui ont amené les lecteurs sur SOS...SES, je crois rêver ! "Mes prédictions pour 2007" "trouver les sujets du bac avant l'épreuve" "réviser gratuitement" "où trouver des fiches de cours" "anxiété maths" ^^.
Je peux toujours vous conseiller ce court reportage de Groland !
En effet, vous ne trouverez pas les sujets de bac de cette année sur le web (d'ailleurs il ne vaut mieux pas car les épreuves seraient à repasser !). De même, lire les corrigés sur le web, c'est un peu comme l'horoscope: quand ils correspondent à ce que vous pensez avoir fait (ce qui est très rare), alors effectivement, cela vous donne une pêche d'enfer; lorsque c'est le cas inverse, vous n'y croyez pas et vous oubliez ^^ Je ferais un billet sur les sujets de SES en fonction des cours, mais cela ne peut pas être un corrigé. La commission d'harmonisation va réaliser son barême, lister les atttentes...
source: Gotlib, Les Dingodossiers, Dargaud 1967
-erreur n°4: vouloir à tout prix mettre de l'actualité pour l'actualité et donner son avis. Lors des épreuves d'histoire-géographie et surtout de sciences économiques et sociales, il est recommandé de tenir compte de l'actualité, et de répondre à une question "sensible", c'est vrai. Mais il ne faut pas croire que citer un fait d'actualité ou le (sur)développer est forcément un gage de réussite. Donner son opinion ("au final, je pense que...") est déconseillé, ce qu'on attend, c'est une réponse argumentée et non une opinion. Un exemple ? En ce moment, l'actualité est très "politique". Faut-il en parler ? La réponse en vidéo (cela concerne la philo mais peut s'appliquer à d'autres matières).
Trop d'élèves considérent que, s'ils n'ont pas eu leur bac, "c'est parce que le prof a sacqué". Ce qu'un correcteur recherche, ce sont des raisonnements, des nuances à base de faits, de mécanismes et d'analyse.
-erreur n°5: considérer que tout est fini. Il y a une vie après les épreuves. Regardez cette vidéo ^^
Je serais présent aux résultats. Si vous allés à l'oral, je vous donnerais quelques conseils sur le choix des matières. Je vous rappelle que le taux de réussite au Bac lors du premier tour est d'environ 60 % et le taux de réussite final (après rattrapage) avoisine les 85 %. Il y a donc une marge de manoeuvre importante, non ?
P.S.: ceux qui n'ont pas regardé hier sur France 5 le documentaire sur les années 1950 ont eu tort ! C'était un bon documentaire qui permettait de revoir l'exode rural, l'entrée dans la société de consommation, les difficultés de la IV République, la décolonisation etc...
Oui, je sais, d'abord se remettre de ses émotions (et de ses préjugés "philosophiques"). Mais bon, le bac, c'est comme Roland-Garros,c'est dans la durée qu'il faut s'inscrire ^^
Alors SOS...SES, jamais à court d'idées, vous mitonne un petit programme aux oignons pour votre soirée !
20 h : début de soirée (non, pas le titre du groupe qui était déjà has been à l'époque)
A FAIRE
C''est l'occasion de regarder les infos. Se tenir au courant de l'actualité, c'est toujours utile. On peut y pêcher des idées pour l'introduction. Ceux qui ont voté à gauche seront démoralisés, les autres auront la banane (bleue).
A NE PAS FAIRE
- se vautrer devant son écran d'ordinateur, histoire de tuer le temps (et de demander aux autres comment cela s'est passé). - réviser à bloc pour l'épreuve de demain, c'est le meilleur moyen d'augmenter son angoisse et d'user son énergie pour pas grand chose (cela me fait penser au plongeur du Grand Bleu qui veut tellement respirer avant de plonger qu'il n'a plus un souffle d'air au moment crucial ^^) - regarder Friends sur M6 (parce que c'est en version française)
20 h 30: première partie de soirée
A FAIRE
il y a un excellent documentaire sur France 5: le roman des années 1950. C'est une occasion de réviser l'histoire, l'économie et la sociologie. C'est en 2 parties: 1946-1953 puis 1953-1958. Tout est passé en revue: la politique, le mode / niveau de vie, les principales évolutions sociales... Bref, une mine d'or: votre cerveau va mémoriser des tonnes d'information, votre esprit va jongler avec les cours...
A NE PAS FAIRE
il ne faut surtout pas regarder Joséphine, ange gardien sur Tf1. C'est une vision totalement loufoque et naive des rapports sociaux. Ou alors, on révise Weber, cela permet d'illustrer les sociétés traditionnelles avec la pensée magique ^^
De même, Super Nanny sur M6 est à éviter: certes, cela concerne la famille, d'où le lien avec le cours sur l'intégration sociale. Mais là encore, on est dans la pensée magique: un coup de Super Nanny, et hop, mes enfants obéissent, mon mari m'aide à faire la vaisselle, je retrouve ma féminité etc...^^
A LA RIGUEUR
- Faut pas rêver, non, je parle de l'émission sur France 3 consacrée au Maroc (j'en connais qui vont regarder ^^). On a là un bel exemple d'études de cas sur les pays en développement, les images doivent être splendides... - Inside Man (non, ce n'est pas moi dont je parle) sur Canal +: bon film avec un scénario en béton, une mise en scène efficace et des acteurs au top. Bon, le lien avec les cours n'est pas évident...
Dernière partie de soirée.
A FAIRE
- au dodo ! ou alors, pour les insomniaques au choix: - la redif' de C dans l'air, l'émission de France 5 qui est consacrée aux législatives; - sur arte, Voyage au centre du cerveau(^^), consacré à la différence homme-femme; - ou Trois hommes et un couffin sur M6, cela a un peu vieilli, mais il y a toujours de bons moments. - Enfin, complément d'enquête sur France 2 qui fête sa 100e. Des extraits des meilleurs reportages sur des questions d'actualité et de société.
A EVITER
- rallumer son micro, juste pour voir s'il y a des messages: c'est le meilleur moyen de rester éveiller jusqu'à point d'heure ! - revoir une dernière fois ses cours: mais non, j'ai déjà dit pourquoi, vous êtes pénibles à la fin ^^ - regarder confessions intimes sur TF1, ou écouter les émissions de radio pour d'jeunes (ne me demandez pas pourquoi, vous devez savoir...)
Je sais, c'est énervant, obsessionnel, vous voulez réviser, mémoriser, retenir...
Et puis, rien à faire: il y a toujours de bons prétextes. Le soleil brille, Roland-Garros, vous voulez souffler un peu, oh et puis je suis jeune, tiens mon portable sonne, oh, un oiseau sur la branche, j'ai ma leçon de conduite... What else ?
Bref, on pourrait croire que le monde entier vous pousse à faire autre chose. Résultat, une journée de passée, et toujours pas grand chose de fait !
En plus, quand on voit que, même sur le web, on trouve des courbes de l'oubli comme celle-ci ! (source : Guitef). Regardez ce qu'il reste après 10 jours !!!
Alors, SOS...SES, vous le savez maintenant, est là pour vous sauver du mauvais sort ^^
Vous voulez apprendre sans trop forcer ? Vous voulez découvrir ou revoir certains aspects du cours ? Vous passerez des heures utiles, agréables, le sentiment du devoir accompli...
Je vois déjà des regards qui parcourent les mots à toute vitesse (lol) !
Hé oui, j'ai trouvé quelques palliatifs, je vous assure qu'ils fonctionnent à condition de les utiliser jusqu'au bout !
Et ce soir, à la question rituelle! "Alors, t'as bien révisé ?", vous saurez faire le point (avec des anecdotes, des chiffres...) sur les inégalités, la mondialisation, le progrès technique. De quoi épater vos parents, vos frères et soeurs lors du repas familial (et vous même par l'occasion). Il y a tout de même une condition: avoir une connection haut débit.
Alors ? what else ?
le meilleur professeur d'économie du moment (selon moi) vient faire le point chez vous sur les inégalités. Brillant, clair, pertinent !
Encore lui, pour dresser un panorama de l'économie monde, toujours aussi limpide, préçis et synthètique.
Une bonne glace, une conférence ! Le rêve, non ? Non ! Au lieu de vous goinfrer de chocolat (c'est vrai qu'il est bon, en plus y parait que cela favorise la mémoire ^^), dites-moi à ce que vous pensez en regardant cette image (je parle des SES of course)
Vous voulez vous exercer un peu plus, il y a comme un besoin d'agir en vous ? Pas de problème, il y a des exercices de méthodologie, qui, en dehors de vos capacités de cliquer sur une souris, vous demandent de mettre en oeuvre des savoir-faire. What else ? * mode george clooney dans la pub pour ce que vous savez mesdemoiselles*
Les cours sont terminés, les jeux sont (presque) faits...C'est le temps des révisions pour le baccalauréat. et pourtant, il y a encore deux ou trois réglages à opérer avant le jour J. Profitant de mon expérience en tant que candidat bête à concours et en tant que correcteur des épreuves du Bac, j'ai cherché ce qui pouvait vous être le plus utile dans 2 moments clés: juste avant l'épreuve et au moment de la lecture des sujets.
1) ne pas paniquer: plus la date de l'examen approche, plus on se rend compte que l'on ne sait rien ou que l'on a tout oublié. C'est stressant, mais normal. L'ennui, c'est que personne ne vous croit: mais arrête, t'as bien bossé, t'es le meilleur, attends si toi t'as pas le bac, alors moi...Bref, vous êtes incompris.
Il faut donc arriver à gérer cette angoisse. Comment ? => se dire qu'après tout, il y a d'autres problèmes dans le monde (le Darfour, la dette, les retraites...), ou ailleurs(Stéphanie a rompu avec Steve, tu te rends compte, non mais c'est dingue ? Eric n'a pas été invité à l'anniversaire de Jayson, si on m'avait dit cela...)
=> certains pratiquent les jeux basés sur des mécanismes de superstition. "Alors, si j'ai un coup de fil avant 10 heures, j'ai mon bac... Si de ma chambre à la cuisine il y a un nombre impair de pas , je redouble..., Si le feu passe au rouge à 3, j'échoue: 1, 2... mince, non je recommence: si je vois un type avec un chien d'ici 30 secondes, c'est bon..... Ouiiii il y en a un ici... cela s'annonce bien !
=> d'autres vont se lancer à fond la formedans le sport : 2 h de jogging, c'est à la mode depuis le 6 mai ^^, un petit golf, un polo, (c'est bien pour revoir la notion de reproduction sociale), un tour à la piscine (et c'est le rôle des investissements publics que je révise, et si je discute avec le maître-nageur sur son type d'emploi, j'en profite pour glisser quelques allusions à la segmentation du marché du travail et aux 5 formes de flexibilité^^)
A éviter:
=> tous les produits beuuuuuuuuurk (anti-dépresseurs, somnifères, pack de Coca-cola...). Il vaut mieux avoir toute sa tête (et son estomac) le jour de l'examen. Quoique, je vous rappelle que, dans certaines tribus indiennes en Amérique Latine, boire du Coca permet de roter donc de faire sortir les esprits malfaisants de son corps ^^
=> les produits tellement bons qu'on en reprendrait encore une fois (gâteaux, nutella, glaces). En 15 jours, 5 kg de plus, c'est la déprime assurée; on perd toute estime de soi; en plus il y a toute une garde-robe estivale à renouveller ^^
=> les parties interminables de jeux vidéo (PES6, grand turismo4, Doom, le nouveau Starcraft) qui ont pour effet d'être plus que chronophage de vous manger toute une journée (ah oui, mais j'ai battu le high score^^) et de vous transformer en zombie aux yeux rouges (c'est moyen pour faire croire à vos parents que vous avez bien révisé). Les jeux vidéo augmentent l'angoisse, ils créent une forte dépendance.
=> se prendre la tête avec ses parents: certes, il ne vous comprennent pas (vous le savez, ils sont ingrats^^), ils vous rabachent toujours les mêmes choses : si tu révisais ce soir ? Tu as bien révisé ? Ah bon, tu sors, je croyais que tu révisais ? T'as vu ta copine, sa mère me dit qu'elle révise ! T'en est où dans tes révisions ? Tu le sais, hein, si t'as ton bac, on te paye ta première voiture, tu le sais ^^ Mais dîtes-vous qu'ils sont super angoissés (certes moins que vous), ils veulent bien faire (moins que vous), ils souhaitent votre réussite (moins que vous) et seront contents des résultats (moins que vous) et même fiers (moins que vous).
2) préparer ses affaires la veille: carte d'identité, convocation, tenue, stylo (un bon, pas de stylo bille qui bave, pitié pour les yeux des correcteurs). Tout doit être nickel le jour J, cela rassure. A moins d'une attaque de la planète par les extra-terrestres, d'un tsunami, d'un cyclone ou du déclenchement de la troisième guerre mondiale, tout retardataire ne sera pas admis en salle d'examen. Soyez à l'heure.
A éviter:
- la dernière nuit, revoir tous les cours: c'est le meilleur moyen de ne pas dormir ! - de penser au pire et de vivre, revivre quinze fois la scène de l'examen: cela vous épuise et ne sert à rien, vous n'avez plus d'énergie. - glisser quelques documents dans vos affaires qui vous serviront peut être au cas où. Le jour de l'examen, aucun document ne sera autorisé. - tomber en panne de stylo, emmener un pack d'eau, 15 paquets de gâteaux (ceux qui croustillent, à tel point que lorsque vous les mangez dans la salle, on dirait qu'il y a un rat !) - oublier sa montre: faire un examen sans avoir une idée du temps passe, c'est peut être cool, mais très risqué. C'est un peu comme si vous alliez à Barcelone en voiture sans plan...
3) lors de la distribution des sujets, le coeur monte à 200. Ce qui provoque 2 réactions: - le trou noir: mince, je n'ai rien révisé sur ce sujet, c'est l'impasse. Mes plans vacances tombent à l'eau, ma mère qui va me prendre la tête, la honte devant les copains et la famille (Alors t'as pas eu ton bac, fainéant)...
- l'euphorie dopante: c'est le sujet dont je révais, il y a enfin un Dieu dans cet univers, les tonnes de cierges que j'ai achetés sont rentabilisés, les portes de la Gloire s'ouvrent devant moi, je vais leur mettre tout ce que je sais.
Ces deux réactions sont normales, sauf qu'il faut là encore savoir les gérer. Dans les deux cas elles peuvent constituer des sources d'échecs. Pour la première situation, en S.E.S, on sait toujours quelque chose sur le sujet, les documents peuvent vous aider et être source d'inspiration. Retrouvez votre calme, travaillez le sujet au brouillon, fouillez les documents, élaborer un plan, relisez les consignes de l'examen indiquées sur les sujets. L'autre cas est également un piège: on croit savoir, on refait un sujet réalisé en classe, on récite pieusement son cours, mais on oublie le sujet. C'est un peu comme certains politiques qui ne répondent pas aux questions des journalistes. "Ce n'est pas ma question !" dit le journaliste "Oui, mais c'est ma réponse" lui répond l'homme politique.
A éviter:
- Je récite mon Schumpeter illustré, mon Durkheim en 10 volumes, mon Taylor-Ford-Toyota comme si on y était: le correcteur aura la désagréable impression d'avoir affaire à candidat qui, à la place d'un cerveau qui pense, analyse, réfléchit, sélectionne, adapte (bref, une tête bien faite) possède un disque dur ! - Je baratine avec des généralités (de tous temps les économistes pensent que...ou des détails croustillants (je connais un chômeur qui gagne bien sa vie en faisant rien). Vous le savez, si vous êtes lecteur de SOS...SES, le café du commerce n'est pas la référence absolue le jour de l'examen... - je rends (presque) copie blanche
Bon, je crois avoir passé en revue l'essentiel. Maintenant, vous avez sûrement vous aussi de bonnes ou mauvaises expériences de ces moments cruciaux, non ?
Suite de l'article précédent. La gouvernance, que l'on peut définir simplement comme la gestion collective d'un groupe, est souvent utilisée pour montrer que la mondialisation remet en cause la structure hiérarchique (pyramidale et centralisée) des pouvoirs dans les entreprises comme dans les Etats.
Après avoir montré la complexité des liens entre mondialisation et taille des Etats (par l'importance des dépenses publiques), essayons de voir quels effets peut avoir la mondialisation sur la gouvernance nationale.
Le premier type de transfert (vers le haut) est dirigé vers les organismes transnationaux comme l'OMC, le FMI ou l'Union Européenne. Ceux-ci vont pousser à l'ouverture aux échanges internationaux (par exemple par la baisse des droits de douane), ce qui va accentuer la dépendance à l'égard des marchés mondiaux.
De plus, les Etats vont transférer des compétences nationales à ces organismes (la gestion de la politique monétaire dans le cadre de la monnaie unique européenne).
Enfin, plus la mondialisation progresse, plus la nécessité d'avoir une régulation internationale (en matière sociale et environnementale) s'impose.
Cela pose de sérieux problèmes au niveau de la gouvernance mondiale :quelles règles ? Qui va prendre ces règles ? Avec quelle légitimité ? et de son articulation avec les gouvernances nationales. Le deuxième type de transfert est dirigée "vers le bas": plus de pouvoirs sont attribuées aux régions (Catalogne, Ecosse), aux collectivités locales (réformes de décentralisation en France) afin de permettre une meilleure gestion des dépenses publiques (pour satisfaire la contrainte fiscale) et de décharger l'Etat central de mesures impopulaires (hausse des impôts et baisse des dépenses de redistribution).
Pour autant, ces transferts ont des limites qui peuvent relégitimer l'intervention des Etats nationaux. L'ouverture internationale comporte de nombreux risques: la région toulousaine qui s'est spécialisée dans l'aéronautique est très exposée aux variations des taux de change (si l'euro s'apprécie fortement, cela devient plus difficile de vendre des Airbus), des prix du pétrole. Elle ne peut donc supporter tous les coûts, il lui faut donc l'aide de l'Etat voire de l'Union Européenne.
L'horizontalisation de la gouvernance est le dernier mouvement. Les sociétés transnationales mettent en concurrence les Etats à travers le processus de décomposition des processus productifs (la création, le design en France, la production dans les pays à bas coûts, l'assemblage dans une autre région etc...). Ces firmes font pression sur les Etats pour émettre des règles conformes à leurs intérêts (illégalité de la copie de médicaments, de logiciels ou de musique...). De plus, les Etats ont accumulé des déficits, ce qui les conduit à délaisser certains biens publics et à se décharger sur d'autres organisations: des entreprises privées, des institutions publiques (internationales) ou privées (semi-privées comme les ONG qui proposent des services de santé, d"éducation...). Elles mènent également des campagnes contre certaines décisions publiques (nucléaire, OGM...)
De multiples acteurs, donc des intérêts très différents, ce qui complexifie la prise de décision et met en concurrence la gouvernance nationale avec les autres acteurs.
Source: IDEES n°145 septembre 2006.
Voici le troisième épisode des jeudis de l'économie qui est consacré au gouvernement de l'économie européenne pour illustrer ce billet.
Le ministère de l'Education Nationale, de l'Economie et Sciences Po se sont associés pour créer ce document. Ils ont d'ailleurs également produit une vidéo sur le sujet que j'ai trouvé sur ce site
A la lecture de ces documents, plusieurs questions me viennent à l'esprit:
- Quel est l'usage de ces documents ? Comment les enseignants vont-ils s'en servir ? Les distribuer et les lire aux élèves ? En l'état, ils me paraissent péagogiquement inexploitables...
- Sur le fond, ces documents ont largement tendance à survaloriser les effets bénéfiques pour le consommateur, les travailleurs très qualifiés (ingénieurs, chercheurs...), les français (il y a tout de même quelques remarques sur l'Inde dans le document pour les Troisième), les grandes organisations internationales (les Firmes transnationales, les institutions de régulation comme l'OMC...). Autrement dit, pas une allusion sur les risques de la mondialisation pour les travailleurs peu qualifiés, les enfants au travail, les producteurs de coton africain ruinés par les subvention des pays développés à leurs entreprises, sur les ONG, sur les rapports de force à l'oeuvre dans la régulation de la mondialisation.
Cela est tellement partisan que les arguments évoqués deviennent, il me semble, moins crédibles. D'autant que l'objectif initial était d'expliquer simplement la mondialisation ! Si notre objectif est de penser le monde et sa complexité, alors on peut dire qu'il y a encore pas mal de pain sur la planche...
On m'objectera qu'il fallait simplifier, que ces documents s'adressent à des élèves qui n'ont jamais fait d'économie... Et alors ? On peut, à travers quelques documents, poser les enjeux des problèmes de la mondialisation sans rentrer dans des détails techniques. Beaucoup d'enseignants réalisent ce travail qui consiste plus à poser des questions que de faire la morale...
Sans prétendre être "un modèle", j'ai bâti une séquence de cours sur les effets de la mondialisation qui se décompose de la façon suivante:
- lecture de documents avec questions rapides qui permettent certaines discussions voir ici
- élaboration d'un schéma récapitulatif sur ce thème: certaines cases sont laissées blanches (les élèves doivent remobiliser les acquis des chapitres précédents: économie d'échelle, stratégie de différenciation, compétitivité...). D'autres cases nécessitent l'acquisition de vocabulaire / mécanismes nouveaux (les effets de l'acculturation...)
- Le schéma permet de montrer les contraintes, effets négatifs mais aussi les opportunités que peut offrir la mondialisation dans le domaine économique, social, environnemental ou culturel...
- enfin, chacun doit rédiger une synthèse cohérente (nécessité d'avoir un fil directeur) sur ce thème. Le tout prend 2 à 3 heures.
Voici le résultat final
Dans les cadres grisés, on trouve les effets négatifs de la mondialisation qui peuvent provoquer des conflits culturels, écologiques ou sociaux. Mais il existe également d'autres effets possibles (en bleu) qui peuvent atténuer les premiers. Ce qui pose la question de la régulation de cette mondialisation.
Pour approfondir le sujet, j'ai trouvé un excellent article de la revue IDEES n°145 Septembre 2006 sur le thème complexe de la mondialisation et de la gouvernance (article d'E. Lavallée et J.M. Siroen)
Voici un schémasur la question: la mondialisation affaiblit-elle les gouvernements par la baisse des dépenses publiques ?
c'est un essai avec le service gliffy dont j'ai parlé dans un billet précédent (je continue mes tests). C'est effectivement bien mieux présenté que mon schéma précédent, non ?
Quelques explications: La mondialisation, d'après la théorie néo-classique, va dégrader la situation des détenteurs de facteurs spécifiques à des activités menacées par les importations (travailleur peu qualifié, possesseur de mines, de terres...). C'est le théorème de Sotpler et Samuelson. L'Etat, sous la contrainte de l'électeur médian, va mettre en place des aides qui augmenteront les dépenses publiques. D'autre part, la mondialisation accentue certains risques (chômage, diffusion des krach...) ce qui conduirait les Etats à augmenter les dépenses pour couvrir ces risques, pour développer un secteur abrité de la conjoncture mondiale... L'autre argumentation consiste à montrer que la mondialisation va mettre en concurrence les systèmes fiscaux et sociaux en concurrence les uns contre les autres. Les capitaux et les travailleurs les plus qualifiés (donc les plus recherchés) se déplaceront dans les pays où le coût du travail, la fiscalité sont les moins élevés.
Il est difficile de départager ces deux argumentations: certaines études statistiques montrent que plus un pays est ouvert, plus ces dépenses publiques sont élevées; d'autres aboutissent à des résultats inverse. Voici un article intéressant à ce sujet
Suite au prochain épisode: la mondialisation affaiblit-elle les Etats en imposant une diffusion de ses pouvoirs à d'autres acteurs ?
- Croissance et emploi: Cette série d'articles a fait (et continue de faire) un tabac, alors relise-les ici,là et encore là. Le titre de celui-ci me plait autant que les mécanismes à l'oeuvre ! J'en connais beaucoup qui ferait bien de relire ces deux articles pour être au clair: ici et là
- Les enjeux et déterminants de la mobilité sociale: absolument nécessaire ici et là
- Mondialisation, évolutions sociales et culturelles: un cas intéressant et plaisant ! Un autre article qui prolonge le cours avec des vidéos toujours impressionnantes
Maintenant, si vous voulez en lire d'autres, j'ai remis la rubrique sur les articles publiés avec la liste complète (histoire de remonter dans le temps !).
Vous le savez, "unie dans la diversité", c'est la (belle) devise de l'Union Européenne.
Il existe quantité de sites sur l'Europe. L'information est surabondante, et c'est vrai que l'on s'y perd très vite.
Heureusement, SOS...SES va vous proposer quelques liens utiles:
- Il y a d'abord cette vidéo, beaucoup plus intéressante que la première, sur les politiques de croissance en Europe (avec le cas de l'Allemagne). Jean-Paul Fitoussi et les autres intervenants sont relativement clairs sur ce sujet complexe. Beaucoup de concepts et de mécanismes économiques sont utilisés, l'échange est très fructueux. Cette fois-ci, la vidéo mérite vraiment le détour...On attend la suite avec impatience !
la théorie du « triangle de la connaissance » avait été mobilisée par la Commission dès les débats sur la stratégie de Lisbonne, et repose sur l’idée selon laquelle la croissance économique, la compétitivité et le développement durable se fondent sur les trois pôles de ce triangle (innovation, recherche et éducation
ll s'agit donc d'un site très utile, la navigation y est aisée, les articles sont de qualité, bref, une nouvelle référence !
- un autre site me parait très intéressant et facilement utilisable/abordable: c'est celui de la Fondation Robert Schuman. Ce que j'ai apprécié, ce sont les rubriques (à gauche), notamment celles sur l'économie (questions économiques et l'Europe en chiffres). J'ai d'ailleurs utilisé quelques graphiques en classe à ce sujet.
:
Pour redonner du sens aux mutations économiques et sociales, des articles et des liens liés aux sciences économiques et sociales, aux débats actuels.
Vincent Van Gogh, le champ de blé vert avec cyprès
Nous sommes à J moins 1 de l'épreuve finale, je veux parler du bac de Sciences Economiques et Sociales. Quel billet vais-je écrire ? Donner (encore ) des conseils me paraît être superflu, parler du bac également.
Oui, je sais, d'abord se remettre de ses émotions 
il y a un excellent documentaire sur France 5: 
Je sais, 
Les cours sont terminés, les jeux sont (presque) faits...C'est le temps des révisions pour le baccalauréat.
Suite de l'article précédent.
Une lectrice de SOS...SES m'a envoyé deux documents qui vont être diffusés dans les classes de CM2 et de Troisième :
C'est la fin de l'année. 
Vous le savez, "unie dans la diversité", c'est la (belle) devise de l'Union Européenne.
/fdata%2F0360199%2Favatar-blog-2931421-tmpphp6U0z0t.jpeg){kind=avatar}
